La Dame invisible

La Dame invisible, vaudeville en un acte, par Jardinet ou Chateauvieux, 18 germinal an 8 [8 avril 1800].

Théâtre Montansier-Variétés.

Almanach des Muses 1801.

La femme invisible est un spectacle de curiosité célèbre à partir de 1800. Pour en savoir plus, voir la page consacrée à la pièce d'Alexis Daudet et Randon, la Femme invisible.

Dans le Courrier des spectacles, n° 1130 du 18 germinal an 8 [8 avril 1800], la pièce est présentée ainsi : « vaudeville en un acte, dans lequel le cit. Brunet remplira le rôle du niais ». Autre représentation les 21, 23, 28 germinal [11, 13, 18 avril], 9 floréal [29 avril], etc. peut-être (je me suis arrêté au 7 mai, jour où le Courrier des spectacles ne donne pas le programme du Théâtre Montansier-Variétés/

L’attribution à Jardinet vient de l’article de Jann Matlock, « Reading Invisibilité », in Field Work, Sites in Literary and Cultural Studies, edited by Marjorie Garber, Paul B. Franklin and Rebecca L. Wolkowitz, p. 192, note 13 (où la Dame invisible est malheureusement baptisée la Femme invisible). Le Portefeuille français pour l'an IX (1801), deuxième année, p. 258-259, l'attribue par contre à Chateauvieux.

Courrier des spectacles, n° 1131 19 germinal an 8 [9 avril 1800], p. 2 :

[Sujet à la mode, mais l'auteur qui n'est pas nommé n'en a pas tiré grand chose : une scène intéressante avec « l’instituteur célèbre des sourds-muets, Sicard », sinon, « plusieurs scènes d’amourette, toutes bien froides ».]

Théâtre Montansier.

La dame invisible qui a été le sujet des entretiens et de la curiosité de beaucoup de monde, étoit aussi un fonds qui pouvoit prêter à un joli plan ; mais l’auteur de la pièce donnée hier sur ce théâtre, sous le titre de la Dame invisible, n’en a que foiblement tiré parti, et sa comédie, froide et décousue comme tout ouvrage à tiroirs, n’a presque point eu de succès. La plus belle recommandation de cette petite pièce, c’est le rôle de l’instituteur célèbre des sourds-muets, Sicard, qui vient examiner lui-même cette découverte curieuse A cela joignez plusieurs scènes d’amourette, toutes bien froides, et vous aurez le plan tracé de la Dame invisible.

Voici un couplet redemandé. Un poëte s’adresse au directeur de l’Invisibilité et à celui de la Fantasmagorie :

Air : Femmes, voulez-vous éprouver.

Le vrai moyen qu'à chaque instant
Chez tous deux le public abonde,
C'est d'employer votre talent
A faire le bonheur du monde.

(Au directeur de l'invisibilité.)

Vous, cachez les méchans au jour.

(Au directeur de la fantasmagorie.)

Vous, pour établir la balance,
Ramenez-nous du noir séjour
Tous ceux dont nous pleurons l'absence.

Portefeuille français Pour l'An IX (1801), deuxième année, p. 258-259 :

La Dame invisible, vaudeville en un acte, de Châteauvieux, représenté le 18 Germinal.

Cet ouvrage, dont le sujet était celui de tous les entretiens à cette époque, prêtait beaucoup au genre du vaudeville, et nous croyons que l'auteur, à qui nous ne saurions refuser un talent particulier pour ces sortes de pièces, aurait pu tirer de celle-la un parti plus heureux. – Parmi la foule des couplets qui ont été redemandés, nous avons remarqué principalement celui-ci :

(Un poète s'adresse au directeur de l'invisibilité et à celui de la fantasmagorie:)

Air : Femmes, voulez-vous éprouver.

Le vrai moyen qu'à chaque instant
Chez tous deux le public abonde,
C'est d'employer votre talent
A faire le bonheur du monde.

(Au directeur de l'invisibilité.)

Vous, cachez les méchans au jour.

(Au directeur de la fantasmagorie.)

Vous, pour établir la balance,
Ramenez-nous du noir séjour
Tous ceux dont nous pleurons l'absence. (bis)

La Dame invisible ne doit pas être confondue avec la Femme invisible, sa contemporaine du Théâtre des Troubadours...

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