Périodes de fermeture.
Liste des relâches d’au moins une semaine.
Les dates données sont incluses dans la période de fermeture.
On peut classer ces fermetures selon plusieurs critères :
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jusqu’en 1793, relâche d’une vingtaine de jours autour de la date de Pâques ; après 1793, cette interruption n’a plus lieu, et ne reparaît pas, même sous l’Empire ;
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des fermetures destinées à permettre des réparations : c’est le cas de la longue fermeture de 1798 (2 mois et demi) et de celle, plus courte, de 1801 (2 semaines) ;
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des événements particuliers :
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la mort du Dauphin en 1789 entraîne une relâche de dix jours : on ne retrouve pas ensuite de fermeture pour une raison de cette nature ;
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des événements révolutionnaires :
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la deuxième décade de juillet 1789, en raison des troubles à Paris ;
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deux moments de tension politique en 1792, en août (attaque contre les Tuileries le 10 août) et en septembre, au moment des « massacres de septembre » ;
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en 1794, à partir du 27 juillet, le 9 thermidor : le changement politique entraîne une relâche d’une dizaine de jours;
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en 1815, lors du retour des Bourbons après Waterloo, l’Opéra ferme ses portes une dizaine de jours et ne reprend ses activités qu’après avoir une fois de plus changé de no pour redevenir Académie Royale de Musique.
Les autres interruptions ne reçoivent pas d’explication (du moins je n’en vois pas...).
1789 :
du 29 mars au 20 avril. Date de Pâques : le 12 avril
du 3 juin au 13 juin. Relâche dans les théâtres, à la suite de la mort du Dauphin Louis-Joseph.
du 11 au 20 juillet. Fermeture en raison des troubles à Paris.
1790 :
du 21 mars au 12 avril. Date de Pâques : le 4 avril
1791 :
du 17 avril au 2 mai. Date de Pâques : le 24 avril
1792 :
du 28 mars au 16avril. Date de Pâques : le 8 avril
du 8 au 16 août : forte tension, qui culmine le 10 août avec l’attaque des Tuileries.
du 1er au 17 septembre : le mois de septembre est marqué d’abord par les « massacres de Septembre », des exécutions sommaires dans les prisons de Paris, du 2 au 6 ou 7 septembre.
1793 :
du 23 mars au 8 avril. Date de Pâques : le 31 mars
1794 :
Pas de trêve pascale. Il n’y en aura plus désormais.
du 27 juillet (9 thermidor an II) au 6 août (19 thermidor an II) : la date de départ de la relâche l’explique facilement, c’est le moment de la chute de Robespierre (le 9 thermidor...).
1797 :
du 25 au 30 juin (7 au 12 messidor an V), courte interruption de 6 jours qu’aucun événement particulier n'explique.
1798 :
du 21 au 31 mars (1er au 11 germinal an VI) : pas d’explication (Pâques était le 8 avril : ce n’est pas le rétablissement de la fermeture de Pâques) .
du 22 septembre (1er vendémiaire an VII) au 1er décembre (11 frimaire an VII), pour réparations urgentes.
1799 :
du 18 septembre (2e jour complémentaire an VII) au 31 octobre (9 brumaire an VIII). Un mois et demi de fermeture, sans lien avec des événements particuliers.
1801 :
du 24 septembre (2 vendémiaire an X) au 6 octobre (14 vendémiaire an X), pour les réparations de la salle.
1805 :
du 2 janvier (12 nivôse an XIII) au 10 janvier (20 nivôse an XIII), pas de spectacle, mais fête des Maréchaux le 6 janvier et bal le 8.
1808 :
du 15 août au 15 septembre, fermeture sans cause indiquée.
1811 :
du 15 août au 16 septembre, pas de spectacle.
1813 :
du 25 août au 2 septembre, pas de spectacle.
1815 :
du 28 juin au 8 juillet, pas de spectacle ; c’est peut-être la suite de la deuxième abdication de Napoléon Ier et du second retour des Bourbons (mais il n’y a pas eu d'interruption lors des événements de 1814 (marqués par l’occupation de paris par les troupes étrangères et la première abdication), ni lors du retour de Napoléon Ier au printemps de 1815).
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