Les Vierges de vingt ans ou le Miroir-magique, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, de Laus de Boissy, 27 décembre 1792.
Théâtre du Vaudeville
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Titre :
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Vierges de vingt ans (les), ou le Miroir magique
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Genre
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comédie mêlée de vaudevilles
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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27 décembre 1792
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Louis de Laus de Boissy
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Almanach des Muses 1794
Pièce de l'ancien théâtre de l'opéra comique, composée par le Sage, Fuselier et d'Orneval, retouchée en 1742, par Jacques Fleuri, et rajeunie encore par Laus de Boissy.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez le Citoyen Cailleau, l’an second de la République Française :
Les Vierges de vingt ans, ou le Miroir magique, comédie en un Acte, en Vers, et mêlée de vaudevilles : Représentée pour la première fois, sur le Théâtre du Vaudeville, le 27 Décembre 1792. Par M. Laus de Boissy.
Créer fatigue, & polir nous amuse.
Dorat.
[L’épigraphe s’explique par le fait que l’oeuvre n’est pas une création originale, mais une reprise, le rajeunissement d’une pièce déjà retouchée...]
Liste des personnages :
PERSONNAGES.
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ACTEURS.
Les Citoyens.
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UN GÉNIE, protecteur de Favorin.
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Verpré.
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FAVORIN, Général des troupes de Cachemire.
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Henri.
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ZÉLIE, jeune personne enchantée.
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C.e Reine.
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PIERROT, Aide-de-Camp de Favorin.
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Léger.
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SCAPIN, (1) confident de Favorin.
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Carpentier.
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COLOMBINE, maîtresse de Pierrot.
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C.e Molière.
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ZAKI, jeune Cachemirienne.
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C.e Monblond.
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ZELMAÏDE, mère d'Anaïs.
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C.e Tilly.
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ANAÏS, jeune Cachemirienne.
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C.e Jejeune.
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ZEHRA, paysanne des environs de Cachemire.
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C.e Dumay.
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LUZINE, petite fille de Cachemire.
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C.e Fleury?
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La Scène est à Cachemire, dans le Mogol.
(1) Ce rôle a été originairement joué par un Arlequin, & M. Laporte l'a rendu avec beaucoup de talent.
Je, soussigné, déclare avoir cédé au Citoyen Cailleau les droits d'imprimer & de vendre les Vierges de vingt ans, ou le Miroir Magique, Comédie en un Acte, en Vers, & mêlée de Vaudevilles, de ma composition, me réservant mes droits d'Auteur par chaque représentation qu'on en donnera sur tous les Théâtres de France. A Paris, ce 24 Mars 1793, l'an second de la République.
Laus de Boissy.
Le texte qui précède la pièce résume l’histoire d’une pièce souvent retouchée, et l’auteur explique ce qu'il a fait, suppressions et corrections. Puis il dédie sa pièce à une amie anonyme, cachée sous le pseudonyme d’Aglaé.
Chacun sçait que cette Pièce, composée d'abord en trois Actes, & intitulée la Statue Merveilleuse, est de MM. le Sage, Fuzelier & Dorneval, & qu’elle fut jouée en 1720 à la Foire S. Laurent, par la Troupe des Danseurs de Corde de Francisque ; que M. Fleury la réduifit en un Acte sous le titre du Miroir Magique, & qu’on la représenta ainsi à la même Foire S. Laurent. sur le Théâtre de l'Opéra-Comique, le premier Septembre 1752. En la transportant aujourd'hui sur un troisième Théâtre, sur celui du Vaudeville, mais corrigée, & pour ainsi dire réparée à neuf ; je serai la cinquième personne qui aurai eu part à cet Ouvrage, & voici ce que j'ai fait. J’ai ôté impitoyablement ces Robin turelure. ces ô reguingué, ô lon lan la, ces toureloure, ces lanturelu, ces laire lan laire, ces diguedondaine, ces liron, lirette , ces relontontaine. ces mirbababi farlababo, mirlababibobette, &c. qu’on trouvait si plaisans sous l’ancien régime du Vaudeville. J'ai supprimé le rôle du Visir Mobares, & celui de sa fille Rézia que j'ai remplacée par la jeune Zėlie. J'ai changé entièrement le dénouement qui était froid & insignifiant. Le Roi des Génies qui paraissait au commencement de la Pièce, n’y paraît qu’à l’avant dernière Scène. Enfin j'ai écrit en vers la partie du dialogue qui n’est point en chant. Puissé-je avoir rajeûni d'une manière piquante cet Opéra que j’ai entendu citer à mes pères comme un Opéra gai & amusant ! Puisse-t-il au moins n’avoir rien perdu sous ma plume.
A MON AMIE
(Air : Le premier jour qu’on aime.)
Le doux plaisir, le tendre Amour
Constant dans leur hommage,
T’offrent le tribut, en ce jour,
De mon nouvel Ouvrage :
Si le Public, trop éclairé,
Durement l’apprécie,
Regarde-moi, chère Aglaé,
Et mon malheur s’oublie.
Journal encyclopédique ou universel, année 1793, tome IV, p. 280-281 :
[À l’occasion de la publication de la brochure, petit rappel de son histoire pleine de rebondissements, de sa création en 1720 à sa reprise sous une forme condensée en 1742 et à cette nouvelle version, due à quelqu’un qui se trouve être le cinquième auteur à y travailler. Sa contribution essentielle a consisté à mettre en vers le dialogue en prose (mais je n’ai pas vu de dialogue en prose dans la version de Fleury, le Miroir magique alors qu’il y en a dans la version de Lesage, Fuselier et d’Orneval, la Statue merveilleuse) et à supprimer les refrains un peu naïfs qui encombraient les couplets.]
Les Vierges de vingt ans ou le Miroir-magique ; comédie en un acte, en vers, mêlée de vaudevilles, représentée pour la première fois, à Paris, sur le théâtre du Vaudeville, le 27 Décembre. Par M. Laus de Boissy, avec cette épigraphe : Créer fatigue, & polir nous amuse. Dorat. A Paris, chez Cailleau, imprimeur libraire, rue Galande, n° 64. Prix, 2 liv. 4 sous. Cette piece est tirée de l'ancien théâtre de l'opéra-comique : elle fut composée d'abord en trois actes par le Sage, Fuselier & Dorneval, jouée à la foire Saint-Laurent en 1720, sous le titre de La Statue Merveilleuse. Depuis, Jacques Fleury, avocat au parlement de Paris & auteur d'un recueil de poésies & de plusieurs opéra-comiques, la retoucha, la réduisit en un acte, & la fit représenter, en 1742, sur le même théâtre de la foire Saint-Germain, sous le titre du Miroir-Magique. En la transportant aujourd'hui sur un troisieme théâtre, sur celui du Vaudeville, Laus de Boissy est la cinquieme personne qui ait eu par à cet ouvrage que nos peres nous ont souvent cité comme un opéra gai & amusant. Son nouveau parrein a écrit en vers la partie du dialogue qui n'étoit point en chant ; il y a fait plusieurs autres changemens, & en a été impitoyablement, ainsi qu'il le dit lui-même dans sa préface, ces robinturelure, ces ô reguingué ô lonlanla, ces tourloure, ces lanturelurelu, ces lairelanlaire, ces diguedandaine, ces lironlirette, ces relontontaine, ces mirlababisarlababo, mirlababibobette,&c., qu'on trouvoit si plaisans dans l'ancien régime du Vaudeville. Cette petite piece, ainsi rajeunie, a fait plaisir.
La base César ignore cette pièce.
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