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Le Forte-Piano, ou une Soirée des Champs-Elysées

Le Forte-Piano, ou une Soirée des Champs-Elysées, anecdote en un acte et en vaudevilles, de Simonnin et Théophile, 19 messidor an 10 [8 juillet 1802].

Théâtre Mareux (Jeunes Élèves).

Derrière le pseudonyme Théophile, qui se cache ? Ce pourrait bien être Dumersan.

Courrier des spectacles, n° 1954 du 23 messidor an 10 [12 juillet 1802], p. 2-3 :

Theâtre Mareux. (Jeunes Elèves.)

Au moment où de nouveaux sujets de comédie sont si rares, et nos jeunes auteurs si avides de faire des pièces et des couplets, le cit. Elleviou par son trait de bienfaisance connu maintenant de tout le monde, a servi à-la-fois l’humanité et le zèle de nos vaudevillistes. Plusieurs théâtres vont célébrer cette action, qui devient pour chacun d’eux une nouveauté intéressante. Déjà le théâtre Montansier a donné le Concert des Champs-Elysées, le Vaudeville annonce la Ressource des talens, et les Jeunes-Elèves ont annoncé les premiers, et ont donné le 19 messidor le Forte-Piano, ou une Soirée des Champs-Elysées, anecdote en un acte et en vaudevilles. Cette pièce offre quelques personnages formant opposition, tel qu’un vieux propriétaire qui vient réclamer des loyers échus, et saisir le piano qu’il loue au musicien mendiant, un petit mercier, ami du mendiant, et un jeune poète qui veut en compter à la fille du malheureux débiteur : il n’en falloit pas d’avantage , avec quelques couplets agréables, pour assurer aux auteurs un succès complet.

La pièce a été jouée par ces jeunes acteurs avec un ensemble parfait.

Les auteurs sont les citoyens Simonnin et Théophile.

Le couplet suivant a été redemandé.

Justine , de qui on vante la beauté, dit :

Air : du Vaudeville de Florian.

Que sont hélas ! de vains attraits
Dont la durée est passagère !
La nature en fit tous les frais ;
A-t-on le droit d'en être fière ?
La vertu doit s’apprécier ;
Sans elle une aimable figure
A nos yeux retrace un rosier
Sans la fleur qui fait sa parure

Une anecdote, trois pièces :

L’anecdote mise en pièce est effectivement parue dans le numéro du 8 messidor an 10 [27 juin 1802], p. 2 de la deuxième partie du Courrier des spectacles (« Lois et Actes du Gouvernement ») :

Elleviou et sa charmante femme, accompagnés de Louis Pradère, jeune professeur au conservatoire, se promenoient aux Champs-Elysée, par une belle soirée, à l’heure où un artiste ambulant sollicitoit, par les accords de son piano, l’attention et la commisération publiques. La journée n’avoit pas été heureuse, le brave homme s’en plaignoit : Pradère l’entend ; son esprit lui suggère un projet que son cœur ne désavoue pas : le moyen est goûté : madame Elleviou baisse son voile ; son mari enfonce son chapeau. Pradere au piano, appelle par son talent la curiosité des passans, qu’il fixe en accompagnant la jolie voix de son ami, et grâces aux petites révérences de l’attrayante quêteuse, 36 fr. de produit ont amplement dédommagé le vieillard d’une journée jusqu’alors infructueuse.

La pièce du Théâtre Montansier, Le Concert aux Champs-Élysées, vaudeville en 1 acte, par Lafortelle, Vieillard et Chazet, sur le Théâtre Montansier-Variétés, a été la première :16 messidor an X [5 juillet 1802].

Elle a été suivie par le Forte-piano ou Une soirée aux Champs-Élysées, de Simonnin et Théophile, le 19 messidor an 10 [8 juillet 1802.

La pièce du Théâtre du Vaudeville, la Ressource des talens ou la Promenade aux Champs-Élysées, anecdote en un acte, de Desfontaines et de Rougemont, a été jouée le 23 messidor an 10 [12 juillet 1802].

Trois fois le même sujet en une semaine.

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