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L'Echelle de soie

L'Echelle de soie, opéra comique en un acte et en vers, paroles de Planard, musique de Gaveaux ; 22 août 1808.

Théâtre de l'Opéra-Comique.

Titre :

Echelle de soie (l’)

Genre

opéra comique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en vers

Musique :

oui

Date de création :

22 août 1808

Théâtre :

Théâtre de l’Opéra Comique

Auteur(s) des paroles :

Planard

Compositeur(s) :

Gaveaux

Almanach des Muses 1809.

Nulle invention, nulle connaissance de la scene, nul respect des bienséances, des réminiscences à perte de vue ; voilà pour le poëme : la part de la musique sera meilleure ; elle est digne de M. Gaveaux, compositeur connu par de fort jolis ouvrages.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Mad. Masson, 1808 :

L’Échelle de soie, opéra-comique, en un acte et en vers libres, Paroles de M. Planard, Musique de M. P. Gaveaux. Représenté, pour la première fois par les Comédiens ordinaires de S. M. l'Empereur et Roi, sur le Théâtre de l'Opéra-Comique, le 22 août 1808.

L'Esprit des journaux français et étrangers numéro 10, octobre 1808, p. 270-271 :

[Compte rendu légèrement critique d’une pièce gaie, en vers (c’est une qualité en soi), respectant les bienséances, bien jouée. Mais elle manque d’originalité et repose sur des incidents pas vraiment neufs : quiproquos amusants, surprises comiques, auxquels s’ajoute une versification élégante et pure. Pour un opéra-comique, c’est bien assez. La musique de Gaveaux associe « la vérité scénique » et « le style de l’école italienne ». On y trouve des réminiscences dont le critique s’attache à minimiser l’importance.]

L'Echelle de Soie, comédie en un acte et en vers, mêlée de chant,
de M. Planard, musique de M. Gaveaux.

Une nouveauté attire en ce moment beaucoup de monde à ce théâtre, c'est une petite pièce d'un genre fort gai, écrite en vers, ce qui est assez rare, et n'est nullement déplacé, et qui a surtout le mérite inappréciable d'être parfaitement jouée. Son titre est l'Echelle de Soie : son auteur, M. Planard, qui a donné au Théâtre-français le Paravent, pièce très-médiocre au fond, et assez agréable quant aux détails. L'Echelle de Soie n'est autre chose que le Mariage secret de Desfaucherets, sujet auquel se trouvent liés des incidens plus ou moins neufs, des quiproquo, des surprises plus ou moins comiques, plus ou moins forcées et invraisemblables ; ces quiproquo ne laissent pas que d'amuser ; ces surprises font beaucoup rire : la versification a de l'élégance et de la pureté ; en faut-il beaucoup plus pour un petit opéra en un acte ? Il y a plus d'une comédie qu'on applaudirait à de telles conditions.

L'auteur de la musique est M. Gaveaux.

Comme toutes ses autres pièces,celle-ci est écrite avec grace et avec esprit : il s'est attaché et a réussi à combiner heureusement, et la vérité scénique dont il connaît le prix comme auteur, et le style de l'école italienne dont il apprécie le charme comme musicien. On trouve, dit-on, des réminiscences dans cet opéra ; il se peut : mais au moins sont-elles heureusement déguisées, liées adroitement, et appartiennent-elles à une mémoire exercée à discerner ce qu'elle doit oublier, de ce qu'elle peut conserver avec fruit. Toutes les mémoires ne sont pas si bien organisées, et d'ailleurs nous devons avouer-à la honte de notre mémoire, que nous n'avons pas trouvé celle de M. Gaveaux si souvent mise à contribution qu'on a bien voulu nous le dire. S....

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 13e année, 1808, tome V, p. 141 :

[La pièce a réussi, mais ce n’est pas grâce à l'originalité de son intrigue. Le critique invite à l’indulgence (ce n’est jamais qu’un opéra comique, dont le but se limite à être amusant. Et c’est le cas ici. Le succès pourrait être cherché dans le choix des interprètes, trois grands noms de l’opéra comique.]

THÉATRE DE L'OPÉRA COMIQUE.

L'Echelle de soie, opéra comique en un acte et en prose, joué le 22 août.

Le succès de cette petite pièce n'a point été contesté. On y a bien trouvé quelques ressemblances avec des situations déja connues ; mais faut-il être si sévère pour un opéra comique, lorsqu'il amuse il remplit son but. L'Echelle de soie ne sert point à introduire un amant, mais un mari : il n'y a là rien que de très-moral. Le secret du mariage cause quelques quiproquos qui amènent des scènes fort gaies. Elles sont d'ailleurs parfaitement jouées par Elleviou, Mesdames Bellemont et Gavaudan. Ces trois noms feroient à eux seuls le succès d'une pièce.

Celle-ci est de M. PLANARD. La musique est de M. GAVEAUX.

Les Quatre saisons du Parnasse, quatrième année, automne 1808, p. 267-268 :

L'ÉCHELLE DE SOIE, OPÉRA-COMIQUE EN UN ACTE ET EN VERS, PAR MM. PLANARD ET GAVEAUX.

Première représentation le 11 août.

Le titre du Mariage Secret ou du Mari Confident conviendroit mieux à cette pièce que celui de l'Echelle de Soie.

Cet ouvrage, imité de beaucoup d'autres, a le mérite d'être écrit en vers assez bien tournés. Les situations en sont comiques et traitées avec adresse ; mais la musique vient couper l'action à tout moment. Le dénouement est emprunté au Mariage de Figaro, et n'est préparé que par des invraisemblances ridicules qui choquent autant la décence que la vérité théâtrale.

Quant à la musique, elle offre plus que des réminiscences : ce n'est qu'un pot-pourri très agréable. On pourroit appliquer à M. Gaveaux ces deux jolis vers du Toulousain Baour :

Vous êtes, j'en conviens, un fort adroit larron,
Et vous auriez usé le chapeau de Piron.

Une anecdote célèbre concernant Piron montre cet auteur prenant par erreur le chapeau de celui chez qui il dîne, et faisant de l'esprit à propos de cet emprunt : le vers de Baour (Baour-Lormian) s'adresse à quelqu'un dont les écrits ne sont pas originaux...

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