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Le Vieux fat, ou les Deux vieillards
Le Vieux fat, ou les Deux vieillards, comédie en cinq actes et en vers, par M. Andrieux ; 6 juin 1810.
Théâtre Français.
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Titre :
Vieux fat (le), ou les Deux vieillards
Genre
comédie
Nombre d'actes :
5
Vers / prose
vers
Musique :
non
Date de création :
6 juin 1810
Théâtre :
Théâtre Français
Auteur(s) des paroles :
François Andrieux
Almanach des Muses 1811.
M. Rollin, homme bon et de mœurs simples, se propose d'unir Constance, sa fille, à Charles, neveu de M. Merville, vieux fat qui prétend au cœur de Constance ; celle-ci est éprise d'un jeune officier du génie, Linant, qui s'ontroduit chez M. Rollin comme architecte, et sous le nom de Durand. Sa ruse est bientôt découverte. M. Merville, qui a déja fait sa déclaration d'amour à Constance, s'imagine que la présence de ce rival est le seul obstacle à son bonheur. Il a une explication avec lui, et finit par le provoquer en duel. Linant le persifle ; mais il est près cependant de se voir chassé de la maison, lorsque Charles, malgré son amour pour Constance, parle pour lui à M. Rollin, et finit par le décider à lui donner sa fille.
Fonds un peu léger pour une piece en cinq actes ; dialogue facile, naturel, et semé de vers très heureux ; ouvrage, en un mot, plutôt fait pour plaire aux connaisseurs qu'à la multitude.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1810 :
Le vieux Fat, ou les deux Vieillards, comédie en cinq actes, en vers, par G. S. Andrieux, membre de l’Institut et de la Légion d’Honneur. Représentée, pour la première fois, par les Comédiens Français de S. M. l’Empereur et Roi, le 6 juin 1810.
La pièce est dédiée à Joseph Bonaparte :
A DON JOSEPH NAPOLÉON,
ROI DES ESPAGNES ET DES INDES, etc. etc.
Si parmi tant de soins, de périls et de veilles,
Lorsqu'il vous faut ensemble et vaincre et gouverner,
Sire, il vous reste encor des momens à donner
Aux Muses, aux Beaux-Arts, à leurs douces merveilles,
Nobles délassemens des esprits cultivés,
Charmes que tant de fois vous avez éprouvés,
Souffrez qu'un amant de Thalie,
Amant qu'elle a voulu trop peu favoriser,
Ose tenter, par une Comédie,
De vous distraire et de vous amuser.
D'un cœur reconnaissant ma Muse est l'interprète ;
Je vous offre des vers : c'est trésor de Poète.
Mais qu'il aurait pour moi de prix
Si je lui devais une place
Près de vos auteurs favoris !
Vous les choisissez bien, et je n'ai point l'audace
De prétendre égaler ces sublimes esprits ;
J'adore, et suis de loin les maîtres du Parnasse.
Je me souviens du tems heureux
Où le soir, entouré d'un cercle peu nombreux,
Courant à la lecture, au retour de la chasse,
Vous preniez tour à tour l'Arioste et le Tasse !
Horace avait encor sa part de vos amours.
A Morfontaine aussi j'ai vu couler vos jours,
Lieux charmans où j'obtins la faveur de vous plaire !
Oh! si le ciel m'eût donné par bonheur
Le talent d'un Racine ou celui d'un Voltaire,
Ce serait alors que mon cœur
Aurait de quoi se satisfaire !
Je voudrais conserver au lointain avenir
De toutes vos vertus l'aimable souvenir.
On verrait un modeste et noble caractère,
Un esprit juste et sage, un cœur ami du bien,
De nos neveux charmés devenir l'entretien.
Mais je vous devrai tout; votre nom, je l'espère,
Un jour protégera le mien ;
Et tandis qu'on lira, retracés par l'histoire,
Vos succès, vos travaux dans la guerre et la paix,
Si l'on dit que je fus comblé de vos bienfaits,
Vos bontés deviendront mes titres à la gloire.
Lorsqu’il publie ses œuvres complètes, en 1818, Andrieux donne une nouvelle version de sa pièce, en trois actes, et il la fait précéder d’un « Prologue en vers, qui tiendra lieu de Préface » (Œuvres de François-Guillaume-Jean-Stanislas Andrieux, tome deuxième, à Paris, chez Nepveu, 1818), p. 139). Il met aux prises l’auteur, sa fille Julie, un inconnu et M. Baptiste aîné, « comédien français ».
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1810, tome III (mai 1810), p. 373-375 :
[Le résumé de l’intrigue nous plonge dans une vie familiale compliquée, avec une jeune fille qui ne manque pas de prétendants, dont un « fat de 50 à 60 ans », mais qui finit par épouser celui qu’elle aime (et qui n’est ni vieux, ni fat). Pièce aux scènes charmantes, mais mal enchaînées, titre un peu trompeur (le vieux fat n’y joue pas un rôle central), un déguisement peu motivé, un personnage trop peu utilisé, une fable sans grand intérêt : il faudrait « resserrer son cadre, et supprimer quelques accessoires de remplissage » et le sujet « ressortiroit mieux ». « Malgré ses défauts, l'ouvrage est estimable, et le style surtout décèle un homme de talent ». Le vieux fat est très bien joué.]
THEATRE FRANÇAIS.
Le vieux Fat, ou les deux Vieillards, comédie en cinq actes et en vers, jouée le 7 Juin.
La scène se passe dans la maison de campagne de M. Rollin, ancien négociant, homme aimable, bon père de famille, dont la femme a le cœur sensible et les goûts simples. Tous ses enfans sont établis, excepté Constance, qui aime en secret un officier de génie nommé Linant ; il s'agit de lui donner un mari, M. Rollin jette les yeux sur un de ses anciens commis, Charles, homme sage, rangé et reconnoissant, dont il veut assurer la fortune. Charles a un oncle déja vieux, M. de Merville, qui loge pour quelques jours dans la maison de M. Rollin, et qui se rend excessivement ridicule par la manie de faire le jeune homme. Ce fat de 50 à 60 ans s'avise de prétendre à la main de Constance, et même de la demander en mariage ; ce qui lui vaut un refus positif. Il devient jaloux, non pas de son neveu, mais d'un troisième prétendant qui lui porte encore plus ombrage. Celui-ci, qui s'est introduit dans la maison en qualité d'architecte, et sous le faux nom de Durand, n'est autre que l'officier de génie Linant. Merville essaye d'abord de l'écarter en lui offrant des entreprises dans un autre pays, et ne peut y réussir ; il finit par le provoquer en duel. Linant rit de ce singulier cartel, et n'y répond que par l'offre de se battre contre le fils ou le petit-fils de l'agresseur. Constance, pressée par son père d'épouser l'honnête Charles, dont elle n'est point éprise, avoue ses sentimens pour le jeune architecte, dont elle trahit le déguisement. Rollin, irrité, le congédie: il se retire avec un peu de confusion ; et Merville, instruit de cette subite retraite, n'hésite pas à croire qu'il a fait peur à son ennemi.
Cependant Charles, qui n'est pas amoureux de Constance, et qui a reconnu dans la personne du faux architecte, un brave officier de génie, se décide à faire un sacrifice de ses propres intérêts, en faveur de ce rival préféré. Il fait parler pour lui au Ministre, qui répond obligeamment ; Linant reprend son uniforme, et reparoît sous cet habit. M. Rollin lui fait une petite remontrance. On demande grâce pour lui ; les deux jeunes gens sont unis, et la pièce se termine par le spectacle d'un père de famille heureux du bonheur de ses enfans ; tandis que le vieux fat, dont tout le monde s'est un peu moqué, reste seul dans un coin du tableau, avec sa goutte et ses ridicules. Toutes les scènes sont charmantes, mais elles pourroient être mieux enchaînées ; le vieux fat, qui donne son nom à la pièce, est presque hors de l'intrigue ; le déguisement de Linant est peu motivé ; le rôle de Charles n'a point de développement ; enfin la fable manque d'intérêt ; mais l'auteur pourroit resserrer son cadre, et supprimer quelques accessoires de remplissage ; son sujet principal, ainsi dégagé, ressortiroit mieux.
Malgré ses défauts, l'ouvrage est estimable, et le style surtout décèle un homme de talent. On y a souvent reconnu la plume aimable de M. Andrieux. La pièce est très-bien jouée. Baptiste ainé, chargé du rôle du vieux fat, en a bien saisi le caractère, et développé les nuances.
L’Esprit des journaux français et étrangers, tome VIII, août 1810, p. 259-265 :
[Pièce très attendue en raison de la notoriété de son auteur, la nouvelle comédie, comparée à une pièce de Molière dont il faut deviner le titre, est construite sur l’opposition de deux caractères, un vieillard ridicule qui veut se marier à soixante ans avec une jeune fille de quinze ans et un excellent père qui tente de ramener son frère à la raison.. C’est sur cette situation que la pièce est construite, et son intrigue se révèle trop légère : il aurait fallu l’enrichir de détails. Ce que l’auteur a soigné, c’est le style, dont le critique dit le plus grand bien : « d'une correction et d'une élégance soutenues, toujours naturel et toujours vrai » (on note là les vraies qualités d’un style), vers heureux, tirades remarquables, etc. Dommage qu’il n’ait pas apporté le même soin à l’invention d’une intrigue plus solide. L’interprétation est excellente. On a pu souhaiter de voir la pièce réduite à trois actes, il faudriat d’abord revoir cette pièce en cinq actes avant de se prononcer. De même, on a senti dans cette pièce le souvenir de Collin d’Harleville, auquel Andrieux était très lié. La fin de la critique est consacrée aux conditions des deux premières représentations. La première s’est très mal passée du fait de l’oppositon systématique de quelques spectateurs du parterre. Le critique consacre un long passage à tenter de comprendre ces interventions intempestives faites à contre-temps, avant de donner la cause probable de ces sifflets inappropriés : la cabale, dont il décrit clairement le fonctionnement : des gens pays pour approuver ou improuver, selon la commande, et qui n’hésitent pas à intimider l’auteur. La deuxième représentation a été très applaudie : « un ouvrage, dont le mérite principal est le style, gagne à être entendu plus d'une fois » pour en admirer les beautés qui ne sont pas toujours faciles à sentir. L’interprétation a aussi gagné à la reprise : « la pièce était mieux sue, et elle a été jouée avec plus d'ensemble » (remarque un peu inquiétante !). Et elle devrait rester au répertoire, dissimulant « la faiblesse du fond par l'agrément et la variété des détails », formule finale d’une assez grande cruauté...
Le Mariage secret est une comédie en trois actes et en vers de Desfaucherets (1786).]
Théâtre Français.
Le Vieux Fat ou les Deux Vieillards ; tel est le titre d'une comédie nouvelle en cinq actes et en vers, que le nom très-connu de son auteur faisait attendre avec beaucoup d'impatience : elle vient d'être donnée à ce théâtre.
Molière a opposé l'un à l'autre deux frères, l'un homme du monde, homme de sens et de raison ; l'autre, personnage ridicule ; ajoutant aux imperfections de la nature par une négligence blamable, et tenant, comme le dit Ariste, sa vieillesse malpropre et rechignée : à ce contraste , Molière a joint une intrigue vive, soutenue, amusante.
Le vieillard ridicule, dans la pièce nouvelle, n'a pas le travers de Sganarelle : M. de Merville, c'est son nom, est un vieil enfant gâté, le seul de ses amis qui n'ait pas observé les progrès de son âge ; il conserve l'habitude d'une élégance recherchée, d'une mise à la mode, et de tous les ridicules d'un jeune fat, à un âge où l'on se vante ordinairement de ne les avoir jamais eus : il se croit aimé de toutes les belles, et obligé de leur donner à chacune un moment ; il veut cependant faire une fin, se marier, épouser la fille de son ami ; mais comme son neveu, qui a trente-quatre ans, est refusé par la jeune personne qui n'en a que quinze, on conçoit à quel point il est déçu dans ses espérances et combien il est en butte aux railleries de toute une famille ; c'est-là toute sa punition : même après la chute de ses espérances, il consent, à soixante ans, à rester garçon et veut jouir encor de sa belle saison. On voit qu'il finit comme les bons personnages de comédie, par un trait de caractère.
L'autre vieillard est un excellent père ; trouvant le bonheur dans l'affection d'une famille nombreuse qui l'entoure, et exhortant vainement Merville de ne plus sacrifier les plaisirs vrais de l'ame aux vains prestiges du monde, et à des plaisirs qui pour lui ne sont plus de saison.
C'est sur cette opposition, sur l'amour dont Merville se croit épris, le refus de la jeune personne, et ses inclinations secrettes pour un jeune officier, que roule l'intrigue beaucoup trop légère de cet ouvrage : on y entend souvent parler d'une madame de Sergi ; elle pouvait donner à la pièce de l'intérêt et du comique, en y jouant un rôle analogue à celui de Mme. de Volmars dans le Mariage secret, mais l'auteur n'a pas employé ce ressort ; son action est donc d'une simplicité qui ressemble un peu trop à la nudité. Les détails du dialogue sont sa partie brillante : mais comme il le dit dans un des bons vers de sa pièce :
Je regarde l'étoffe et non la broderie.
On voit que M. Andrieux a rapporté tous ses soins au style de son ouvrage ; il est d'une correction et d'une élégance soutenues, toujours naturel et toujours vrai : il y a une foule de vers heureux, beaucoup de tirades remarquables par la fermeté et la franchise du ton ; et un assez grand nombre de scènes d'un vrai comique : l'auteur a pensé qu'avec de bonnes scènes, une opposition plaisante, des traits puisés dans l'observation, et de charmans vers, il pourrait réussir sans un grand mérite d'invention, et sans un grand effort d'intrigue : il s'est trompé pour quelques personnes, mais il a réussi aux yeux de tous ceux qui apprécient toutes les difficultés de la comédie de caractère, et ce que la bonté du style peut ajouter de succès et d'estime à un ouvrage dramatique.
Fleury et Baptiste ont très-bien joué les Deux Vieillards ; peut être ni l'un, ni l'autre n'accusaient-ils pas assez l'âge qu'on leur donne dans la pièce. Damas a un rôle assez secondaire, dans lequel on remarque un récit de combat, morceau que le mérite de la versification n'empêche pas de regarder comme un hors-d'œuvre ; mademoiselle Mars est charmante d'ingénuité et de naturel dans le rôle de Constance ; les autres rôles sont très-bien distribués. Quelques personnes désireraient la réduction de cet ouvrage en trois actes ; il faut attendre que de nouvelles représentations aient mieux fait juger l'effet des cinq : on a fait une autre observation, et celle-là est ingénieuse ; on a pensé que M. Andrieux toujours plein des souvenirs de son ami Collin, s'était ici identifié avec sa manière. Cette remarque nous paraît vraie ; sous le nom de M. Andrieux, souvent nous avons reconnu Collin ; mais ce n'est point là une erreur de talent. c'est une direction nouvelle, et le motif qu'on lui suppose est bien de nature à lui servir d'excuse.
La 1ère. représentation de cet ouvrage a été assez orageuse : elle a même été affligeante ; et ce n'est pas un médiocre découragement pour un homme de lettres, soit qu'il ait une réputation, soit qu'il aspire à s'en faire une, d'avoir & redouter de compter parmi ses juges des auditeurs aussi peu judicieux, aussi prévenus que l'ont été cinq à six personnes placées au parterre.
Cette minorité que l'on eût eu bien de la peine à compter, mais qui s'est fait remarquer par son obstination, son aveuglement, et une absence totale de jugement et de goût, s'est manifestée dès les premières scènes ; et il n'a rien moins fallu pour la réduire au silence que l'expression très-énergique des dispositions de la presque totalité des spectateurs en faveur de la pièce, et des témoignages réitérés de leur estime pour son auteur. Cette minorité que le caractère connu de l'auteur ne permet pas de soupçonner d'être mue par un sentiment de haine, ne l'était pas non plus par un sentiment d'envie, car l'envie annonce un commencement de rivalité, elle en suppose au moins l'existence possible ; or ici il ne peut y avoir de doute : les personnes qui ont cru devoir siffler obstinément les vers de la pièce que le public trouvait les meilleurs, sont a l'abri de tout soupçon, ce ne sont point les ennemis de l'auteur; qui n'en a point ; ce ne sont pas non plus ses rivaux : en les supposant médians, ils eussent été plus adroits ; ils n'auraient pas choisi pour éclater, des traits excellents de situation et de caractère : ils ont été si injustes, et se sont montrés si mal-avisés, qu'ils ont servi l'ouvrage, lequel pour être apprécié des gens de goût, n'avait pas besoin de ce triste secours. Mais si un ami mal adroit peut nuire, un ennemi mal avisé peut être utile, et cette représentation l'a prouvé. Le public qui était venu pour entendre la pièce, et qui à chaque scène désirait plus vivement l'écouter, a fait justice de cette opposition dont il ne pouvait définir les motifs : cette opposition avait fait des fautes si grossières et souvent les coups de sifflet ont été de telles balourdises, qu'elle a fait douter de ses lumières plus encore que de son urbanité, et l'on est bien demeuré convaincu que le très-petit nombre de ceux dont elle était composée, ou ne voulaient souffrir au Théâtre Français que des ouvrages marqués du sceau d'une perfection idéale, ou que plutôt ils avaient pris au boulevart leurs principes sur l'art dramatique et au mélodrame leurs idées sur ce que doit être la comédie. Pour affecter une telle rigueur, il faut être en effet d'un goût beaucoup trop sévère, ou d'une ignorance beaucoup trop profonde ; il faut déclarer qu'on ne veut entendre au Théâtre Français que deux ou trois pièces de Molière, ou avouer qn'on n'a jamais entendu que celles débitées par Brunet. Mais nous faisons probablement ici trop d'honneur à cette minorité : on prétend qu'il existe à Paris des associations de cabales qui non-seulement vendent leurs suffrages pour ou contre, mais encore menacent l'auteur qui ne s'abaisse pas pas à les employer , de se venger du mépris qu'il a pour leurs services. C'est ici le cas de l'auteur de la pièce nouvelle, nous n'en doutons plus, et tout le monda sera de notre avis quand nous rappellerons le nom de M. Andrieux au lecteur, comme il l'a été au public.
La seconde représentation avait attiré beaucoup de monde : elle a été constamment et vivement applaudie ; on a dû reconnaître tout ce qu'un ouvrage, dont le mérite principal est le style, gagne à être entendu plus d'une fois. Le public a saisi et marqué par ses suffrages une foule de traits comiques, de mots de situation et de vers de caractère qui lui étaient d'abord échappés ; la pièce était mieux sue, et elle a été jouée avec plus d'ensemble. Baptiste aîné, dans le rôle principal, a été souvent d'une vérité très-piquante et d'un bon comique ; les autres acteurs ont encore perfectionné leur jeu, et tout annonce que cet ouvrage, sur le genre duquel le public est désormais prévenu, continuera pendant d'assez nombreuses représentations à dissimuler la faiblesse du fond par l'agrément et la variété des détails.
D’après la base La Grange de la Comédie Française, la pièce n’a pas connu la longue carrière que lui promettait le critique de l’Esprit des journaux, puisqu’elle n’a été jouée que 6 fois en 1810 avant de disparaître.
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