Les Deux valets

Les deux Valets, comédie en un acte. 21 germinal an 11 [11 avril 1803].

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Almanach des Muses 1804

Les deux Valets, comédie en un acte. 21 ventose an 12 [12 mars 1804].

Théâtre Montansier

Almanach des Muses 1805

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, an XI – 1803 :

Les deux Valets, comédie en un acte et en prose, par R. C. Guilbert-Pixerécourt. Représentée à Paris, sur le théâtre de la Porte Saint-Martin, le 21 germinal an XI.

Dans la base César, la pièce, intitulée les Deux Valets, ou le malavisé, ou Zozo, a été représentée 19 fois du 28 octobre 1789 au 27 février 1790 au Théâtre de l'Ambigu-Comique. Elle est attribuée à Guilbert de Pixerécourt. [Dates étonnantes : en 1789, Pixerécourt, né en 1773, a seulement 16 ans et demi et ne semble pas avoir écrit pour le théâtre avant 1793.]

Quant à Zozo, ou le malavisé, toujours selon la base César, il a été joué 8 fois au Théâtre Montansier, du 17 octobre 1799 au 11 novembre 1799. Il semble que Zozo soit la version italienne (située à Florence) des Deux Valets, qui se passe « dans une petite ville d’Allemagne ».

Biographie universelle, ancienne et moderne, tome 77, Supplément, Pet-Poz (1845), p. 296-297 :

Zozo, ou le Mal Avisé, comédie en un acte et en prose, jouée au théâtre Montansier, le 17 octobre 1799; fut ensuite mise en opéra-comique, avec la musique de Dalayrac, et reçue au théâtre Feydeau, le 5 janvier 1800, puis remise en comédie et jouée sur le théâtre de la Porte Saint-Martin, le 3 mars 1800 sous le titre des Deux Valets. Elle a été imprimée séparément sous ces deux titres chez Barba.

Pièce à l'histoire assez confuse ! Il faudrait distinguer deux pièces, et replacer un opéra-comique entre elles.

Dans le bilan de ses œuvres qu'il dresse lui-même dans son Théâtre choisi, troisième volume, p. XXIV-LXXXVII, Zozo et les deux Valets se partagent le n° 26 :

ZOZO ou LE MAL AVISÉ.

Comédie en un acte et en prose.

Jouée au Théâtre Montansier, le 17 octobre 1799.

Représentations à ce Théâtre, 27.

Mise en opéra comique, musique de Dalayrac, et reçue au Théâtre Feydeau le 5 janvier 1800, puis remise en comédie et jouée sur le Théâtre de la porte Saint-Martin le trois mars 1803, sous le titre des Deux Valets.

Imprimée sous les deux titres chez Barba.

Représentations totales à Paris, 67

en province, 58

soit 125 représentations.

Si on résume :

  • Zozo, ou le mal avisé, comédie en un acte et en prose, jouée 27 fois au théâtre Montansier à partir du 17 octobre 1799, imprimé chez Barba,

  • les Deux valets, mise en opéra comique, musique de Dalayrac, puis remise en comédie, reçue au Théâtre Feydeau comme opéra comique le 5 janvier 1800, jouée au Théâtre de la porte Saint-Martin à partir du 3 mars 1803, imprimée chez Barba ; 67 représentations à Paris, 58 en province.

On finit par retenir :

  • Zozo ou le Mal avisé, comédie créée au Théâtre Montansier le 25 vendémiaire an 8 [17 octobre 1799] (confirmé par le Courrier des spectacles de ce jour) ; article dans le journal du 26 vendémiaire an 8 [18 octobre 1799] :

Théâtre Montansier.

La première représentation de Zozo, ou le Mal-avisé, pièce en un acte et en prose, donnée hier pour la première fois à ce théâtre, y a obtenu quelque succès. Le rôle principal paroît avoir été fait pour le citoyen Brunet, et cependant il n’est pas neuf, même sur ce théâtre. En effet, l’année dernière on y représentait un opéra intitulé : les Brouilleries, dans lequel un rôle de valet mal-avisé étoit parfaitement semblable à celui de Zozo. Même jalousie contre un valet plus habile, même désir de s’enrichir, même empressement à jaser, même facilité à se tromper. Quoiqu’il [sic] en soit de la ressemblance des deux rôles qui amènent les mêmes incidents, le fond des deux pièces n’est pas tout-à-fait le même.

Zozo, pauvre paysan, est au service d’un seigneur Florentin nomme Florestan, avec qui il se promet de s’enrichir : mais ce seigneur se laisse conduire par Gusmen, valet adroit et intelligent, qui reçoit sans cesse des présens du maître, tandis que Zozo en est maltraité à chaque instant. Une bourse est le prix d’une commission que vient de faire Gusman. Zozo, qui sait qu’on attend une lettre de Clémentine, amante de Florestan, cherche à avoir cette lettre, afin que le port lui en soit payé aussi gratieusement [sic] : mais quelques paroles inconsidérées qui lui échappent font croire à Clémentine que son amant est infidèle, et elle lui remet une lettre peu flatteuse pour son maître.

Celui-ci au désespoir chasse Zozo, qui bientôt revient et entend une conversation au désavantage de son maitre : il croit ne pouvoir mieux le servir qu’en répétant ce discours ; mais à qui le répète-t-il ? au père même de Clémentine qu’il prend pour un autre, et qui se fâche contre son gendre futur, et renonce à tout engagement avec lui. Enfin le mariage va être rompu, lorsque Zozo vient avouer son étourderie et demande grâce à Florestan ; mais celui-ci ne veut plus le garder, et il passe au service du père de Clémentine.

L’auteur a été demandé foiblement ; c’est le cit. Guilbert-Pixérecourt.

G.          

  • les Deux Valets, opéra comique, musique de Dalayrac, reçu au Théâtre Feydeau le 15 nivôse an 8 [5 janvier 1800] ; pas trace de représentation ;

  • les Deux Valets, comédie, le 12 ventôse an 11 [3 mars 1803] : à cette date, le Théâtre de la Porte Saint-Martin faisait relâche...

Une trace de la survie de la pièce : dans le Journal de Paris du 20 juillet 1816, annonce de la reprise de la pièce au Théâtre de la Gaîté. Son relatif succès (il y avait du monde) est attribué à la popularité de la deuxième pièce du programme...

Le Mal-Avisé, ou les Deux Valets, comédie en un acte, qui avait eu du succès, il y a douze à quinze ans, au théâtre des Variétés, a été remise jeudi dernier à celui de la Gaieté. Celte pièce contient des scènes d'un genre de gaieté au-dessus de celui que les spectacles des boulevards présentent ordinairement. Elle a ééé applaudie depuis le commencement jusqu'à la fin. L'auteur est M. Guilbert de Pixérécourt. Il a eu l'avantage d'avoir de nombreux spectateurs, car la foule qui se montre fidèle à suivre les représentations du Sacrifice d’Abraham que l'on donnait en second, remplissait toutes les parties de la salle.

Le Sacrifice d'Abraham est une pièce en 4 actes de Cuvelier de Trie et ‎Leopold Chandezon créée sur le Théâtre de la Gaîté le 20 juin 1816.

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