La Loi d'accord avec la Nature

La Loi d'accord avec la Nature, comédie en un acte, en vers, de Deschamps. 14 vendémiaire an 3.

Théâtre de la République.

Titre :

Loi d’accord avec la Nature (la)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en vers

Musique :

non

Date de création :

14 vendémiaire an 3 (5 octobre 1793)

Théâtre :

Théâtre de la République

Auteur(s) des paroles :

Deschamps

Almanach des Muses 1796.

Fils naturel qui rentre dans l'héritage de son père et épouse sa maîtresse.

L'Esprit des journaux français et étrangers, année 1794, tome 10 (octobre 1794), p. 292-293 :

[La pièce de Deschamps, dont le titre est si représentatif du temps (la loi / la nature !) est à la gloire de la loi qui vient de donner aux enfants naturels les mêmes droits que les enfants légitimes. Le compte rendu qui en est fait est plutôt favorable, puisqu’il reconnaît le caractère moral de la pièce, la qualité de son style, tout en jugeant la pièce froide et trop peu dramatique ; mais le remède est connu, et le critique y va de son bon conseil : retrancher des longueurs à la fin, et faire ainsi croître son intérêt. On note que l’auteur a été demandé, mais que la pièce n’a pas connu un très grand succès.]

La Loi d'accord avec la Nature, comédie en un acte, en vers.

Agathe est recherchée par Valcourt, jeune fat, qui vient d'hériter d'un oncle très-riche ; mais Agathe ne l'aime point : elle avoue à son amie Ursule, ex-religieuse, qu'elle aime Dorval, jeune peintre, qu'elle n'a vu qu'à travers ses croisées :Ursule, de son côté, aime Després, frere de Dorval. Dorval & Després sont freres ; mais le premier est fîls de l'amour, & ruiné par la mort imprévue de son pere, qui est justement l'oncle de qui Valcourt vient d'hériter. Agathe a demandé Dorval pour faire son portrait : l'artiste timide arrive : comme il demeure en face de la maison d'Agathe, il a déjà fait son portrait, à son insu. Pendant qu'il feint de la peindre, l'obligeante Ursule chante une romance de la composition de Dorval, & dans laquelle il exprime le bonheur dont jouit un amant qui possede le portrait de sa maîtresse : c'est l'histoire de Dorval : Ursule s'apperçoit qu'il a entre les mains le portrait d'Agathe, tout fait. Dorval avoue que c'est un larcin, & veut le rendre à Agathe, qui lui répond, en le lui laiffant :

C'est le fruit de votre art, il ne m'appartient pas.

Pendant ce tems, Després a vu, dans un journal, le décret qui appelle au partage des successions les enfans naturels : il a été trouver un notaire, qui vient bientôt signifier à Valcourt la loi bienfaisante qui le force à rendre son héritage au fils de son oncle : Valcourt, désespéré de cet événement, se retire : Ursule donne sa main à Després, & Agathe épouse l'héritier Dorval, qui jouit du bienfait d'une loi qui se trouve si bien d'accord avec la nature.

Cet ouvrage est très-moral ; le style en est très-soigné ; mais il est froid, & n'offre pas une couleur assez dramatique. Cependant, en en retranchant des longueurs, sur-tout vers la fin, il est possible d'ajouter à son intérêt. Le public a demandé l'auteur : Devigny est venu nommer Deschamps, auteur, au théatre du vaudeville, de la Revanche forcée, de Piron avec ses amis, du Poste évacué, &c.

(Annonces & avis divers.)

D'après la base César, la pièce a connu trois représentations, les 5 , 7 et 10 octobre 1794, au Théâtre français de la rue de Richelieu.

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