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La Chaumière indienne, ou le Paria

La Chaumière indienne, ou le Paria, scènes équestres à grand spectacle de Hapdé, musique arrangée par Roll, terminées par Une fête de l'Indostan, divertissement de Jacquinet, 18 avril 1811.

Cirque olympique.

Le titre complet que porte la brochure publiée en 1811 chez Hocquet est le suivant :

La Chaumière indienne, ou le Paria, scènes équestres à grand spectacle ornées de décors et costumes nouveaux ; (sujet tiré des Etudes de la nature) terminées par Une fête de l'Indostan, divertissement analogue, jeux et usages de l'empire du Mogol.

On retient bien sûr la référence à Bernardin de Saint-Pierre, auteur d'un petit conte intitulé la Chaumière indienne (1791).

Journal de l'Empire du 25 avril 1811, p. 4 :

CIRQUE OLYMPIQUE.

La Chaumière du Paria.

Cette petite pantomime est intéressante. La scène est double : elle représente d'un côté l'habitation d'un philosophe indien, grand hypocrite ; de l'autre, la chaumière d'un paria : c'est ainsi qu'on appelle les malheureux de la dernière caste. objets du mépris public, et qu'il vous est permis de tuer s'ils osent seulement vous toucher ; ce qui ne fait pas honneur à cette sublime philosophie dont on s'est plu à gratifier les Indiens. D'un côte la simplicité et la misère du bon paria dont toute la richesse est dans sa femme, dans son enfant et dans son chien près duquel il couche sur la même natte ; de l'autre, l'orgueil, l'hypocrisie, la cruauté du philosophe qui refuse l'hospitalité aux voyageurs, et qui demande au souverain la destruction des paria.

Un voyageur français, bien reçu par le bon paria, entreprend de le dérober à la proscription ; il implore la clémence du Grand-Mogol qui chasse dans la forêt. Le prince est inflexible ; mais bientôt attaqué par deux tigres, prêt à être dévoré et sauvé par le courage du Français, il devient plus traitab!e. Le Français demande pour récompense la grâce des parias, et engage le Mogol à éprouver le caractère du philosophe. Le Français et lui, déguisés en étrangers, demandent l'hospitalité à la porte de ce tartufe ; ils sont chassé à coups de bâton. Le Mogol, dans son. premier mouvement, veut faire couper la tête au philosophe inhospitalier : le généreux Français lui sauve aussi la vie. Le tout se termine par le divertissement des fêtes de l'Indostan, dont la principale cérémonie consiste à peser le Grand-Mogol. Ce divertissement remarquable par la beauté du décors [sic], la richesse des costumes et la variété des tableaux fait honneur à l'imagination de M. Jacquinet. Cette pantomime et son divertissement ne sont que le prélude d'un ouvrage bien plus considérable. Le Grand-Mogol, le philosophe et le paria, vont être suivis des Chevaliers de Jérusalem, nouvelle pantomime où la magnificence du spectacle doit s'unir à l'intérêt du sujet, si:l'on en juge par les prodiges que l'auteur de la Reine de Persépolis a déjà exécuté [sic] en ce genre. Plusieurs acteurs des Jeux Gymniques doivent debuter au Cirque dans cette nouveauté.

Geoffroy.          

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