Le Marquis Tulipano

Le Marquis Tulipano, opéra français/bouffon en trois actes et en vers blancs, livret de Joseph-Antoine de Gourbillon, parodié sur la musique de Giovanni Paisiello, créé sur le Théâtre de Monsieur le 28 janvier 1789.

Théâtre de Monsieur.

Titre :

Marquis Tulipano (le)

Genre

opéra français

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

28 janvier 1789

Théâtre :

Théâtre de Monsieur

Auteur(s) des paroles :

Joseph-Antoine de Gourbillon

Compositeur(s) :

Giovanni Paisiello

Sur la page de titre de la partition, à Paris, chez Louis, sans date :

Le Marquis Tulipano Opera Bouffon en deux actes, Parodié sur la Musique del Signor G. Paësiello Représenté pour la première fois sur le Théatre de Monsieur frere du Roi, le 28 janvier 1789.

Le nom de l'auteur du livret n'est pas indiqué.

On peut consulter sur le site des Archives nationales dans le fonds du Théâtre de l'Opéra Comique le manuscrit de le Marquis Tulipano ou le Mariage inattendu (cote AJ/13/1096).

La première représentation à l'Opéra Comique a eu lieu le 13 octobre 1806.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1789, tome IV (avril 1789), p. 323 :

THÉATRE DE MONSIEUR.

On a donné à ce théâtre , plusieurs pieces qui n'ont eu aucun succès.

Le marquis Tulipano, opéra françois, parodié sur la musique del signor Paiſiello, se soutient ; mais la délicieuse musique du compositeur contribue à faire oublier la nullité de l'action.

Correspondance littéraire de Grimm et de Diderot, nouvelle édition (Paris, 1831), tome quatorzième, p. 250-251 :

L'Opéra-Comique français attaché à ce spectacle a eu un succès encore plus complet. Le premier opéra parodié de l'italien qu'on y a donné est le Marquis Tulipano, musique du célèbre Paësiello; cette composition, pleine de verve, d'originalité, qui offre à chaque instant une variété de motifs et les tournures les plus élégantes d'un chant toujours soutenu par les accompagnemens les plus brillans et les plus pittoresques, a été reçue avec transport. La marche du poëme, dégagée de plusieurs rôles accessoires qui sont dans l'original, se trouve plus près de cette simplicité d'action que nous regardons comme une des premières convenances dramatiques; le dialogue n'en est pas fort spirituel, mais parlé, débité rapidement, il n'a pas du moins l'inconvénient de l'ennuyeux récitatif  Pour avoir tout le succès que mérite une musique si délicieuse, il ne lui manque que d'avoir été faite sur un poëme d'un intérêt plus vrai, d'un comique plus analogue à nos mœurs. Le défaut d'un mérite si essentiel pour réussir sur nos Théâtres n'a pas empêché jusqu'ici que toutes les représentations du Marquis Tulipano n'aient été fort suivies.

Correspondance littéraire secrète, n° 10, du 1er mars 1789, p. 78 :

Les bouffons ont une pièce, le Marquis de Tulipano, qui excite la curiosité des oisifs. On dit que la musique est délicieuse ; je veux le croire, mais quant au drame on peut le regarder comme un chef d'œuvre de ridicule et de mauvais goût. Les paris sont ouverts, & les gens sensés espérent que ce théâtre sera fermé avant la S. Jean. Ces bouffons chantent souvent dans le désert. Leur salle est habituellement vide.

D’après la base César, le Marquis de Tulipano, ou le Mariage inattendu est de Joseph-Antoine de Gourbillon pour les paroles et de Giovanni Paisiello pour la musique. Créé le 28 janvier 1789, il a connu de nombreuses représentations au Théâtre de Monsieur : 49 représentations en 1789, 23 en 1790, 15 en 1791, 11 en 1792, 19 en 1793, 7 en 1794, toutes au Théâtre de Monsieur, puis au Théâtre Feydeau. Elle a encore été jouée 11 fois de 1796 à 1799, dans 5 théâtres différents. Et sa carrière ne s’est pas arrêtée en 1799...

La pièce a été reprise en 1802, au Théâtre de la Porte Saint-Martin, le 11 octobre, en même temps qu’était créée une petite comédie, Ruse et Folie. Le Courrier des spectacles a rendu compte de cette représentation, et est rapidement revenu sur le Marquis Tulipano, mais essentiellement pour parler des chanteurs, et en dire plutôt du mal. Elle a ensuite été reprise au Théâtre Feydeau (Opéra Comique) le 13 octobre 1806.

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