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A-t-il deux femmes ? ou les Corsaires barbaresques

A-t-il deux femmes ? ou les Corsaires barbaresques, mélodrame en 3 actes, paroles de J.-G.-A. Cuvelier et J.-M. B*** [Jean-Martin Barouillet], musique arrangée par L. Morange. créé à Paris sur le Théâtre de la Gaîté , 14 floréal an 11 [4 mai 1803].

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an 11-1803 :

A-t-il deux femmes ? ou les Corsaires barbaresques, mélodrame en trois actes ; Paroles de J.-G.-A. Cuvelier et J.-M. B***, Musique arrangée par L. Morange. Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre de la Gaîté , le 28 germinal an XI.

Sur l'exemplaire mis en ligne par Google, la date du 28 germinal a été ajoutée à la main. Mais elle est inexacte.

Courrier des spectacles, n° 2253 du 17 floréal an 11 [7 mai 1803], p. 2 :

[Le nouveau mélodrame est présenté comme une tentative d'imiter la Femme à deux maris, mais le critique doute qu'il fera aussi bien que son modèle, le succès dépendant « de la manière plus ou moins forte » de traiter le sujet. Il a des qualités, « la fable en est assez bien conçue ; il y a des scenes d’effet, des ballets assez bien exécutés, de fort belles décorations », mais il laisse entendre que le style, à l'image de celui des autres mélodrames du temps, n'est pas satisfaisant. Le résumé de l'intrigue en montre le caractère convenu : elle ne manque pas de reproduire les grands clichés du genre : on y trouve une belle intrigante, un jeune homme crédule qui se laisse manipuler par elle, un valet qui détruit les prétentions de la belle intrigante, une attaque de pirates à la solde de l'intrigante, l'emprisonnement du couple des deux héros, leur libération (encore le valet !), et la fin heureuse indispensable dans le mélodrame. Pas de jugement à la fin (rien en particulier sur l'interprétation : le critique donne sans commentaire le nom des auteurs).]

Théâtre de la Gaîté.

A-t-il deux femmes ? ou les Corsaires barbaresques.

Le grand succès de la Femme à deux maris au théâtre de l'Ambigu-Comique, a sans doute suggéré l’idée de lui opposer ce nouveau mélodrame. A-t-il deux femmes ? est un titre assez piquant pour la curiosité ; mais aux Boulevards tout dépend de la manière plus ou moins forte dont un sujet est traité, et nous doutons que la nouvelle production attire aussi long-tems la foule que celle du spectacle voisin. Quoiqu’il en soit la fable en est assez bien conçue ; il y a des scenes d’effet, des ballets assez bien exécutés, de fort belles décorations. Mais une chose qu’on ne peut trop recommander aux auteurs de mélodrames, c’est le style ; il est le même que celui des autres pièces de ce genre. Celle ci a obtenu un grand succès.

La scene est en Italie.

Auguste d'Héricourt, capitaine fiançais , qui devoit épouser autrefois Emilie, fille de son colonel M. de St-Firmin, a vu à Naples la belle Fiorina et en est devenu amoureux au point qu’oubliant ses premiers engagemens il a consenti à l’épouser.

Fiorina n’est qu’une intrigante qui aidée de deux fripons décorés du titre emprunté de comtes a séduit le jeune d'Héricourt. Un tremblement de terre ayant détruit Messine où elle demeuroit Auguste la croit ensevelie sous les décombres de cette ville et il ne songe plus qu’à renouer les premiers liens qui devoient l’unir à Emilie.

Il arrive à Naples, où il se lie avec un soi-disant marquis de Montebelli, qui est secondé par Honesto, valet qui autrefois a joué le rôle de comte dans le premier mariage de Fiorina et d’Auguste. Au moment où ce dernier va signer son mariage avec Emilie, Fiorina se présente masquée et déclare à St-Firmin qu’elle seule est l’épouse légitime de d’Héricourt, et pour preuve elle promet de lui remettre le contrat qui les unit. St-Firmin reconnoit la justice de ses prétentions, et dans sa fureur il appelle d’Héricourt en duel. Le jeune homme refuse de se battre contre son colonel et tire en l’air son pistolet. Clément, fidèle serviteur d’Auguste , a reconnu Honesto : il l’arrête et le force de lui avouer toute l’intrigue. Fort de cette découverte il engage St-Firmin à voir le contrat et lui fait trouver sous le cachet un billet qui annulle le mariage. Montebelli et Fiorina furieux ne cherchent plus qu’à se venger.

Des Pirates descendus sur la côte sont introduits par eux dans les jardins do St-Firmin, qui est conduit prisonnier avec Auguste et Emilie dans la grotte du Mont Pausilippe. Mais Clément amene des gens déguisés que les corsaires prennent pour leurs compagnons et qui les font prisonniers à leur tour. D'Héricourt est mis en liberté et uni à son amante.

Les auteurs de ce mélodrame sont MM Cuvelier et Barouillet ; celui de la musique est M. Morange.

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