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La Naissance d’Arlequin, ou Arlequin dans un œuf

La Naissance d’Arlequin, ou Arlequin dans un œuf, folie-féerie en cinq actes, à grand spectacle, de   Hapdé, musique de Foignet fils, 27 messidor an 11 [16 juillet 1803].

Théâtre des Jeunes Artistes.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, seconde édition, an 12 [1803] :

La Naissance d’Arlequin, ou Arlequin dans un œuf, folie-féerie en cinq actes, à grand spectacle, mêlée de Pantomime et ornée de Chants, de Danses, Marches, Combats, évolutions militaires, et neuf travestissemens à vue. Décors et machines de M. Péget, Costumes nouveaux de M. Lamant, mise en scène par l'Auteur. Représentée, pour la première fois, sur le théâtre des Jeunes Artistes, rue de Bondy, le 27messidor an XI. Par M. J. B. Hapdé, musique de Foignet fils. Seconde édition.

Journal de Paris, politique, commercial et littéraire, n° 31 du 31 janvier 1812, p. 1-2 :

[Près de dix ans après l'apparition de cet Arlequin dans un œuf, le critique du Journal de Paris rend compte dans un article unique les trois pièces de Hapdé devenant une trilogie. L'ensemble avait été joué à la suite la veille, 30 janvier 1812, et avait rencontré un vif succès. Le critique souligne combien cet ensemble échappe à toute analyse de ces aventures fantastiques (et fantaisistes). Il s'agissait de faire rire : le pari a été tenu.]

THÉÂTRE DES JEUX GYMNIQUES.

Arlequin dans un œuf, les Vierges de la lune, la Journée vénitienne.

Comment résister à l'attrait de ces trois titres ? quel plaisir doivent procurer trois pièces qui n'en font qu'une, ou plutôt une pièce qui en fait trois ? Aussi n'ai-je pas été surpris de voir la foule immense qui longtemps avant l'heure du spectacle assiégait [sic] toutes les issues de ce vaste théâtre. A cette joyeuse époque du carnaval, toutes nos salles de spectacle se changent en temples de la folie. Melpomène et Thalie elle-même font les honneurs de leur palais à cette riante hôtesse....Non moins poli que ces deux déesses, le farouche Barbe-bleue a permis que le théâtre de ses fureurs devint [sic] celui des magiques aventures d'Arlequin.

Jamais offrande plus digne du dieu du carnaval n'a été présentée sur aucun de ses autels. Tout ce que l'imagination la plus folle peut prodiguer de joyeuses extravagances, est réuni dans ce triple ouvrage. On a reconnu quelques tableaux qui avaient déjà été offerts ailleurs à la curiosité publique ; mais l'auteur n'a emprunté qu'à lui-même, et il peut dire comme certain poète : Ne suis-je pas bien maître de placer à mon gré, sur ma cheminée ou sur ma console, les porcelaines qui m'appartiennent ?

J'avoue l'impuissance où je suis de donner l'analyse des merveilles produites par la haine qui règne contre la mauvaise fée Alfregonde et le bon génie Kosmogor...

Arlequin naissant d'un œuf, et se mariant à une des vierges de la lune, avalé ensuite par une baleine et arrivant par cette voiture dans le port de Venise, sont les principales aventures qui signalent le pouvoir de ces deux êtres surnaturels.

Exciter ce rire dont on ne peut pas même se rendre compte, était le seul succès auquel l’auteur pouvait prétendre. Il l’a obtenu... On a beaucoup ri à sa pièce ; on y reviendra pour y rive de nouveau... Que reste-t-il à dire au journaliste ? Rien. La Folie a attaché ses grelots a la férule même de la Critique.

A.          

On retrouvera dans la page consacrée aux Vierges de la lune ou Arlequin avalé par la baleine le compte rendu proposé par Lecomte dans son Histoire du Théâtre des Jeux Gymniques p 49-50.

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