Les Veux voyageurs, ou A beau mentir qui vient de loin

Les Deux voyageurs, ou A beau mentir qui vient de loin, comédie en 3 actes et en vers, d’Armand Charlemagne, 8 vendémiaire an 8 [30 septembre 1799].

Théâtre de la Cité-Variétés et de la Pantomime Nationale

Almanach des Muses 1801

Ne serait-ce pas la même pièce que les Voyageurs, du même Charlemagne, et qui a reparu sous le titre des Voyageurs en 1800, sur le Théâtre Feydeau, jouée par la troupe des Acteurs Sociétaires du théâtre de l’Odéon ?

Courrier des spectacles, n° 952 du 9 vendémiaire an 8 [1er octobre 1799], p. 2 :

[Avant la représentation, le nom de l’auteur circulait dans le public, ce qui est contraire à l’usage, et chacun attendait de la pièce les qualités des œuvres antérieures d’Armand Charlemagne. Il n’a pas été déçu. L’essentiel de l’article est consacré au résumé de l'intrigue, une double tromperie sur la fortune, qui s’achève par un événement inhabituel : pas de mariage... Le notaire est venu pour rien, et la future mariée reste célibataire. Le jugement qui suit est équilibré : la pièce aurait pu mieux exploiter le comique des situations, mais elle a « de la gaîté, de la légèreté et de la finesse », et elle est bien jouée.]

Théâtre de la Cité-Variétés et de la Pantomime Nationale.

Avant la représentation qui eut lieu hier à ce théâtre, de la comédie en trois actes et en vers, intitulée : les Deux Voyageurs, ou A beau mentir qui vient de loin, l’on se disoit à l’oreille que c’étoit une nouvelle production du citoyen Armant-Charlemagne . et l’on se promettoit de l’agrément dans les détails, de la facilité dans la versification, etc  ; l’espoir du public n’a pas été trompé, et la pièce a eu beaucoup de succès.

Auguste, fils du citoyen Douret, cultivateur, s’est absenté de la maison paternelle depuis trois ans, et il revient enfin accompagné d’un seul ami, nommé Beauval. A quelque distance de la ferme, un cocher conduisant une superbe voiture , leur avoit offert d’y monter, et nos jeunes gens s’annoncent comme très-riches. Cette nouvelle étonne un peu la cit. Doucet, tante d’Auguste, femme du haut ton, qui n’estime un homme que parce qu’il est riche, et qui espérant que son neveu ne s enrichiroit pas, est toute surprise de sa fortune, qu’elle croit immense d’après le rapport de Beauval, qui lui fait mille contes sur leurs prétendus voyages. La cit. Doucet a amené avec elle un nommé Dufour, nouveau riche, et qui ne cherche à l’épouser que pour augmenter son bien, tandis qu’elle même a sur lui les mêmes projets. Mais ce Dufour est vieux et Beauval galant et jeune. Ce dernier obtient bientôt mille préférenres de la tante, à qui il raconte que les cargaisons que Dufour attend de Cadix sont submergées, tandis que d’un autre côté il assure à Dufour que la cit. Doucet vient d’éprouver une faillitte complette. En voilà assez pour désunir entièrement deux cœturs qui ne s’aiment ni ne s’estiment pas ; et Beauval alors hasardant une déclaration, amène la tante au point de lui avouer qu’elle n’est pas insensible à son amour. Fort de cet aveu, il obtient d’elle une cession de la ferme qu’elle fait administrer par son frère, en faveur d’Auguste, qui épouse une cousine qu’il a retrouvée. Le Notaire arrive ; la cit. Doucet va signer la donation de la ferme et lorsqu’elle rentre elle dit un adieu très-sec à Dufour, qui abandonne la partie. Il s’agit de terminer autre chose, c’est-à-dire le mariage de Beauval avec la tante ; mais tout ici se découvre : Beauval n’est rien moins que riche, comme elle se l’imaginoit, et elle sort irritée du tour qu’on lui a joué.

Cet ouvrage n’est sans doute pas exempt de reproches. L’auteur paroît avoir négligé et tronqué plusieurs situations comiques, mais, nous le répétons, il y a de la gaîté, de la légèreté et de la finesse, et les rôles y sont remplis d’une manière satisfaisante par les artistes qui en sont chargés                           G.

Dans le Porte-feuille français pour l'an IX (1801) :

Les Deux Voyageurs, ou A beau mentir qui vient de loin, comédie en trois actes et en vers d'Armand Charlemagne, représentée sur le théâtre de la Cité, le 8 vendémiaire.

Cet ouvrage n'est pas exempt de reproches ; malgré la richesse et l'aisance du style; et l'on s'apperçoit avec plaisir qu'il a acquis un dégré de supériorité depuis que les acteurs de l'Odéon l'ont ajouté à leur repertoire.

Dans la base César : auteur inconnu, 9 représentations au Théâtre de la Cité, du 30 septembre 1799 au 20 octobre 1799.

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