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Gilles esprit, ou la Chambre noire

Gilles esprit, ou la Chambre noire, vaudeville en un acte, de Febvé ; 4 juillet 1808.

Théâtre du Vaudeville.

Titre :

Gilles esprit, ou la Chambre noire

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

4 juillet 1808

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Febvé

Almanach des Muses 1809.

Les Quatre Saisons du parnasse, quatrième année, automne 1808, p. 283 :

[D’abord les ressemblances avec plusieurs œuvres antérieures, mais « les détails sont fort différents ». La pièce manque de gaieté, de vivacité dans l’action. Malgré des sifflets, l’auteur a été nommé, sans paraître.]

THÉÂTRE DIT VAUDEVILLE.

GILLES ESPRIT, ou LA CHAMBRE NOIRE.

Première représentation le 4 juillet.

Ce sujet a quelque ressemblance avec un conte du Diable Boiteux de Le Sage, avec l'esprit Follet d'Hauteroche ; mais les détails sont fort différents. On eût désiré un peu plus d'enjouement pour égayer la Chambre Noire, plus de vivacité dans la marche de l'action. Beaucoup de spectateurs ont jugé que ce n'étoit pas là l'ouvrage d'un grand sorcier. Quelques sifflets ont conjuré l'Esprit : l'auteur a été nommé : c'est M. Févé ; mais l'Esprit n'a point paru.

L'Opinion du parterre, cinquième année, janvier 1808, p. 267 :

[Une telle pièce n’aurait pas dû être représentée : c’est tout juste « une copie décolorée d'une jolie petite pièce de M. de Ségur l'aîné », les Revenants.]

Lundi, 4 Juillet.

Première représentation de Gilles Esprit, ou la Chambre Noire, vaudeville en un acte, de M. Febvé. Il est incroyable que l'administration du théâtre du Vaudeville ait admis un pareil ouvrage aux honneurs de la scène, plus incroyable encore que ni elle, ni les journalistes ne se soient aperçus que M. Febvé ne donnait qu'une copie décolorée d'une jolie petite pièce de M. de Ségur l'aîné, représentée au même théâtre en l'an 6, sous le titre des Revenans.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 13e année, 1808, tome IV, p. 438 :

[Compte rendu minimal : pas d’esprit, pièce « morte de langueur ».]

THÉATRE DU VAUDEVILLE.

Gilles Esprit.

Cette bleuette a été jouée le 4 juillet. On n'y a guères vu d'esprit que dans le titre. Elle est morte de langueur.

Mémorial dramatique: ou Almanach théâtral pour l'an 1809, p. 154-155 :

[Ce compte rendu a le mérite de nous résumer l’intrigue. Le critique affirme que la pièce avait attiré peu de monde, et il en attribue la cause au titre, « qui « ne promettait pas beaucoup ». L’auteur est mis en garde : comment se faire une réputation avec de telles pièces, dont l’auteur n’a même pas inventé le sujet. Un couplet est cité.]

GILLES ESPRIT, ou LA CHAMBRE NOIRE, vaudeville en 1 acte, de M. Febvé. (4 juillet).

L'auteur a placé la scène à l'Estrapade ; Cassandre y tient un restaurant. Gilles, apprenti pharmacien, fait la cour à la Colombine ; et, pour réussir dans ses projets amoureux, il pénètre toutes les nuits dans une chambre noire, voisine du restaurant, cause à Cassandre des frayeurs mortelles, et termine chaque séance par un ordre formel de marier Colombine à Gilles. Mais Arlequin arrive à Paris : il a vu Colombine le matin, en arrivant à la barrière ; il I'a suivie et la retrouve chez le restaurateur. Il convient à Colombine, mais il faut écarter son rival. Comme la voix du revenant, qui se fait entendre, semble sortir de la chambre noire, Arlequin y entre, mais Gilles l'y surprend et le chasse. Arlequin, en sortant, enferme le prétendu esprit, et retourne près de Cassandre, pour lui faire connaître les fourberies de Gilles.

Le titre de cette pièce ne promettait pas beaucoup, aussi y avait-il peu de monde. M. Febvé aura de la peine à se faire une réputation, en donnant de semblables ouvrages. Sa pièce de Regnard et Dufresny à Grillon est déjà oubliée ; je prédis le même sort à Gilles Esprit. Dans cette dernière, l'auteur n'a pas même le mérite de l'invention ; ce n'est qu'une mauvaise imitation d'une jolie comédie de M. Pigault-Lebrun, jouée sur le Théâtre de la Cité, sous le titre de l'Esprit Follet.

Nous citerons le couplet suivant, sur le mot plumer :

AIR de la Pipe de Tabac.

Ceux-ci guettent la circonstance
De vous plumer adroitement.
Plus d'une Iris feint la constance,
C'est pour mieux plumer son amant,
Un sot est un oison qu'on plume,
On le plume, il a beau crier;
Il n'est que les hommes de plume,
Que l'on n'ose jamais plumer.

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