L'Espiègle et le Dormeur, ou les Revenans du château de Beausol

L'Espiègle et le Dormeur, ou le Revenant du château de Beausol, comédie en trois actes et en prose, de Dumaniant, 28 juin 1806.

Théâtre de l'Impératrice.

Titre :

Espiègle et le Dormeur (l’), ou le Revenant du château de Beausol

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose

Musique :

non

Date de création :

28 juin 1806

Théâtre :

Théâtre de l’Impératrice

Auteur(s) des paroles :

Dumaniant

Almanach des Muses 1807.

Imitation d'une pièce allemande déjà traduite et représentée sur un des petits théâtres de la capitale ; farce de carnaval que l'auteur a livrée au public, sans réflexion, et que le public a applaudi de même.

La « pièce allemande représentée sur un des petits théâtres de la capitale », c'est Lutineau ou le Château de Narrembourg, comédie en quatre actes et en prose, d'André-Joseph Grétry neveu et Hermann, créée sur le Théâtre des Élèves, rue de Thionville le 15 mai 1806. D'après l'avant-propos, la pièce originale serait de Kotzebue.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Martinet, 1806 :

L'Espiègle et le dormeur, ou le Revenant du château de Beausol, comédie en trois actes et en prose, imitée de l'allemand par A. J. Dumaniant ; Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de l'Impératrice, le 28 juin 1806.

La pièce est précédée d'un avant-propos de l'auteur :

C’est à M. V****, traducteur de langue allemande, avec lequel je suis en partage d’intérêts pour l'Espiègle et le Dormeur, que je dois d’avoir fait connaissance avec cette nouvelle production de M. Kotzebue. Je croyais que cet auteur ne composait que des pièces sentimentales. Je lui sais bon gré de m’avoir fourni un canevas comique, que j’ai pris la liberté de dénaturer un peu, et d’arranger pour la scène française le moins mal qu’il m’a été possible. Si nous nous ressemblons par le fonds, qui lui appartient, nous nous ressemblons peu par les détails ; mais si quelque gloriole pouvait être attachée au succès de cette bagatelle, la part de M. Kotzebue serait plus considérable que la mienne. Il eût été très-possible que la pièce telle qu’il l’a composée n’eût point réussi à Paris, mais il est bien plus certain que sans lui je n’aurais point eu l’idée de ce petit ouvrage. Il fait beaucoup rire, c’est tout ce que j’en attendais ; je crois que M. Kotzebue, quand il l’a écrit, n’en attendait pas davantage. Nous devons l’un et l’autre beaucoup de reconnaîssance aux acteurs du Théâtre de l’Impératrice : ils mettent tant de soin et tant de chaleur à faire valoir l’ouvrage, que le public n’a pas le temps d’en apercevoir les défauts à. la représentation ; ou s'il les aperçoit, il les excuse : il sait tenir compte des efforts qu’on fait pour lui plaire, et il ne s’informe pas s’il a ri dans les règles.

Courrier des spectacles, n° 3430 du 29 juin 1806, p. 2-3 :

[Long compte rendu, dont il faut retenir que la pièce est indigne du théâtre de l'Impératrice : c'est tout au plus une parade de carnaval qui fait défiler toute une galerie d'imbéciles faciles à tromper (une serviette sur la tête, et le personnage est transformé en revenant !), si bien que l'espiègle du titre n'a aucun mal à tromper son monde. L'essentiel de la critique résume une intrigue bien compliquée, et se terminant par un dénouement qu'on peut juger facile. Il s'agit de vaincre trois obstacles empêchant le mariage de l'espiègle avec sa bien aimée, et les deux premiers obstacles sont vaincus par la ruse, le troisième disparaissant quand l'espiègle avoue tous ses torts »... Le jugement porté sur une telle pièce est double : c'est une pièce gaie, qui fit beaucoup rire ; mais c'est une pièce indigne du talent de son auteur, dont le nom est donné, et qui a tout de même écrit Guerre ouverte [pièce de Dumaniant, 1787]. Et le fait qu'elle imite une pièce de Kotzebue ne plaide pas en sa faveur : c'est un « mauvais modèle, que nos auteurs Français feront bien de laisser à l’Allemagne ». L'interprète du rôle de l'espiègle est le seul acteur cité

Théâtre de l’Impératrice.

L'Espiègle et le Dormeur, ou le Revenant dit Château de Beausol.

C’est une œuvre de Boulevards que le Théâtre de l’Impératrice n’auroit dû admettre que dans le carnaval ; c’est une parade plutôt qu’une comédie. Tous les personnages sont des espèces d’imbécilles qui se laissent mystifier par un petit écolier Le père, la mère, l’oncle, les enfans, les amans, les neveux sont plus crédules que des Cassandres de la Foire. Une serviette jetée sur les épaules suffit pour leur faire perdre la tête  ; et l’Espiègle qui s’amuse de leur sottise en a si bon marché, que son triomphe n’a rien de bien glorieux. L’un dort éternellement, l’autre est prêt à dormir quand on veut ; celui-ci croit aux revenans, celui là croit tout ce qu'on lui dit, et le jeune étourdi arrive sans effort à son but.

Figurez-vous un Monsieur de Beausol toujours assoupi, et que sa femme emploie à promener son bichon, quand il est éveillé ; figurez-vous un niais de province qu’on appelle M. de St.-Firmin, et dont le refrein favori est cette phrase bannale : Ce n'est pas l'embarras. Supposez que M de Beausol a une fille qu’on appelle Aglaé, une niece qu’on nomme Joséphine, et une femme fort insolente qui s’appelle nécessairement Mad. de Beausol. Ajoutez à ces personnages le M. de St. Firmin dont nous venons de parler, et un espiègle bien éveillé nommé Charles.

Charles et Joséphine s’aiment beaucoup, mais de grands obstacles s’opposent à leur union : le premier, c’est que Mad. de Beausol a, par surprise, fait faire au père de Charles un testament qui oblige son fils à épouser Aglaé ; le second, c’est que la main de Joséphine est promise à St.-Firmin ; enfin le troisième, c’est que le père de Joséphine ne veut pour gendres ni du St. Firmin, ni de Charles. Il faut pourtant triompher de tous ces obstacles. Charles se charge de tout ; il persuade à St.-Firmin que pour obtenir la main de Joséphine, il n'a pas d'autre parti à prendre que de l'enlever : il suppose une lettre de cette jeune personne, qui consent à l'enlèvement. Il détermine St. Firmin à faire tous les préparatifs pour le succès de cette entreprise. Il l'engage à monter à cheval, et lui promet de lui livrer Joséphine dans une chaise de poste fermée.

Quand tout est disposé pour le succès de cette équipée, il fait une confidence à M. de Beausol, lui persuade que St -Firmin est un séducteur, et l’engage à se laisser mettre dans la voiture, à la place de Joséphine. Beausol consent à tout, et Charles se voit déjà débarrassé de son rival, il s’agit maintenant de se soustraire aux dispositions du testament. Heureusement Mad. de Beausol, toute arrogante qu’elle est, a peur des revenans. Charles prend son tems, s'affuble d’un drap blanc, et fait tellement peur à Mad. de Beausol, qu’elle remet le testament. Il ne reste plus que le père de Joséphine ; celui ci donne un peu plus de peine, car c’est un ancien militaire qui ne paroît pas disposé à se laisser berner. Charles entreprend néanmoins de le mystifier comme les autres. Le militaire, qui donne d’abord dans le piège, ne tarde pas à s’appercevoir qu’on le joue, et il se fâche sérieusement. Alors l’espiègle avoue tous ses torts ; mais il les avoue avec tant de franchise, il s’exprime avec une sensibilité si touchante que l'on finit par lui accorder la main de Joséphine.

Ces espiègleries amènent, des scènes gaies ; mais plus burlesques que comiques ; elles ont fait beaucoup rire ; la pièce a eu beaucoup de succès ; on a demande vivement l'auteur, et M. Dumaniaut a été nommé au milieu des applaudissemens. Il faut convenir néanmoins que cet ouvrage est peu digne de l’auteur de Guerre ouverte ; qu’on ne peut le regarder que comme un de ces écarts de l'imagination qu’on permet de tems-en-tems aux gens d’esprit, à condition qu’ils n’en abuseront point. La pièce est imitée de Kotzebue, mauvais modèle, que nos auteurs Français feront bien de laisser à l’Allemagne Le jeune Firmin a joué le rôle de l’Espiègle avec beaucoup d’intelligence. Il an nonce les plus heureuses dispositions.

Archives littéraires de l'Europe, tome onzième (1806), Gazette littéraire (juillet, août, septembre 1806), p. xxiv :

[Le compte rendu de la pièce, qui n’a pas vraiment réussi ; mais elle a fait rire, et « on y trouvera plus d'amusement qu'à mainte comédie bien régulière et bien travaillée », à condition de ne pas avoir « le goût trop difficile ».]

Théâtre de l'Impératrice.

L'Espiègle et le Dormeur, comédie en trois actes et en prose, de M. Dumaniant.

Cette pièce est, dit-on, imitée de l'allemand et on l'a censurée avec beaucoup de sévérité. Nous ne serions pas plus indulgens s'il falloit la juger comme comédie ; mais quoiqu'elle en porte le titre, on sait bien qu'aujourd'hui les titres ne sont qu'une affaire de convention, et qu'il n'y faut pas regarder de si près lorsqu'un ouvrage nous fait rire ; or nous avons eu ce plaisir en voyant jouer l'Espiègle et le Dormeur. Nous n'en conseillerons la lecture à personne, nous avouerons que Ruse contre ruse, autre pièce du même auteur, vaut beaucoup mieux ; mais nous croyons que, si l'on n'a pas le goût trop difficile, on y trouvera plus d'amusement qu'à mainte comédie bien régulière et bien travaillée.

La Décade philosophique, littéraire et politique, an 1806, IIIe trimestre, n° 20 (11 juillet 1806), p. 123-124 :

[Une comédie d’intrigue a besoin, selon le critique d’un personnage comique : c’est le cas dans la pièce adaptée par Dumaniant (elle « réunit le double avantage d'une action amusante et vive, et d'un très-joli caractère d'espiègle »). L’analyse de la pièce révèle une intrigue compliquée (un neveu qui veut épouser sa cousine, mais pas celle qu’on lui destine, et qui utilise la ruse pour arriver à ses fins, et qui y parvient au retour opportun du père de son amante). La « fable de cette petite comédie » n’est pas très vraisemblable, mais ce défaut est racheté « par la rapidité du mouvement, par la succession des incidens plaisans, par la vivacité du dialogue ». C’est un bel exploit que d’adapter ainsi « les lourdes productions de Messieurs les auteurs Allemands ». Ceci d’autant plus qu’elle permet de révéler un jeune premier, emploi qui avait bien besoin de sang neuf. Mais il reste à ce jeune homme à travailler son élocution.]

Théâtre de l'Impératrice , rue de Louvois.

L'Espiègle et le Dormeur, ou le Revenant du château de Beaussol. Comédie en trois actes, en prose.

La pièce d'intrigue acquiert toujours un charme et un mérite de plus lorsque l'auteur a soin d'y adapter des caractères dont le développement ajoute nécessairement au comique des situations, et c'est ce que M. Dumaniant a parfaitement senti dans l'imitation de la pièce allemande qu'il vient de nous donner. Ses comédies de Guerre ouverte et de la Nuit aux aventures, avaient annoncé, sans doute, un véritable talent de conception dramatique, sur-tout pour le mouvement et la vivacité ; mais il y manquait peut-être, comme à la plupart de nos imbroglios modernes, certaine physionomie dans les personnages, sans laquelle le comique reste vague et indéterminé ; et sans laquelle sur-tout, les rôles sont insignifians pour les acteurs qui doivent les représenter.

La pièce nouvelle, intitulée l'Espiègle et le Dormeur, réunit le double avantage d'une action amusante et vive, et d'un très-joli caractère d'espiègle : en voici l'analyse.

M. de Beaussol, dormeur de profession, laisse les rênes du gouvernement domestique à son épouse ; madame de Beaussol en profite : elle veut marier sa fille Aglaé, à son jeune cousin, très-espiégle, mais très-aimable ; qui, de plus, doit être très-riche : elle a même poussé l'intrigue jusqu'à soustraire le testament du père de ce jeune homme. Par malheur pour elle, notre aimable héritier préfère une seconde cousine, fille d'un frère de M. de Beaussol, appelée Joséphine, qui n'ayant aucune nouvelle de son père depuis dix-huit ans, loge chez son oncle, et qui partage les sentimens du cousin ; mais Monsieur et Madame de Beaussol la destinent à une espèce d'imbécille.

Notre espiègle a donc à combattre, pour s'assurer la possession de Joséphine, presque toute la maison qu'il habite, et c'est dans les espiègleries successives qu'il invente contre ses adversaires, que réside tout le comique de la pièce. Il sait que madame de Beaussol doit faire le revenant pour l'intimider, il fait le revenant aussi, et par ce moyen l'effraie elle-même et se fait rendre le testament de son père. Il persuade à un rival d'enlever Joséphine, et fait trouver à sa place M. de Beaussol : le père de Joséphine, que l'on n'attendait pas, survient pour la marier ; il essaye d'empêcher la reconnaissance du père et de la fille : tout cela paraîtrait devoir éloigner le dénouement qu'il désire ; mais comme à travers ses espiègleries il a toujours fait voir un cœur sensible, généreux et bienfaisant, le père de Joséphine, qui s'aperçoit de l'inclination de sa fille, consent qu'elle joigne le don de sa main à celui de son cœur.

Telle est la fable de cette petite comédie, qui n'est pas sans reproche du côté de la vraisemblance ; mais dont l'auteur a sauvé les défauts aussi adroitement qu'il était possible de le faire, par la rapidité du mouvement, par la succession des incidens plaisans, par la vivacité du dialogue. Si l'on réfléchit ensuite à la difficulté d'adapter à notre scène les lourdes productions de Messieurs les auteurs Allemands, on doit savoir quelque gré à M. Dumaniant., et convenir qu'il a mérité son succès.

Sa pièce a de plus le mérite de faire connaître un talent qui s'annonce avantageusement dans les rôles de jeunes-premiers, dont on commençait à craindre la disette dans presque tous les théâtres. M. Firmin à de la grâce dans le maintien, de l'esprit, et de la finesse dans son jeu ; de la mobilité dans la figure, de l'expression dans son débit. Il lui sera facile de corriger un peu d'afféterie dans son organe et de soigner sa ponctuation ; c'est le fruit de l'étude et de la réflexion.                               L. C

L'Esprit des journaux français et étrangers, année 1806, tome VII (juillet 1806), p. 280 :

[La pièce nouvelle est un succès, et, pièce à revenant, elle prête plus à rire qu’à s’émerveiller. Elle a même « un dénouement plus raisonnable qu’on ne l’espérait ». Elle obtient même un compliment rare, celle de paraître courte (on lit plus souvent le reproche de longueur(s) !). Elle est bien représentative du talent de Dumaniant, et a servi à révéler un jeune acteur, « doué de beaucoup d'ame et d'intelligence ».]

Théâtre de l'Impératrice.

L'Espiègle et le Dormeur , ou le Revenant du Château de Beausol.

La première représentation de l'Espiègle et le Dormeur, ou le Revenant du Château de Beausol, a obtenu un juste succès. Annoncer une comédie à revenant, c'est indiquer une pièce à intrigue, un tissu d'incidens bizarres, et moins vraisemblables qu'amusans ; c'est faire un appel aux imaginations riantes plutôt qu'à la froide raison : telle est la comédie du Revenant de Beausol, où les événemens s'enchaînent avec je ne sais quelle magie de gaieté, dont l'analyse détruirait l'illusion, où l'on rit beaucoup plus qu'on n'est émerveillé, où la variété des situations plaisantes donne assez bien le change à l'esprit de critique, où enfin une suite d'espiègleries un peu folles se termine par un dénouement plus raisonnable qu'on ne l'espérait, et qui, malgré l'attente, n'est pas moins piquant pour la curiosité que satisfaisant pour l'esprit.

Cette comédie est en 3 actes ; elle a paru courte, non que l'action en soit très-compliquée, ni même très-vive, mais à cause de la rapidité du dialogue qui est plein de naturel, de gaieté et d'esprit ; il faut en élaguer toutefois quelques traits d'une critique un peu surannée, tels que l'épisode sur la perte du cher favori de madame, de son petit chien, etc. Du reste, cette production rappelle bien le talent inventif et la manière originale de l'auteur de Ruse contre Ruse ; et tous les connaisseurs avaient déjà deviné M. Dumaniant, quand son nom, demandé à grands cris, a été prononcé au milieu des plus vifs applaudissement. La pièce a été bien jouée, et sur-tout le rôle principal, celui de l'Espiègle, dans lequel M. Firmin, acteur très-jeune, et doué de beaucoup d'ame et d'intelligence, a obtenu un succès qui est d'un excellent augure.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 11e année, 1806, tome IV, p. 179 :

[Compte rendu peu enthousiaste : la pièce est « gaie, assez amusante », mais l’auteur « n'a pas eu là une bonne fortune » comparable aux autres adaptation de pièces allemandes contemporaines. Le résumé de l’intrigue explique peut-être ce manque d’enthousiasme : on reconnaît difficilement la pièce dans le résumé qui en est donné, on est assez loin de ce qu’en donnent les autres comptes rendus.]

THÉATRE DE L’IMPÉRATRICE.

L’Espiègle et le Dormeur, ou les Revenans du château de Beausol.

Cette comédie, traduite de l'allemand, a été arrangée pour la scène française par M. Dumaniant, un de nos meilleurs auteurs du genre variétés. Il n'a pas eu là une bonne fortune comme les éditeurs de Misanthropie et Repentir ou des deux frères ; mais il a fait une pièce gaie, assez amusante.

Un écolier malin profile de l'humeur endormie de son oncle pour en faire à peu près ce qu'il veut. Cet oncle se laisse mener par tout le monde. Sa sœur a promis sa fille à un voisin, espèce d'imbécile, que la jeune personne n'aime pas. L'espiègle engage le voisin à l'enlever, et fait en sorte qu'il n'enlève à sa place que le dormeur. De plus la tante avoit soustrait un papier qui faisoit tort au jeune homme d'une succession considérable. Déguisé en revenant, il se fait remettre ce papier, qui l'enrichit et lève tous les obstacles qui s'opposoient à son mariage. Tels sont les incidens principaux ; il seroit impossible d'entrer dans le détail de tous ceux qui composent une comédie de ce genre.

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