Le Vieil amateur

Le Vieil amateur, prologue en un acte, en vers, d’Alexandre Duval, 15 juin 1808.

Odéon. Théâtre de l’Impératrice.

Titre :

Vieil amateur (le)

Genre

prologue

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en vers

Musique :

non

Date de création :

15 juin 1808

Théâtre :

Odéon, Théâtre de l’Impératrice

Auteur(s) des paroles :

Alexandre Duval

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Vente, 1808 :

Le Vieil amateur, prologue pour l’ouverture du théâtre de sa Majesté l’Impératrice et Reine (à l’Odéon); le 15 juin 1808.

La pièce est précédée d’une dédicace « à Messieurs les Présidents et Grands-Officiers du Sénat :

Messieurs,

Vous avez permis que Thalie vînt placer un de ses temples près de l’auguste enceinte où vous résidez. Au titre de Conservateurs des Lois, vous voulez joindre celui de Protecteurs des Arts.

Et, en cela encore, vous seconderez dans ses vastes desseins le Génie qui règle les destinées du plus grand des empires. Il encourage les beaux-arts, parce qu’il sait combien ils contribuent à la gloire des états, et même à leur prospérité.

Déja, Messieurs, en jetant les yeux autour de vous, il vous sera facile de reconnaître la salutaire influence des beaux-arts. A peine le monument que le Sénat vient d’élever à l’art dramatique est achevé, et tout un quartier de cette immense capitale paroît prendre une nouvelle vie. Voyez circuler sous les portiques, dans les jardins de votre palais, une population plus nombreuse et plus active. Le riche projette, l'artiste invente, le marchand calcule, l'artisan travaille, le pauvre espere ; tous les citoyens enfin, que le nouveau théâtre va réunir et fixer dans les environs de votre palais, ressentent les effets de votre munificence. Il m’est doux d’être leur organe, de vous offrir leur hommage public d’amour et de respect !

Qu’il me soit permis d’y joindre les témoignages particuliers de ma reconnoissance pour l’insigne faveur que vous avez daigné m’accorder en agréant la dédicace de cette foible production, où j’ai voulu célébrer l’inauguration du nouveau théâtre, et consacrer vos bienfaits.

Je suis avec respect,

Messieurs,

Votre très humble et très obéissant serviteur,

Alexandre Duval,

Directeur du Théâtre de Sa Majesté l’Impératrice.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 13e année, 1808, tome IV, p. 156 :

[Pour l’inauguration de la nouvelle salle de l’Odéon, un spectacle, que le critique n’a pas apprécié. Il ne juge pas vraiment le Vieil amateur, dont il raconte l’argument (un homme qui revient vingt ans après au théâtre, et trouve que tout a changé), mais il souligne surtout qu’il a été mal joué au moins par deux acteurs, les autres ayant « fait plaisir ».

ODÉON. THÉATRE DE L'IMPÉRATRICE.

La superbe salle de l'Odéon, détruite par un violent incendie, il y a sept ou huit ans, vient d'être reconstruite plus riche encore qu'elle n'étoit. La troupe du Théâtre de l'Impératrice en a fait l'inauguration le 15 juin, par un prologue intitulé le Vieil amateur, suivi du Volage, et de la Comédie au Foyer, épilogue.

Le Vieil amateur revient après vingt ans d'absence, il ignore les changemens arrivés à la Comédie française, croit qu'il va retrouver Molé, Contat, Mademoiselle Joly ; il est fort étonné de voir à leur place des acteurs qui lui sont inconnus : on lui apprend la scission qui a eu lieu entre les acteurs français, la mort de quelques-uns, et l'on réclame son indulgence pour les nouveaux venus.

Ce prologue où il y a de jolis détails a semblé trop long : il est vrai que M. Dugrand qui jouoit le Vieil amateur, a souvent manqué de mémoire et qu'il a dit tout son rôle sur le même ton, ce qui a beaucoup fatigué les spectateurs; que M. Fusil n'a été rien moins que comique dans le sien. Clozel, Firmin, Peroud et Mademoiselle Molière, ont seuls fait plaisir.

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