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Les Vierges de la lune ou Arlequin avalé par la baleine

Les Vierges de la lune ou Arlequin avalé par la baleine, histoire véritable, précédée d'Arlequin dans un œuf, prologue et suivie de la Journée vénitienne, tableaux burlesques avec un prologue de Hapdé, musique d'Alexnadre Piccini et Foignet, créée sur le théâtre de la Salle des Jeux Gymniques le 30 janvier 1812.

La pièce fait partie d'un ensemble de trois pièces, la Naissance d'Arlequin ou Arlequin dans un œuf, créée en 1803, les Vierges de la lune ou Arlequin avalé par la baleine et la Journée vénitienne, toutes deux créées ensemble le 30 janvier 1812, à la suite d'une reprise de la Naissance d'Arlequin.

Le Journal de Paris du 31 janvier a consacré un compte rendu à cette représentation. On la trouvera dans la page consacrée à la Naissance d'Arlequin.

Louis-Henry Lecomte rend compte de ces Vierges de la lune dans son livre consacré au Théâtre des Jeux Gymniques (Paris, 1908), p. 49-50 :

30 janvier : Les Vierges de la lune, ou Arlequin avalé par la baleine, histoire véritable renouvelée des Grecs et mise en tableaux, précédée d'Arlequin dans un œuf, prologue, et suivie de La Journée vénitienne, par Augustin H*** (Hapdé), musique d Alexandre Piccini et Foignet.

Kosmogor

MM.   

Hippolyte

Arlequin

 

Foignet.

Pantalon

 

Cribelier.

Léandre

 

Lefèvre.

Pierrot.

 

Klein.

Alfrégonde

Mmes 

Camus.

Colombina

 

Athalie.

Le pouvoir d'Alfrégonde, enchanteresse criminelle, ne doit être brisé que par un enfant né hors des lois ordinaires. Obéissant à cet oracle, le bon génie Kosmogor fait sortir d'un œuf Arlequin, qui perdra Alfrégonde s'il parvient aux limites de son affreux empire sans avoir commis une seule imprudence. Un bracelet magique rend Arlequin invulnérable, mais la sorcière a plus d'un tour dans son sac. Par ses conjurations surgit des eaux une île sur laquelle des jeunes filles, enlevées aux diverses cours de l'Europe et privées de mémoire, se consacrent à un culte nouveau. Ce sont les Vierges de la lune, et leurs cérémonies attirent le curieux Arlequin. A peine débarqué dans l'île, il s'éprend d'une belle fille, Colombina, devient son époux, et est proclamé Grand-Pontife des Vierges de la lune. Mais l'usage veut que ce pontife passe la première nuit de ses noces au fond de la mer, et fasse à la lune le sacrifice de ce qu'il a de plus cher. C'est son bracelet que la Grande-Prêtresse, qui n'est autre qu'Alfrégonde, désigne, mais Arlequin refuse et la sorcière essaie vainement de l'en dépouiller par force. Utilisant le talisman, Arlequin fuit dans une barque avec Colombina ; Alfrégonde alors déchaîne une tempête qui brise la barque, tandis qu'une baleine énorme avale Arlequin.

C'est à Venise que se dénoue la pièce. Nombre de demoiselles ont été enlevées par le diable et les chevaliers s'arment pour aller à leur recherche, quand une baleine paraît dans le port et échoue bientôt sur la rive. Sur l'ordre de Pantalon, seigneur du pays, on ouvre l'animal et Arlequin en sort avec une foule de poissons. Pendant qu'on lui prodigue des soins, Colombina est à son tour rejetée par les ondes. Arlequin se jette dans ses bras ; mais Colombina est fille de Pantalon et a pour fiancé un brutal qui se jette, fer en main, sur son rival. Les deux amants fuient, on les poursuit, et tous arrivent aux terres d'Alfrégonde. Arlequin seul y doit pénétrer, ce qu'il fait, mais la sorcière, prenant l'aspect de Colombina, obtient de lui son talisman dont elle se sert pour ordonner que les amants périssent dans les flammes. Heureusement Kosmagor veille ; par ses soins le bracelet que brandit l'enchanteresse se change en un serpent qui lui perce le sein, et elle se jette elle-même dans le feu préparé pour les jeunes gens. Arlequin, fait prince, épouse Colombina et tout finit par un divertissement.

Recueil de scènes extravagantes mais joyeuses, qui provoquèrent les rires et les bravos.

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