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Le Vieux comédien
Le Vieux comédien, comédie en un acte et en prose, de Picard, 2ème jour complémentaire an 11 (19 septembre 1803).
Théâtre Louvois.
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Titre :
Vieux comédien (le)
Genre
comédie
Nombre d'actes :
1
Vers / prose ?
en prose
Musique :
non
Date de création :
2e jour complémentaire an 11 (19 septembre 1803)
Théâtre :
Théâtre Louvois
Auteur(s) des paroles :
Picard
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Huet et chez Charron, an XII-1803 :
Le Vieux Comédien, comédie en un acte, en prose ; par M. Picard ; Représentée pour la première fois, sur le Théâtre de Louvois, le deuxième jour complémentaire an 11.
Courrier des spectacles, n° 2389 du 3e jour complémentaire de l’an 11 :
[Le début du compte rendu s’ouvre sur la certitude où est le critique que la pièce restera au théâtre tant qu’il y aura des théâtres, prophétie sur laquelle ses confrères ne se priveront pas d’ironiser. Le nom de l’auteur est présenté comme une garantie de qualité. La pièce présente en effet, aux yeux du critique, tous les critères de qualité : plan, lieu, exposition, intrigue, sujet, dénouement, tout est de qualité, et l’auteur a été salué par tous. Après la liste des personnages et des acteurs, c’est l’analyse de l’intrigue, très minutieuse, qui est développée pas à pas, en manifestant beaucoup de sympathie pour la pièce. Un dernier paragraphe fait l’éloge des interprètes, presque tous étant cités.]
Théâtre Louvois.
Première représentation du Vieux Comédien.
Ouvrage charmant dans toutes ses parties, succès très brillant dont je garantis la durée ; en deux mots, jolie pièce de répertoire, qui se jouera tant qu’il existera des théâtres, et que les comédiens de Paris et des départemens représenteront le plus souvent qu’il leur sera possible, parce qu’ils y sont bien traités.
L’auteur est M. Picard. Son nom justifie déjà en partie la bonne idée que je viens de donner de cette comédie. J’ajouterai que le plan en est savamment conçu, que le lieu de la scène est parfaitement choisi, que l’exposition en est très-clair, l’intrigue bien conduite, le sujet à-la-fois intéressant, comique et moral, le dénouement imprévu et bien amené.
L’auteur a été généralement demandé ; Vigny est venu le nommer ; mais on a voulu qu’il vînt lui-même recevoir les signes les moins équivoques de l’approbation universelle.
Personnages. |
Acteurs. |
Floridor sous le nom de Dorval |
Vigny, |
Mad. Floridor |
Mad. Molé, |
Dumont de Morainville |
Picard aîné, |
Dumont de Florenjac |
Picard jeune, |
Mad. Beaupré |
Mad. Molière, |
Auguste |
Mlle Beffroy, |
Lise |
Mlle Adeline. |
Auguste et Lise sa cousine, l’un fils de Dumont de Morainville, avocat, et l’autre fille de Dumont de Florenjac, médecin, se sont enfuis de chez leurs parens parce que ceux-ci avoient refusé de consentir à leur union. Ils se sont réfugiés chez Floridor, ancien comédien, cousin de leurs pères ; mais brouillé avec eux depuis trente ans, vû que sa profession avoit paru au moins déshonorante aux suppôts de Thémis et d’Esculape, Floridor et son épouse se sont retirés du théâtre avec vingt mille livres de rente, ce qui, avec un bon cœur, les met à même de faire du bien. Notre vieux comédien plaint la petitesse de ses parens et veut se venger d’eux en travaillant à leur bonheur. le mariage de leurs enfans est la première idée qui se présente à lui ; l’entreprise paroît difficile, attendu que ces deux bons frères, qui n’aiment pas les comédiens, ne s’aiment guères plus l’un l’autre. N’importe, Floridor a son projet et il n’en fait connaître aux jeunes gens que ce qu’il est important qu’ils sachent. Déjà sous le nom de Dorval, homme de loi, il a écrit aux deux frères, pour leur apprendre que leurs enfans se sont adressés chez leur cousin Floridor ; mais que ce dernier étant mort, on les a placés séparément dans des maisons respectables jusqu’à leur arrivée nécessitée par le testament du défunt. Auguste et sa cousine ne doivent pas paroître d’abord, et Mad. Floridor en habits de veuve doit feindre d’avoir perdu son mari. A l’égard de Pascal, valet de la maison, qui n’est instruit de rien, ila ordre de ne répondre à toutes les questions, que Si, monsieur, oui, monsieur, non, monsieur, et de sanglotter.
Mad. Beaupré, jouant les soubrettes dans une troupe de comédiens, est venue prier Floridor de lui procurer deux sujets qui leur manquent ; il lui promet de les lui fournir, et laisse à Pascal le soin de recevoir les étrangers.
Quand les deux frères sont arrivés séparément et que, dans leur entrevue, ils se sont réciproquement reprochés leurs torts envers leur pauvre cousin qui a eu la générosité de les placer sur son testament, le faux Dorval vient pour en faire la lecture. Avant de commencer, il les prévient de la bizarrerie du testateur qui a marché sur les traces de celui de la pièce des Trois Jumeaux Vénitiens. Il résulte de la lecture du prétendu testament de Floridor, que celui-ci leur donnera à chacun trente mille livres ; mais à condition, en expiation de leur haine pour les comédiens, que l’avocat vêtu en Crispin ira à pied chez le notaire en signer la quittance, et que le médecin remplira la même formalité sous l’habit complet d’Osmin dans les Trois Sultanes.
On se figure la situation de nos deux anti-comédiens. Floridor-Dorval les laisse se consulter. A la droite de l’un est dans un bel habit de Crispin. L’autre a de même à sa gauche un cabinet qui renferme un costume d’Osmin. Grande répugnance que surmonte de tems-en-tems l’appas des trente-mille livres ; mais essayer des habits n’est s’obliger à rien ; c’est aussi à les essayer que se bornent nos deux légataires.
Mad. Beaupré se trouve seule dans le sallon quand le nouveau Crispin et le jovial Osmin sortent des cabinets. Elle les prend pour les acteurs qu’on lui a annoncés. On se figure le comique de cette situation. Leur confusion redouble bientôt en voyant leurs enfans conduits par le faux Dorval et son épouse. L’habit n’étant pas décent pour faire le père, ils vont le quitter, et reviennent bientôt pour en exercer les droits. Floridor-Dorval les appaise en leur disant qu’un codicile qui ne doit leur être montré que quand ils auraient essuyé les habits les dispensoit du reste de la condition, et que le même acte doubloit le legs à condition que leurs enfans seroient unis. Les deux frères se reconcilent et demandent la délivrance des cent-vingt mille livres : Soixante, répond Floridor, vont être soumis à l’instant à vos enfans. Quant aux soixante autres, vous ne les aurez qu’après ma mort ; c’est moi qui suis Floridor. Les deux frères embrassent leur cousin et reviennent de leur prévention contre la profession de comédien.
Cette petite comédie est généralement bien jouée. Mad. Molé et Vigny qui ont les principaux rôles ont été vivement applaudis. Mad. Molière a fait ressortir le petit rôle de Mad. Beaupré, et tous les autres, sans excepter celui de Pascal, ont été très-bien rendus.
Courrier des spectacles, 1er et 2 vendémiaire an XII (n° 2393 et 2394), p. 2 :
[Après avoir proposé sa propre analyse dans le numéro précédent, le Courrier des spectacles fait une sorte de revue de presse, qui permet de voir la diversité des opinions à propos de la pièce de Picard. On voit revenir des thèmes récurrents, mais aussi des divergences intéressantes.]
Théâtre Louvois.
Nous avons donné dans notre numéro du 3 complémentaire l'analyse de la comédie nouvelle de M. Picard , donnée la veille à ce théâtre, ayant pour titre: le Vieux Comédien. Voici le jugement que les divers journaux ont porté depuis sur cet ouvrage.
Journal de Parts, du 4 complémentaire.
Cette pièce , toute en l'honneur des comédiens, aura peut être cela de désavantageux pour eux, qu'elle deviendra le sujet d'un grand nombre de discussions sur l'ancien anathème dont ils étoient frappé , et il est à craindre qu'en train de revenir aux anciennes idées, on ne profite de cette circonstance pour renouveler contre eux de fâcheuses allégations ; quant à nous , nous ne leur donnerons pas ce sujet de reproche, et sans examiner d'avantage si Picard a tort ou raison de rèveiiler le chat qui dort, nous passerons directement à l'analyse de son ouvrage.
Suit l'analyse. . . . . . .
Il y a beaucoup d'imagination et d'originalité dans la conception de ce petit ouvrage, et les diverses situations en sont très-comiques; mais il nous semble que le dialogue a été écrit trop à la hâte, et que l'auteur n'a pas tiré tout le parti possible de ses excellentes intentions. C'étoit une idée fort plaisante que celle du domestique pleurant et ne répondant que par oui et non aux questions des deux légataires ; mais cette scène pouvoit devenir un joli cadre de quiproquos et d'épigrammes, et tout cela n'ayant été qu'indiqué, l'on n'a ri que de la situation Quelques personnes regrettent aussi que l'on ait humilié les deux pères aux yeux de leurs enfans ; il étoit si facile de punir ces vieillards, sans que les jeunes gens s'en apperçussent ! Le stratagème n'auroit pas été moins gai ; l'auteur n'en seroit pas moins arrivé à son but, et la pièce eût été plus morale (*).
(*)-Nous croyons avoir suffisamment justifié M Picard en parlant de la seconde représentation,de sa jolie comédie.
Le Publiciste , du 4 complémentaire.
Cette comédie a complettement réussi....... Il faut espérer que le succès brillant qui vient de la couronner réveillera toute l'activité de son auteur.
Suit l'analyse. . . . . . .
Cette petite comédie est fort agréable ; quoique je n'osasse pas, d'un ton aussi solennel qu'un autre journaliste, en garantir la durée et assurer positivement qu'elle se jouera tant qu'il existera des théâtres (*) je suis porté à croire qu'elle sera revue avec plaisir. Malgré quelques lenteurs dans l'exposition et dans la scène entre les deux frères, l'avocat et l'apothicaire, elle est conduite avec beaucoup d'intérêt : chaque scène offre un nouvel aliment à la curiosité, et le dénouement est très-bien amené; le dialogue est naturel et franc, spirituel sans affectation, et Picard ne peut que se féliciter de ce petit ouvrage.
(*) Cette phrase a laquelle, suivant l'usage, on a fait quelques changemens, est du Rédacteur de ce journal ; il faut avouer que le Rédacteur du Publiciste est bien timide quand il n'ose point assurer la durée du succès d'une petite comédie dont il fait un si grand éloge.. [La phrase en question, cet éloge que le journaliste du Publiciste juge audacieux, est justement du critique du Courrier des spectacles.]
L?Observateur Français , du 4 complémentaire.
Après diverses observations sur le préjugé qui existoit jadis contre les comédiens, et sur les grands honneurs auxquels ils ont été élevés depuis, il ajoute :
Il résulte de cette pièce 1°. qu'on peut être fort honnête homme et jouer la comédie. Ceci n'étoit pas difficile à prouver, et pour le faire croire, il suffisoit que M. Picard jouât dans la sienne ;
2°. Qu'une profession qui instruit un peu et amuse beaucoup le public né peut être méprisable ;
3°. Que si elle est moins utile qu'une autre, elle est aussi moins dangereuse; et que le comédien qui joue mal est moins nuisible à la société, que l'avocat bavard qui embrouille les affaires, ou le médecin ignorant qui tue ses malades.
Cette opinion est développée dans une douzaine de scènes très-comiques, que je gâterois en les analysant. C'est sur-tout dans les détails que brille le talent de M. Picard, et les détails échappent à l'analyse. Il me suffira d'apprendre au lecteur que le sujet de la pièce est une petite vengeance exercée par un vieux comédien contre deux cousins qui l'ont persécuté dans sa jeûnesse. Ce vieux comédien se fait passer pour mort. et, sous le nom d'un homme de loi, reçoit les deux cousins qui viennent assister à l'ouverture du testament. Par ce testament . le prétendu défunt leur lègue à chacun 30,000 fr., à condition qu'ils iront en plein jour chez le notaire, l'un vêtu en turc, et l'autre en crispin. Après quelques façons, ils endossent les habits, et sont surpris dans cet équipage par leurs enfans, dont la présence les humilie et les punit, et par le vieux comédien qui se fait reconnoître.
Le public a beaucoup applaudi ce petit ouvrage où l'on retrouve toute la gaîté des premières comédies de l'auteur. Le style en est franc , les plaisanteries en sont naturelles. Point de recherche , point de faux-brillans. C'est de la comédie.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 9e année, 1803, tome III, p. 272-273 :
[Le compte rendu présente la pièce de Picard comme un combat personnel de Picard contre les préjugés anciens qui avilissaient les comédiens. Mais une comédie, pense le critique, ne peut jamais rien prouver, « et celle de Picard moins que toute autre ». Le résumé de l’intrigue en montre assez clairement les limites, d’autant que Picard s’est cru obligé d’y insérer la rituelle « intrigue d’amour » : la pièce finit bien par un mariage. Si le fonds est médiocre, la pièce a les qualités des pièces de Picard : dialogue facile et détails naturels, « une peinture vraie des mœurs du jour » et le refus de recourir aux jeux de mots et autres traits d’esprit dont la mode revient (et que le critique voue aux gémonies.]
Le Vieux Comédien , comédie en un acte et en prose,jouée le 2 complémentaire an XI.
On a prétendu que Picard avoit voulu combattre, dans sa comédie nouvelle, l'opinion qui existoit jadis contre les comédiens, et qui n'est pas encore entièrement détruite. Les uns ont jugé qu'il avoit eu tort de réveiller l'attention sur cette matière, d'autres lui ont donné des éloges, de ce qu'il a essayé de venger sa profession d'un préjugé injurieux. Sans vouloir prononcer dans cette discussion, je dirai pourtant qu'une comédie ne prouve rien, et celle de Picard moins que toute autre, du moins par le fonds. Tout est relatif : et si un état peut dégrader celui qui l'exerce, combien n'a-t-on pas vu aussi d'hommes s'avilir eux-mêmes dans les professions les plus honorables. Picard a fait de son vieux comédien un honnête homme, qui a pris cette profession malgré ses parens, et qui dans sa jeunesse a eu beaucoup à souffrir de leurs persécutions. Il veut tirer une petite vengeance de deux cousins qui ont été les plus acharnés contre lui, et dont l'un est jurisconsulte et l'autre médecin. Il se fait passer pour mort, et leur lègue à chacun 30,000 fr. ; mais une clause bisarre du testament, c'est que les deux légataires iront en plein jour chez le notaire, l'un vêtu en Crispin , et l'autre en Turc. On conçoit la répugnance des deux personnages qui craignent . de compromettre leur décorum, et qui pourtant ne voudroient pas perdre les 30,000 francs. La situation est comique ; après quelques façons ils se décident et sont surpris dans cet attirail par leurs enfans et par le vieux comédien qui se fait reconnoître. Une petite intrigue d'amour sert à terminer la pièce par un mariage.
Le dialogue est facile, les détails naturels. On a retrouvé dans cette pièce le genre de Picard, c'est à dire, une peinture vraie des mœurs du jour, et le bon goût qui lui fait éviter de remplir ses ouvrages de ces jeux de mots et de ces faux brillans qu'on s'efforce de remettre à la mode, et qu'on voudroit faire passer pour de l'esprit.
Le Nouvel Esprit des journaux français et étrangers, tome second, brumaire an XII [octobre 1803], p. 219-221 :
[La pièce nouvelle est présentée comme le retour de Picard au théâtre comme auteur. Sa nouvelle comédie est présentée comme une mise sur la scène de l’historie de Préville, mais ce qu’on sait de la vie de ce grand acteur ne contient pas cette anecdote de ses parents rendus ridicules. De toute façon, la pièce fait rire. Mais elle suscite aussi un certain malaise devant le ridicule infligés à des gens honorables par un membre d’une profession moins honorée. Pièce bien jouée, qui a réussi. Dialogue « généralement aussi bien pensé que bien écrit ». La fin du compte rendu revient sur le statut du comédien, que seule la passion explique et justifie.]
Picard a reparu dans la lice dont il s'était un moment retiré, et nous aimerions à croire qu'en écrivant la petite pièce qu'il vient de donner, il ressemblait à ces lutteurs qui se préparent à un assaut brillant par de légers combats. Cette pièce est intitulée le Vieux Comédien ; la fable en est peut-être une histoire. Le Vieux Comédien, placé à Senlis, retiré avec son épouse et 20,000 l. de rente, ressemble fort à Préville, et il est très-possible que, dans sa vie, Préville ait marié, ait doté deux de ses jeunes parens contrariés par leurs pères ; mais, dans les notices qui ont paru sur la- vie de ce- grand acteur, il n’est pas dit qu'il ait eu à se venger de quelques parens ennemis de sa profession ; qu'il ait feint de les constituer ses héritiers, à la charge par eux, d'endosser des habits de théâtre, et de faire du moment céder le préjugé à l'intérêt ; cette idée est, sans contredit, de Picard ; elle est originale, elle est plaisante : la situation commande le rire, et c’était bien ainsi, c'est-à-dire, aussi plaisamment, avec autant de réserve et de ménagement, que la question, de l'état des comédiens, devait être traitée par un auteur qui, comme Molière, est directeur de comédie.
On ne sait cependant à quoi attribuer, pendant la représentation du Vieux Comédien, la sorte de gêne qu'on éprouve, et l'envie que l'on a de n'être pas complètement de l'avis de l'auteur : comme dans la pièce un médecin et un avocat sont les victimes de la plaisanterie, et qu'un comédien les y basfoue, peut-être souffre-t-on, tout en riant, de voir des hommes d'un état où l'immoralité fait exception, tournés en ridicule par un homme d'une profession où les mœurs honnêtes sont plus remarquées que dans tout autre : peut-être aussi le choix de l'acteur qui joue l'honnête comédien, celui des deux Picard pour les rôles des deux frères, et quelques traits du dialogue donnant à la fable un air de vérité, laissent-ils trop voir les hommes à la place des personnages : quoi qu'il en soit, la pièce, qui est très-bien jouée, a réussi : elle établit une vérité- assez reconnue sans doute pour n'avoir pas. besoin d'être démontrée au théâtre ; c'est-à-dire qu'un comédien honnête homme, a, comme tout autre citoyen, des droits à l'estime publique ; et que son art doit être compté pour quelque chose, puisqu'il instruit un peu et amuse beaucoup.
Nous devons ajouter que dans le cours du dialogue généralement aussi bien pensé que bien écrit, on trouve fortement exprimée cette vérité bonne à redire, qu'en embrassant cet état, il faut avoir non pour prétexte, mais pour excuse, une passion qui vous y pousse irrésistiblement, et que celui-là est perdu sans retour, qui se méprenant sur la nature de cette
passion, prendrait pour elle un vain penchant pour des habitudes libres,.et pour une vie qui n'est pas toujours consacrée au- plaisir, et embellie des jouissances de l'amour-propre.
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