La Fête du château

La Fête du château, bouquet en vaudevilles de Chazet, représenté sur le théâtre impérial de Saint-Cloud, le 26 août 1810, à l'occasion de la fête de S.M. l'Impératrice.

Publié à Paris, à l’Imprimerie impériale, 1810. In-4°. Les Archives du bibliophile, tome premier 1858), p. 237, présente la brochure ainsi :

La Fête du Château, bouquet en vaudevilles, composé par ordre de Sa Majesté l'Empereur et Roi et représenté sur le théâtre impérial de Saint-Cloud, le 26 août 1810, à l'occasion de la fête de Sa Majesté l'Impératrice. Paris, imprimerie impériale, 1810. In-4, papier vél., cart. 3 fr.

Tiré à très-petit nombre.

La pièce fait partie des œuvres de commande destinées à chanter la fête de la toute jeune impératrice.

Louis-Henry Lecomte, Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 (Paris, 1900), p. 225 :

[Le compte rendu de Lecomte est évidemment favorable à la pièce, puisqu’elle est à la gloire de Napoléon. Il a le bon goût de trouver l’acte « amusant et semé de jolis couplets ». Bien entendu, le public a applaudi...]

Théâtre impérial de Saint-Cloud, 26 août 1S10 : La Fête du Château, bouquet en vaudevilles, par A. de Chazet.

M. de Valmont, propriétaire d'Auteuil, a résolu, pour bien célébrer la fête de l'Impératrice, de doter celle des filles du village qui, portant le nom de Louise, possédera un des talents de la souveraine. La jeune française Louise se présente d'abord, elle a fait de l'illustre princesse un portrait qui séduit les juges, mais l'italienne Luigia, excellente musicienne, arrive pour lui disputer le prix, puis l'allemande Louisa qui, elle, peint et chante et a le privilège d'être née dans le même pays que l'Impératrice. Le choix étant difficile, M. de Valmont se résout à doter les trois concurrentes, et la pièce finit par des couplets.

Composé par ordre de l'Empereur et représenté pour la fête de l'Impératrice par les premiers acteurs du Théâtre-Français, de Feydeau, du Vaudeville et de l'Opéra-BoufFon, cet acte, d'ailleurs amusant et semé de jolis couplets, ne pouvait qu'être bruyamment applaudi.

L  de Lanzac de Laborie, Paris sous Napoléon, Spectacles et musées (1913), p. 222 :

[Compte rendu moins enthousiaste que celui de Lecomte. Lanzac voit dans toutes ces œuvres de commande de l’assez mauvais théâtre.

La pièce jouée le 25 août 1811, c’est La Grande famille, ou la France en miniature, divertissement en un acte et en vaudevilles, par Alissan de Chazet. Lecomte trouve que c’est un divertissement « ingénieux et bien traité ».]

Les souverains entendirent le 21 juin 1810, chez le ministre Clarke, le Jardinier de Schœnbrunn, « comédie en un acte, mêlée de vaudevilles « , de Chazet. Ce tissu de niaises adulations plut par aventure à Napoléon, qui commanda à l’auteur un à-propos pour la prochaine fête de l’impératrice. La Fête du Château fut jouée à Saint-Cloud, le 26 août 1810, par une troupe où les différents théâtres de Paris avaient délégué leurs meilleurs sujets : Elleviou et Mme Gavaudan, de l’Opéra-Comique ; Baptiste Cadet et Mlle Mars, du Théâtre-Français ; Mme Festa, des Bouffons italiens, etc. Rien pourtant de plus insipide que cette prétendue émulation entre trois jeunes filles, la Française Louise, l’Allemande Luisa et l’Italienne Luigia. Mais Napoléon, obstiné dans son engouement pour Chazet, devait faire encore jouer à Trianon, l’année suivante, le 25 août, un « divertissement du même auteur.

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