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L’Enfant de Mars et de Flore, ou le Camp de Cythère

L’Enfant de Mars et de Flore, ou le Camp de Cythère, suite de l’Union de Mars et de Flore, ou les Bosquets de lauriers, scène allégorique, de Hapdé, 26 mars 1811.

Cirque Olympique.

Titre

Enfant de Mars et de Flore (l’), ou le Camp de Cythère

Genre

scènes lyriques

Nombre d'actes :

 

Vers / prose ?

en prose

Musique :

?

Date de création :

26 mars 1811

Théâtre :

Cirque Olympique

Auteur(s) des paroles :

Augustin Hapdé

Journal de l’Empire, 2 avril 1811, p. 3-4 :

[Geoffroy, qui a fait vœu d’indulgence envers les productions théâtrales célébrant la naissance du Roi de Rome, n’en a pas besoin pour rendre compte de la pièce d’Hapdé, jugée aussi favorablement que la pièce qu’il avait donnée l’année précédente pour le mariage impérial, l’Union de Mars et de Flore. « Il y a peu de spectacles dont l’idée soit aussi aimable, et qui produisent un plus doux enchantement ». L’allégorie expliquée, la beauté du spectacle affirmée, il ne reste plus qu’à faire l'éloge de l’auteur et de « la richesse de son imagination », mais aussi de la qualité de son écriture : « ni mauvaises pensées, ni mauvaises paroles, ni vices d'élocution d'aucune espèce ». L’article s’achève même de façon quasi publicitaire, avec une annonce d’une représentation exceptionnelle pour le soir même.

Ce compte rendu provoque une double surprise : de voir Geoffroy aussi favorable à un spectacle d'un théâtre secondaire, et de le voir couvrir d'éloges Hapdé, qui n'est pas irréprochable dans ses autres compositions.]

CIRQUE OLYMPIQUE.

L'Enfant de Mars et de Flore, ou le Camp de Cythère.

Mon usage constant est d'encourager les auteurs empressés de célébrer. l'heureux événement qui répand l'allégresse dans tout l’Empire. Ceux à qui l'on pourroit faire de justes reproches sous le rapport de l’art, sont acquittés par la question intentionnelle ; le desir qu’ils ont eu de contribuer à la solennité et à l’éclat de nos réjouissances publiques me paroît devoir suppléer à ce qui a pu leur manquer du côté du talent ; mais les scènes allégoriques représentées au Cirque à l’occasion de la naissance du Roi de Rome n'ont pas besoin de cette. indulgence générale. M. Augustin Hapdé, auteur de l’Union de Mars et de Flore, la plus ingénieuse et la plus fraîche des allégories sur le mariage de l'Empereur avec une archiduchesse d’Autriche, a parfaitement soutenu sa réputation par les nouveaux emblêmes qu'il a imaginés pour célébrer l'heureux fruit d'une union si belle. Il y a peu de spectacles dont l’idée soit aussi aimable, et qui produisent un plus doux enchantement. Tous les personnages sont des dieux et des déesses, et tous sont employés conformément à leurs caractères, et à leurs attributs ; tous les traits de cette allégorie, parfaitement soutenue, ont rapport à l'enfantement de Flore, aux tendres sollicitudes de Mars, à la naissance d'un enfant divin, que tous les dieux et toutes les déesses s'empressent de combler des dons les plus brillans. La scène est un camp suspendu sur des nuages ; l’Hymen et l’Amour y commandent ; on distingue au milieu du camp un pavillon appelé le Pavillon de Flore. Les yeux, les esprits sont continuellement frappés d'objets gracieux, et d'images charmantes : ce seroit ôter aux spectateurs le plaisir de la surprise, et prendre d ailleurs une peine inutile que de s'engager dans le détail exact de cette suite de rians tableaux, faits pour être vus, et presqu'impossibles à décrire.

L'auteur a donné dans cette production une preuve nouvelle de la richesse de son imagination ; et un avantage inexprimable de ce genre. de scènes, c'est qu'on n'y trouve jamais ni mauvaises pensées, ni mauvaises paroles, ni vices d'élocution d'aucune espèce. Ce qu'il y a dans ces représentations de très remarquable, c'est que le manège y est mis de niveau avec le théâtre, et offre l'apparence d'un bal paré : celle d'aujourd'hui, 2 avril, sera une véritable fête des plus brîllantes ; cinq cents militaires doivent y assister. Il y aura une illumination magnifique en verres de couleur, et rien ne sera oublié de ce qui peut donner au. spectacle une pompe et un éclat qui ne soient pas indigne du sujet..

Geoffroy.                        

Le 27 mars 1817, le Théâtre Royal de Bruxelles a donné un divertissement allégorique à grand spectacle de Pierre-Louis Stapelton – plus connu sous son pseudonyme d'Eugène Hus – intitulé la Naissance du fils de Mars et de Flore à l'occasion de la naissance de l'auguste fils de leurs altesses royales le Prince et la Princesse héréditaires d'Orange-Nassau. Le titre renvoie évidemment au spectacle créé par Hapdé à l'occasion de la naissance du roi de Rome, lui aussi « fils de Mars et de Flore », et peut-être plus que le jeune prince hollandais.

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