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Daphnis et Pandrose, ou la Vengeance de l'Amour

Daphnis et Pandrose, ou la Vengeance de l'Amour, ballet-pantomime en deux actes, de Pierre Gardel. 24 nivôse an 11 [14 janvier 1803].

Théâtre de la République et des Arts

Titre :

Daphnis et Pandrose, ou la Vengeance de l'Amour

Genre :

ballet pantomime

Nombre d'actes :

2

Vers / prose ?

 

Musique :

oui

Date de création :

24 nivôse an 11 14 janvier 1803)

Théâtre :

Théâtre des Arts

Auteur(s) des paroles :

Gardel

Compositeur(s) :

 

Chorégraphe(s) :

Gardel

Almanach des Muses 1804

Sujet déjà traité par Favart à la comédie Italienne. Du spectacle, de jolis tableaux.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, de l'Imrpimerie de Ballard, Imprimeur du Théâtre de l'Opéra, an XI-1803 :

Daphnis et Pandrose, ou la vengeance de l'Amour, ballet-pantomime en deux actes ; Par M. Gardel, Membre de la Société Philotechnique ; Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre de l'Opéra, le 24 Nivôse an 11.

Mercure de France, littéraire et politique, tome onzième (an XII), n° LXXXII (2 Pluviôse an 11), p. 230-231 :

[Le compte rendu commence en insistant sur la différence entre le ballet et sa source, et en affirmant que le ballet n’a pas à moraliser comme le fait le conte : peu importe que sa leçon ne soit pas morale, pourvu qu’il amuse sans danger (sans doute pour les spectatrices innocentes). La suite résume le fatras mythologique qu’utilise le ballet avant de juger le fond du ballet « léger , peu dramatique », mais avec «  des détails [...] remplis de grâces ». Bons interprètes (non nommés), bonne décoration.]

THÉATRE DE LA RÉPUBLIQUE ET DES ARTS.

Daphnis et Pandrose, ou la Vengeance de l'Amour, ballet-pantomime en deux actes, par M. Gardel.

Quoique le titre de ce ballet soit pris d'un conte de madame de Genlis, on ne peut pas dire que M. Gardel y ait puisé son sujet ; il s'est arrêté à l'exposition, qui effectivement est riche de détails mythologiques. M. Gardel a voulu prouver, en ballet, qu'il est dangereux de braver l'Amour. Madame de Genlis avait essayé de persuader qu'on risque tout en s'y livrant. Heureusement on n'a jamais mis l'Opéra au nombre des écoles de morale, et c'est tant mieux pour ce théâtre. Qu'il conserve le goût des arts qui font partie de son domaine ; qu'il n'ait jamais la prétention de moraliser, et, de tous les spectacles, ce sera le plus amusant et le moins dangereux.

Dryas, reconnue en Sicile déesse de la Pudeur, soustrait à l'Amour toutes les jeunes filles qui se consacrent à son culte. L'Amour, pour se venger, prend les traits d'une dryade, assiste aux mystères, et détermine la belle Pandrose à déserter un temple où aucun plaisir ne dédommage de tant d'austérité.

Au second acte, on voit des cyclopes occupés de leur métier ; ils disparaissent à l'approche de 1'Amour et de Pandrose. Cette nymphe paraît inquiète des suites que peut avoir sa fuite ; Daphnis, jeune berger qu'elle avait jusqu'alors dédaigné, survient et lui fait partager un sentiment devant lequel toutes les craintes s'évanouissent. Dryas arrive avec toutes ses fidelles compagnes, dans l'intention de punir la fugitive ; et l'Amour ne trouve d'autre moyen de les appaiser, que de les livrer aux cyclopes, qui effectivement les emportent. Autrefois l'Amour étoit plus galant ; ce n'était pas avec des monstres qu'il asservissait les jeunes filles que la pudeur éloignait de lui ; aussi a-t-on trouvé sa vengeance un peu sévère, même à. l'Opéra. Une dernière décoration amène l'Hymen, et Daphnis et Pandrose sont unis.

Le fond de ce ballet-pantomime est léger, peu dramatique ; mais la plupart des détails sont remplis de grâces ; les premiers sujets y figurent tous, et les décorations sont belles : en un mot, ce qu'on y voit fait oublier ce qui y manque. C'est à-peu-près tout ce qu'il faut à l'Opéra.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, VIIIe année, tome V (Pluviôse an 11) :

[Ballet aux détails agréables, parfaitement exécuté, mais dont le sujet manque d’intérêt. Il y manque le charme du style de l'œuvre d’origine...]

Daphnis et Pandrose.

Ce ballet, du C. Gardel, n'a pas obtenu autant de succès qu'on l'espéroit. Les détails en sont fort agréables, il est surtout parfaitement exécuté ; mais le sujet ne comporte pas assez d'intérêt ; il est charmant dans le Conte de madame de Genlis ; mais dénué du charme de son style, il a beaucoup perdu aux yeux des spectateurs.

La Décade philosophique, littéraire et politique, an XI, 2me trimestre, n° 12 (30 nivose), p. 182 :

[Beaucoup de déception dans ce court compte rendu, et aussi d’ironie (le style de Gardel paraît jugé un peu ridicule...).]

Théâtre de la République et des Arts.

Daphnis et Pandrose, ou la Vengeance de l'Amour, Ballet pantomime, en deux actes.

L'amour pour se venger des nymphes de Diane, qui méprisent sa puissance et lancent continuellement des traits contre ses images, les fait poursuivre par des Cyclopes.

Ce sujet, que Favart avait déjà traité en vaudeville à la comédie italienne, semblait devoir prêter davantage à l'auteur de Psyché, de Télémaque et de la Dansomanie. L'opinion assez générale est que la composition ne répond pas à la pompe magique et surement ruineuse avec laquelle on a soigné les habits et les décorations. D'assez mauvais plaisans prétendaient que ce ballet était écrit dans le même style qui, peu de jours auparavant, avait annoncé, dans tous les journaux, les motifs conséquens de son retard. Nous y reviendrons.          L. C.

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