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La Jeune hôtesse

La Jeune hôtesse, comédie en trois actes, en vers, de Carbon de Flins des Oliviers, 24 décembre 1791. Barba.

Théâtre de la République

Titre

Jeune hôtesse (la)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en vers

Musique :

non

Date de création :

24 décembre 1791 (d’après la brochure)

Théâtre :

Théâtre de la République

Auteur(s) des paroles :

Carbon de Flins des Oliviers

Almanach des Muses 1796.

Jolie pièce. Toujours le même succès depuis quatre ans.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, an III :

La Jeune Hôtesse, comédie en trois actes, en vers ; par le citoyen Carbon-Flins. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la République, le 24 Décembre 1791, vieux style, remise au théâtre le 17 Frimaire, l'an troisième.

L'Esprit des Journaux français et étrangers, vingt-unième année, tome III (mars 1792), p. 321-322 :

[Décence et vraisemblance ! Cette Jeune hôtesse inspirée de Goldoni est bien peu décente, et il a fallu en changer le dénouement : alors qu'elle épousait dans une première version son amant après avoir tenté de séduire son baron allemand, elle est désormais punie de son comportement immoral. Mais ce changemet semble insuffisant au critique, Et fallait-il reproduire la « foule de jeux de mots, de pointes, de concetti » sans doute empruntés à l'original, « & qu'il falloit y laisser ». Un pint positif toutefois : la qualité de l'interprétation.]

THÉATRE DE LA RUE DE RICHELIEU.

Le samedi 7 janvier, on a donné, pour la premiere fois, la jeune Hôtesse, comédie en trois actes & en vers, par M. de Fleins.

Une piece de M. Goldoni a fourni le sujet de cette piece. Une hôtesse coquette, & qui pourroit passer pour quelque chose de plus, est sur le point d'épouser un nommé Fabrice, lorsqu'elle se met dans la tête d'inspirer de l'amour à un baron Allemand qui loge chez elle, & qui a pour les femmes l'aversion la plus décidée. Elle attire en effet son attention, & elle finit par le rendre très-amoureux. C'est alors qu'elle lui fait connoître qu'il est joué, & qu'on n'a voulu que le punir de son éloignemeut ridicule pour un sexe fait pour tout charmer. A la premiere représentation de cette piece, Fabrice épousoit Caroline (c'est le nom de l'hôtesse) malgré l'indécence de sa conduite avec le baron. Depuis, l'auteur a cru sagement qu'il devoit changer ce dénouement, & punir Caroline à son tour, en la faisant abandonner par l'amant qu'elle se proposoit d'épouser.

Malgré cette correction, la piece n'en est guere plus morale. Il est hors de toute vraisemblance qu'une maîtresse d'auberge joue effrontément un voyageur de l'importance du baron, sur-tout hors de France. Elle veut le corriger, dit-on ; quelle sottise ! Une femme comme Caroline est faite pour dégoûter du sexe les hommes qui en auroient été les plus idolâtres. L'auteur a montré trop d'esprit & de goût dans ses divers ouvrages, pour qu'on ne lui reproche pas d'avoir fait usage d'une foule de jeux de mots, de pointes, de concetti, qu'il a vraisemblablement trouvés dans son original, & qu'il falloit y laisser.

Il est difficile de voir une piece jouée avec plus d'ensemble & de perfection. M. Grandménil a rempli le rôle du baron Allemand : on ne peut peindre avec plus de vérité, & une brusquerie plus franche, un caractere aussi prononcé, & se faire plus applaudir des femmes en en disant beaucoup de mal.

(Journal des théatres ; Journal de Paris.)

Mercure Français, n° 15 du 14 avril 1792, p. 56 :

[Plutôt que de parler de la Locandera qui n’a pas réussi, le critique préfère consacrer le peu d’espace dont il dispose encore à revenir sur une pièce jouée à la fin de 1791, et dont il n’a pas rendu compte en son temps  elle a le même sujet que la Locandera. Inutile donc de donner un extrait de la pièce nouvelle. Elle a le mérite de gommer ce que le personnage italien avait d’un peu choquant, et de ménager la sensibilité des spectateurs français. Elle est bien écrite  détails très piquants, jolis vers en foule. Et elle est jouée par une actrice pleine d’esprit et de grâce, qui est le soutien du Théâtre de la rue de Richelieu, ex-théâtre de la République.]

Nous ne dirons rien de la Locandera, Opéra Italien, donné sans succès ; mais il nous rappelle que l’abondance des matieres nous empêcha de parler dans le temps de ce même sujet traité, avec beaucoup de succès, par M. Deflins, sur le Théâtre de la rue de Richelieu, sous le titre de la jeune Hôtesse. Tous deux sont tirés d’une Piece de M. Goldoni. L’Auteur Français a eu l’adresse de faire disparaître une partie des vices du sujet, & de masquer les autres par des détails extrêmement piquans, & par une foule de jolis vers qui ont soutenu cette Piece, & la font revoir toujours avec un nouveau plaisir. L’Actrice chargée de ce rôle, Mlle. Candeille, le joue avec cet esprit & cette grace qui lui sont naturels, & qu’elle sait mettre à tout : elle y développe des talens précieux qui la rendent chaque jour plus chere au Public, & qui contribuent au succès toujours croissant du Théâtre,

Annales dramatiques, ou dictionnaire général des théâtres, tome cinquième (Paris, 1810), p. 211-212

JEUNE HOTESSE (la), comédie en trois actes et en vers, par Fleins, au théâtre de la rue de Richelieu, 1792.

C'est encore Goldoni qui a fourni le sujet de cette pièce. Une hôtesse coquette, et qui pourrait passer pour quelque chose de plus, est sur le point d’épouser un nommé Fabrice, lorsqu’elle se met dans la tête d’inspirer de l'amour à un baron allemand qui loge chez elle, et qui a pour les femmes l'aversion la plus décidée. Elle attire, en effet, son attention, et elle finit par le rendre très-amoureux. C’est alors qu’elle lui fait connaître qu’il est joué, et qu’on n’a voulu que le punir de son éloignement ridicule pour un sexe fait pour tout charmer. A la première représentation de cette pièce, Fabrice épousait la jeune hôtesse, malgré l'indécence de sa conduite avec le baron. Depuis, l'auteur a cru sagement qu’il devait changer ce dénouement, et punir Caroline (c’est le nom de la jeune hôtesse à son tour, en la faisant abandonner par l'amant qu’elle se proposait d’épouser.

D'après la base César, 1 représentations en 1791 (le 24 septembre : sur la brochure, c’est du 24 décembre qu’il est question), 25 en 1792 (du 7 janvier au 17 mars, puis du 22 novembre au 21 janvier), 17 en 1793, 5 en 1794, 7 en 1795, 4 en 1796, 8 en 1799. Toutes au Théâtre Français de la rue de Richelieu, sauf 1 en 1799 au Palais des Variétés.

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