La Reine de Persépolis, ou la Femme et le malheur, tableaux en trois actions, à grand spectacle, de Hapdé, musique d'Alexandre. Piccini et Darondeau, divertissement de Camus, 10 décembre 1810.
Salle des Jeux Gymniques.
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Titre
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Reine de Persépolis (la), ou la Femme et le Malheur
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Genre
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tableaux en trois actions, à grand spectacle
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Nombre d'actes :
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Vers / prose ?
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prose
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Musique :
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oui
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Date de création :
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10 décembre 1810
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Théâtre :
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Salle des Jeux Gymniques
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Auteur(s) des paroles :
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M. Augustin hapdé
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Compositeur(s) :
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MM. Piccini et Darondeau
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Chorégraphe(s) : |
Camus |
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1810 :
La Reine de Persépolis, ou la Femme et le Malheur, tableaux en trois actions, à grand spectacle. Dans le genre de Servandoni ; Par M. Augustin Hapdé, Mis en scène par l’Auteur. Musique de MM. Piccini, attaché à la chapelle de S. M. Impériale, et Darondeau. Divertissement de M. Camus. Représentés à la salle des Jeux Gymniques, le 11 décembre 1810.
Servandoni est un peintre, un décorateur de théâtre et un architecte, né en 1695 à Florence d’un père français et d’une mère italienne, mort à Paris en 1766. Il s’est particulièrement illustré dans la création de décors de théâtre pour l’Opéra. Sa célébrité survit encore au début du XIXe siècle, où l’expression « dans le genre de Servandoni » est employée pour désigner des décors magnifiques, volontiers exotiques.
La pièce a connu le succès, puisque le Journal de Paris signale sa 40e représentations le mercredi 30 janvier 1811, 50 jours après la première.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 15e année, 1810, tome VI, p. 399 :
THEATRE DES JEUX GYMNIQUES.
Salle de la Porte S. Martin.
La Reine de Persépolis, ou la Femme et le Malheur, tableaux en trois actions, joués le 8 décembre.
Deux Génies, l'un bon, l'autre malfaisant, sont aux prises. Le premier protège la Reine de Persépolis; le second veut la faire périr, et détruire ses états.
Ce mauvais Génie a pour agent fidèle Orbas, premier ministre de Persépolis, qui accuse la Reine d'avoir voulu empoisonner le Roi. Elle est condamnée à errer dans les forêts et à y mourir de faim avec son fils. On la chasse du palais ; tout l'Enfer se déchaîne contre ces deux victimes. Après des persécutions sans nombre, la Reine triomphe, grâce au bon Génie ; et Orbas, qui alloit monter sur le trône, est englouti dans les Enfers.
Cette pièce réunit tout ce que la féerie a de plus brillant : costumes, décorations, tout est charmant. Madame Dumouchel a déployé, dans le rôle principal, beaucoup de grâces et de talent.
L'auteur est M. Augustin.
Louis Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris: les Jeux gymniques, 1810-1812, le Panorama dramatique, 1821-1823 (Paris, 1908), p. 29-30 :
11 décembre : La Reine de Persépolis, ou la Femme et le Malheur, tableaux en 4 actions, par Augustin Hapdé, musique de Piccini et Darondeau, précédés d'Oromaze et Arimane, ou le Génie blanc et le Génie noir, prologue-vaudeville en 1 acte.
Oromaze
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MM.
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Laneau.
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Arimane
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Lefevre.
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Zorvès
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Chevalier.
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Orbas
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Révalard.
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Ximor
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Dumonchel.
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Mêlas
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Creuseton
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Deux seigneurs
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Berthe, Adolphe.
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Azénos
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Thierry.
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Bilbokar
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Klein.
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Arzane
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Mmes
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Dumouchel.
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Son fils
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Juliette.
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Thaïs
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Letellier.
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Après plusieurs siècles de guerre, Oromaze, génie bien- faisant, se rapproche tout à coup d'Arimane, génie noir dont l'existence est consacrée à l'infortune des mortels. C'est qu'il a surpris les projets terribles qu'Arimane a formés contre Persépolis et sa reine Arzane, et qu'il voudrait les empêcher ; mais à toutes ses prières, Arimane ne répond que par des injures, et les deux génies se séparent avec des menaces réciproques.
Arzane porte à son doigt un anneau magique protégeant sa couronne ; Arimane, pour l'en dépouiller, surexcite l'amour qu'a conçu pour la reine Orbas, son premier ministre, et arme celui-ci d'un poignard enchanté. Orbas désire non seulement Arzane, mais la couronne de Perse. Sa première manœuvre consiste à accuser la reine d'avoir voulu empoisonner son époux ; grâce à son talisman la chose est crue, et Arzane, chassée de la cour est, ainsi que son fils, condamnée à errer et à mourir de faim. Dans la forêt où elle se réfugie, l'enfant meurt ou du moins paraît mort par suite d'une conjuration d'Orbas ; le roi, qui accuse Arzane d'un nouveau crime, la fait attacher à un cèdre pour qu'elle soit dévorée par les bêtes féroces. Jouant une infâme comédie, Orbas se déguise alors en génie des Cèdres, offre sa protection à la reine qu'il conduit dans le séjour des illusions et obtient enfin d'elle, dont il a troublé l'esprit, l'anneau qui la préserve. Chassant le roi, il prétend ensuite épouser Arzane et ceindre la couronne ; il va triompher quand, sur l'intervention d'Oromaze, les murs de Persépolis s'écrouleut laissant voir sur un trône le roi qu'Arzane croyait mort. Agissant à son tour, Arimane enferme la reine dans un buisson de feu ; elle périra si son époux n'abdique. Il s'y décide lorsque, au son de trompes magiques, le fleuve traversant la ville devient une mer furieuse où Arzane est jetée, sur l'ordre d'Arimane. C'est le dernier forfait du génie noir, qu'Oromaze survenant poursuit et précipite avec Orbas dans un abîme. Le calme alors renaît dans Persépolis ; Arzane ressuscitée embrasse les siens, et Oromaze regagne les cieux en promettant aux Persans et à leur reine une félicité sans bornes et sans fin.
Bien conçue, bien exécutée, cette pièce fantastique réussit et produisit de bonnes recettes.
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