Vernon de Kergalek, ou Il est arrivé, comédie en un acte et en prose, de Dorvo, 14 frimaire an 10 [5 décembre 1801].
Théâtre Molière.
Dans son annonce de la première représentation, le Courrier des spectacles inverse le titre et le sous-titre. De même dans le compte rendu publié le lendemain (avec une erreur dans le nom du personnage principal). Mais le titre exact apparaît pour la deuxième représentation, annoncée le 16 frimaire [7 décembre]. Par contre, pas trace du nom de l'auteur. Mais l'oubli est réparé le même jour, p. 3.
Courrier des spectacles, n° 1741 du 15 frimaire an 10 [6 décembre 1801], p. 2-3 :
[Les nouveautés que le Théâtre de Molière monte sont plutôt bien choisies, en témoigne celle du jour, dont le titre a cependant été mal recopié... Trois qualités remarquables, « un fonds assez joli, des scènes très-gaies, un dialogue semé de traits piquans », et le succès est au rendez-vous. L'intrigue, rapidement résumée, ne brille tourne autour du retour de voyage d'un mari, au moment où sa femme est courtisée par quelqu'un qui lui fait des procès. L'essentiel paraît être l'imbroglio qui résulte du retour de ce mari, sa femme cessant de ce fait d'être veuve. La pièce pourrait bien s'achever par un bon mot de celui qui voudrait tant l'épouser pour faire cesser ses ennuis judiciaires. Et la seule solution qu'il trouve est de susciter d'autres procès. C'est aux acteurs que le critique attribue le succès de la pièce, l'acteur principal, jugé remarquable, étant « bien secondé par les autres interprètes. Par contre, pas de nom d'auteur : pour un succès, c'est une anomalie, que le critique réparera le lendemain...]
Théâtre de Molière.
Ce théâtre monte des nouveautés, et le choix en est assez heureux. Hier on y donna une comédie nouvelle en un acte, intitulée : Il est arrivé, ou Vernon de Kergales [sic], qui réussit complettement. Un fonds assez joli, des scènes très-gaies, un dialogue semé de traits piquans, voilà ce qui en a décidé le succès. Nous n’en donnerons qu’un léger apperçu.
Vernon de Kergales pour terminer les procès qui existent entre lui et madame Georges crue veuve du Capitaine de ce nom, lui propose de l'épouser. Le Capitaine revient, et comme il s'est amusé à chasser sur la route, Kergales le menace de lui intenter un procès. Mais il est bien surpris à son tour lorsque Georges lui notifie l’ordre de sortir de chez lui ; il a peine à croire à cette résurrection, et il sort en jurant de se venger et de forcer le Capitaine devant les tribunaux à prouver qu'il est encore vivant.
Le succès de cet ouvrage est encore dû au jeu des acteurs et l'on doit leur rendre cette justice. Le citoyen Morel sur-tout dans le rôle de Kergales a mis toute l’animosité, toute la chaleur d’un plaideur, et il a été bien secondé par les citoyens Ernest et Jean Baptiste Vanhove. Jucléé, et par mesdames Pelletier, Vazel et Delêtre.
Courrier des spectacles, n° 1742 du 16 frimaire an 10 [7 décembre 1801], p. 2-3 :
Théâtre de Molière.
Dans le compte que nous avons rendu hier de la comédie nouvelle, jouée à ce théâtre, sous le titre de Il est arrivé, ou Vernon de Kergalek, nous avons oublié de nommer l’auteur. C’est le citoyen Dorvo.
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