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Les Consolateurs

Les Consolateurs, comédie en un acte et en vers, de Charles Maurice [Descombes], 24 messidor an 13 [23 juillet 1805].

Théâtre de l’Impératrice.

Titre :

Consolateurs (les)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en vers

Musique :

non

Date de création :

24 messidor an 13 [23 juillet 1805]

Théâtre :

Théâtre de l’Impératrice

Auteur(s) des paroles :

Charles Maurice [Descombes]

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Martinet, an 13, 1805 :

Les Consolateurs, comédie en un acte et en vers, Par Charles Maurice. Représentée pour la première fois, sur le Théâtre de l’Impératrice, le 24 Messidor an 13 (13 juillet 1805)

L’Esprit des journaux français et étrangers, tome XII, fructidor an XIII [août 1805], p. 280-282 :

[Le critique a besoin, avant de parler de la pièce de faire une sorte de « préface » soulignant combien il est difficile de juger une pièce sur l’impression que laisse la première représentation, noyautée par les amis de l’auteur, et combien il est facile de faire une de ces mille pièces en un acte et en vers, qui ne sont guère originales. Les Consolateurs sont un bon exemple de ces pièces sans originalité (encore une fois la Matrone d’Ephèse !). L’apport de l’auteur se réduit à changer de façon plus ou moins adroite « quelques moyens » et à introduire « de l’esprit dans la pièce ». Que l’auteur ne s’abandonne pas à la facilité et qu’il travaille « s’il vise à la réputation d’homme-de-lettres ».]

THÉATRE DE L'IMPÉRATRICE.

Les Consolateurs, comédie en un acte et en vers.

On ne peut guères juger du succès d'un ouvrage à une première représentation ; à moins que l'on n'appelle succès les bravos d'une grande quantité d'amis, leurs applaudissemens et leurs bis, souvent prodigués à contre-sens et avec un enthousiasme par fois bien ridicule. Ce succès est pressé ; on croit aller voir un chef-d'œuvre, et le public juste et désintéressé, qui se trouve à la troisième ou quatrième représentation de la pièce, est tout étonné de ne pouvoir s'extasier comme il se l'était promis d'avance. Un petit acte en vers est si facile à faire, pour peu que l'on ait lu des romans et qu'on ait fréquenté le spectacle ! Deux ou trois situations rhabillées, des vers de Dorat retournés ou parodiés, quelques sentences et nombre d'anthithèses [sic], voilà une comédie et un acteur dramatique de plus. Et le jeune homme honnête , qui aurait fait de bons actes notariés, fait de mauvais actes de comédies, se lance au théâtre, manque sa vocation, et finit par la misère, compagne inséparable du théâtre, lorsqu'on n'y a pas de véritables succès. Quelle préface pour en venir aux Consolateurs. C'est la Matrone d'Ephèse ; voilà tout ce que j'ai à en dire, si ce n'est que M. Radet, et même Boindin, qui en a fait aussi une à sa manière, pourraient réclamer la priorité du sujet et du talent. L'auteur a changé quelques moyens. Il a intéressé l'amour-propre dans l'infidélité de sa veuve : ce changement n'annonce pas la grande connaissance du cœur humain. Au reste, il y a de l'esprit dans la pièce ; mais il faut plus que de l'esprit pour faire des pièces de théâtre. Voilà pourquoi on doit inviter l'auteur, que l'on dit être un jeune homme, à ne point abuser de sa facilité, et à travailler plus sérieusement, s'il vise à la réputation d'homme-de-lettres.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 10e année, 1805, tome IV, p. 417 :

[Un compte rendu bien sévère, pour cette pâle « imitation de la Matrone d'Ephèse », au style affecté, mauvais rappel du style de Marivaux (la finesse manque...). Le dernier paragraphe se moque de ces amis qui demandent l’auteur pour faire croire au succès, et donne un conseil à l’auteur, un débutant (mais pour cette fois ce n’est pas considéré comme une excuse) : « se mieux pénétrer des grands maîtres », et « étudier les ressorts comiques ».]

Les Consolateurs.

C'est une imitation de la Matrone d'Ephèse, et sans doute la copie est loin de valoir le modèle.

Deux jeunes veuves, la maîtresse et la soubrette, ont fait le serment et même la gageure qu'elles ne se remarieroient jamais. Deux amans leur font perdre ce pari sans beaucoup de peine, en réveillant en elles l'amour et l'amour-propre. Le style est bien assorti au sujet. C'est une afféterie qui rappelle le genre de Marivaux, sans approcher de sa finesse.

Quelques amis ont demandé l'auteur. Cet ouvrage est le premier de M. Charles MAURICE, à qui l'on peut, conseiller de se mieux pénétrer des grands maîtres, et d'étudier les ressorts comiques, s'il veut se livrer au théâtre avec quelque succès.

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