L’Héroïsme des femmes

L’Héroïsme des femmes, mélodrame en trois actes, à grand spectacle, orné de chant et de danses, de René Perin, musique de Taix, ballets de Hullin, 16 janvier 1808.

Théâtre de la Gaîté.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Hénée et chez Martinet, janvier 1808 :

L’Héroïsme des femmes, mélodrame en trois actes, à grand spectacle, orné de chant et de danses ; par Mr. René Perin, Musique de Mr. Taix, ballets de Mr. Hullin ; Représenté pour la première fois à Paris, sur le Théâtre de la Gaîté, le 16 janvier 1808.

Avec cet épigraphe :

La vie est dans l’âme, et l’âme n’est qu’amour.

Journal de l’Empire du 27 janvier 1808, p. 4 :

[1808, c’est l’année des féeries et des mélodrames, du Pied de mouton et de l’Héroïsme des femmes, et le critique tient à distinguer la seconde pièce, « d'un genre plus noble ; c'est un mélodrame distingué ». Sans grande précision sur ce en quoi consiste cet héroïsme, il tient à mettre en valeur cet héroïsme qui fondé sur l’amour, mais il précise qu’il y a bien d’autres formes d’héroïsme féminin, « tendresse maternelle, […] fidélité conjugale », mais c’est l’« héroïsme domestique » « qui leur fait le plus d’honneur, et qui suppose le plus de courage (un rapide coup d'œil sur la pièce de René Périn semble montrer que Théodorie son héroïne est assez loin de cet « héroïsme domestique ». Le jugement porté sur le spectacle est positif : « ce nouveau mélodrame est intéressant et bien exécuté », l’actrice principale ayant « de la noblesse et de la chaleur ». Et les ballets apportent beaucoup à l’ouvrage : ils sont de Hullin, le père du « petit Amour de l’Opéra » (le critique du Journal de l’Empire manque rarement l’occasion de faire son éloge). Par contre, il n’a pas cité l’auteur de la pièce]

THÉATRE DE LA GAIETÉ.

L'Héroïsme des Femmes.

Ce théâtre, toujours bien fourni d'agréables nouveautés, par les soins infatigables de Ribié, son directeur, attire constamment la foule : quoiqu'il ne s'appelle pas le théâtre des Variétés il n'en offre pas moins au public des amusemens très-variés. Son Pied de Mouton est immortel : on vient de le reprendre, et il a eu le même succès que dans les beaux jours de sa jeunesse. C'est la première et la plus gaie des féries [sic] dramatiques. L'Héroïsme des Femmes est d'un genre plus noble ; c'est un mélodrame distingué. On у voit un [sic] héroïne de l'amour qui fait des prodiges : genre d'héroïsme qui n'est ni le seul, ni même le plus illustre dans lequel les femmes se soient exercées ; et il y a parmi elles des héroïnes de tendresse maternelle, de fidélité conjugale. Les devoirs des femmes sont si difficiles à remplir, que l'héroïsme domestique est celui qui leur fait le plus d'honneur, et qui suppose le plus de courage. Ce nouveau mélodrame est intéressant et bien exécuté : l'actrice sur-tout qui joue le rôle de l'héroïne a de la noblesse et de la chaleur. Un des principaux agrémens de l'ouvrage, est un fort joli ballet de M. Hullin, compositeur original, plein de goût et de talent, père de ce petit prodige qu'on admire toujours avec un nouveau plaisir, et connu sous le nom du petit Amour de l'Opéra.

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