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Louise, ou la Créole

Louise, ou la Créole, comédie en un acte mêlée de vaudevilles, de M. Vallée ; 11 juillet 1806.

Théâtre du Vaudeville.

Almanach des Muses 1807.

Courrier des spectacles, n° 3445 du 12 juillet 1806, p. 2 :

[La pièce nouvelle tente de profiter de la mode dont bénéficient les Créoles, mais il lui manque les qualités nécessaires pour réussir : « un sujet intéressant, des scènes heureuses, des idées justes, et sur tout un style pur, facile et élégant ». L’intrigue repose en effet sur une idée usée, une jeune fille qui se présente chez celui qu’elle doit épouser d’après le testament de son père comme une élève désirant apprendre la peinture, et la jeune fille comme le peintre tombent amoureux. Le pot aux roses finit par être découvert quand l’exécuteur du testament du père la reconnaît. Et les deux amants n’ont plus qu’à se marier. La pièce est qualifiée par le critique d’« ouvrage d’été », « léger de fonds et d’idées ». Elle n’est pas tombée, puisque l’auteur a été nommé, mais elle a eu « peu d’auditeurs et peu d’admirateurs ».]

Théâtre du Vaudeville.

Louise, ou la Créole.

Les Créoles sont fort à la mode ; le succès du joli couple qu’on va admirer à la Porte St.-Martin, a inspiré de l’émulation aux auteurs ; le nom de Créole est un titre de recommandation dont on pourra profiter pendant quelque tems ; mais les titres ne suffisent pas, il faut encore.

On trouveroit difficilement toutes ces qualités dans la pièce nouvelle. Le sujet est commun et rebattu ; les caractères et les situations sont du même genre, et quelques couplets agréables ne sauvent point les défauts de l’ouvrage entier.

On suppose que Louise est née à la Martinique ; que son père, nommé Dorval, étoit riche, mais dur et insociable ; qu’il avoit en France un frère avec lequel il étoit brouillé Ce Colon meurt, et ordonne à sa fille, par son testament, de se srendre en France auprès de son oncle et d’épouser Dorval son cousin. Louise obéit ; mais elle ne se présente chez son oncle que comme une étrangère qui desire prendre des leçons de peinture du jeune Dorval, qui, pour réparer les torts de la fortune, avoit embrassé la profession de peintre. Louise se fait bientôt aimer par l'excellence de son caractère. Le jeune Dorval en devient éperduement amoureux, et se dispose à l’épouser, lorsqu’un exécuteur testamentaire arrive de la Martinique pour chercher Mlle. Dorval en France, et l’obliger de remplir les intentions de son père. Le jeune Dorval est désespéré de cet incident ; il ne se laisse point éblouir par la fortune qu’on lui présente, et reste fidèlement attaché à sa chère Louise. Celle-ci feint une douleur aussi grande, et veut se retirer pour ne pas compromettre les intérêts du jeune Dorval.

Au moment où elle paroît prête à quitter la famille au sein de laquelle elle vivoit depuis plusieurs mois, l’exécuteur testamentaire reparoît et la reconnoît. Elle avoue alors qu’elle n’a caché son nom et ne s'est déguisée sous l’apparence de la médiocrité que pour mieux s’assurer du cœur de son cousin. Les deux amans se précipitent dans les bras l’un de l’autre, et obtiennent la permission de s’épouser.

Cet ouvrage est léger de fonds et d'idées ; c’est un ouvrage d’été. Il a eu peu d’auditeurs et peu d’admirateurs. L’auteur de cette bagatelle est M. Vallée.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1806, tome IV, p. 183 :

Louise, ou la Créole.

Cette pièce a fait si peu de bruit qu'on peut la regarder comme morte en naissant. Que Louise soit créole ou française, cela ne fait rien à l'action, qui roule sur des épreuves et des sentimens aussi usés que les couplets dont on les a rhabillés.

La Revue, philosophique, littéraire et politique, an 1806, IIIe trimestre, n° 21, 21 juillet 1806, p. 186 :

On a donné à ce théâtre une petite bluette intitulée Louise ou la Créole. C'est une de ces petites pièces où quelques couplets spirituels font excuser la nullité du fonds, miniature qui dans une galeris ne dit pas grand chose ; mais qui fait nombre et tient sa place. L'auteur est M. Vallée. L'ouvrage a réussi.       L. C.

 

L'Opinion du parterre, troisième année (février 1806),parle au contraire de chute (p. 221).

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