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Ficelle, ou la Jarretière

Ficelle, ou la Jarretière, vaudeville, parodie de Praxitèle, de Léger et Guilbert de Pixerécourt, 9 thermidor an 8 [28 juillet 1800].

Théâtre des Troubadours.

La pièce, qui parodie Praxitèle ou la Ceinture, a été jouée le même jour qu'une autre parodie de la même pièce, Bagatelle, ou le Bilboquet  de Barré, Radet et Bourgueil, créée au Théâtre du Vaudeville.

Titre :

Ficelle, ou la Jarretière

Genre

vaudeville, parodie de Praxitèle

Nombre d'actes :

 

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

9 thermidor an 8 [28 juillet 1800]

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

Léger et Pixerécourt

Le Courrier des spectacles a consacré un seul article aux deux parodies nées le même jour, dans son numéro 1212 du 10 thermidor an 8 [29 juillet 1800]. On le trouvera dans la page consacrée à Bagatelle, ou le Bilboquet.

Journal de Paris, n° 311 du 11 thermidor an 8, p. 1519 :

[Le compte rendu est plutôt favorable à cette parodie de Praxitèle, ou la Ceinture : elle est proche de l’opéra, à part, bien sûr, le dénouement. Quelques exemples de l’imitation sont donnés, et le jugement porté est positif : «  cette bluette a du sel et de la gaieté ». Un seul regret, son efficacité est amoindrie par le peu de notoriété de l’opéra et « si les épigrammes dont elle est remplie n’eussent pas été aussi directes ». Le compte rendu s’achève par des couplets redemandés (dont un à la gloire de Collin d’Harleville) et par les noms des interprètes et des auteurs

TROUBADOURS.

Ficelle ou la Jarretière, parodie de Praxitelle ou la Ceinture, a obtenu avant-hier un succès complet. Toutes les scènes, hors le dénouement, sont calquées sur l’opéra ; au lieu de Vénus on voit la mère Cateau ; Ficelle, barbouilleur de porcherons, y joue le rôle du sculpteur Praxitelle, et M.lle Glacée celui d’Aglaé. La mère Cateau ne descend point du ciel portée sur un nuage dans un char attelé de Colombes, elle arrive tout bonnement dans une carriole traînée par un âne. la pièce ne finit point, comme l’opéra, sans que le public revoie Scopas ; celui-ci reparoît, pour plus de régularité, & se moque avec raison d’un artiste qui se croit dédommagé de la perte du prix par l’acquisition d’une femme. « Tiens, dit-il à son rival, en lui donnant un Balai, prends cela, c’est pour te soutenir. » En général cette bluette a du sel et de la gaieté ; mais elle auroit produit plus d’effet, si l’ouvrage dont elle est la parodie eût été un peu plus connu, & si les épigrammes dont elle est remplie n’eussent pas été aussi directes. Plusieurs couplets très-piquans ont été redemandés. Nous n’avons retenu que le suivant : Ficelle, qui ne peut posséder entièrement sa maîtresse, est embarrassé sur le choix qu’on lui ordonne de faire.

Air : Ça n’s’peut pas.

Vas, ce n’est ni ta colerette,
Ni ton casaquin que je veux,
Ni ton fichu, ni ta cornette ;
Un autre objet fixe mes vœux.

BELAMOUR.

Allons, parle, il faut nous instruire,
Quel est cet objet plein d’appas ?....

FICELLE.

Permis d’y penser, mais le dire,
Ça n’se peut pas, ça n’se doit pas.          (bis.)

Le couplet d’annonce en l’honneur du C.en Collin d’Harleville, avoit été vivement applaudi & redemandé. Le voici :

Air : J’ai vu par-tout dans mes voyages.

    Vous avez vu de compagnie,
    Trois muses faire un opéra ;
    Les traits de cette parodie,
    C’est Momus seul qui les dicta.
    Pour y mettre de la saillie,
    Du comique, de l’esprit fin.
    Nous avions invoqué Thalie,
    Mais elle étoit avec Colin.

Les auteurs ont été demandés & nommés : ce sont les C.ens Leger & Guibert-Pixerecourt. Le rôle de Ficelle est joué très-gaiement par le C.en Bosquet-Gavaudan.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1800, tome II, p. 428 :

[Parodier Praxitèle, cela se pratique aux Troubadours comme au Vaudeville, et la comparaison sourit au Vaudeville : la pièce des Troubadours n’a pas « la gaieté et la finesse » des personnages du Vaudeville.]

THÉATRE DES TROUBADOURS.

Ficelle, ou la Jarretière.

La parodie de Praxitèle a été jouée le 9 thermidor, ainsi que celle du Vaudeville. Elle est plus méchante, mais aussi plus triviale; et la mère Cateau, la Jarretière et Ficelle, ne peuvent pas entrer en comparaison avec la gaieté et la finesse du petit Bagatelle et de la gentille Cytherine. Les auteurs sont les CC. Léger et Guilbert Pïxerecourt.

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