La Paix ou Il était temps

La Paix, ou Il était temps, comédie mêlée de couplets, de Jacquelin et Marc-Antoine Désaugiers, 29 pluviôse an 9 [18 février 1801].

Théâtre des Troubadours

Almanach des Muses 1802

Dans le Courrier des spectacles du 29 pluviôse, la pièce est annoncée sur le titre de La paix (mais c'est un titre qui revient souvent, à cette époque !).

Courrier des spectacles, n° 1452 du 30 pluviôse an 9 [19 février 1801], p. 2-3 :

[La pièce du Théâtre des Troubadours sort un peu du rang parmi toutes celles qui célèbrent la paix : elle est mieux construite, a plus d’étendue, et si ses couplets ne sont guère saillants, certains ont été redemandés. Comme toujours il s’agit de marier une jeune fille, et le choix se fera en fonction de qui a signé la paix en premier. Heureusement, c’est celui que préfère Thérèse qui l’emporte dans cette étrange compétition. La paix est signée, c’est Bastien qui sera le mari, et il n’y a plus rien à dire.]

Théâtre des Troubadours.

Que les Français s’empressent de célébrer la paix qui doit ramener le bonheur dans leur patrie, il n’y a là rien d’étonnant ; que deux jours après que la nouvelle en est arrivée, les affiches de cinq ou six théâtres de Paris annoncent des pièces à cet occasion, on est encore accoutumé à cette facilité française ; mais aussi de pareils ouvrages sont, pour l’ordinaire, très-courts, sans intrigue , et ne présentent que des scènes mal liées les unes aux autres. Il n’en est pas de même du petit vaudeville donné hier à ce théâtre, sous le titre de la Paix, ou Il étoit tems. Il a l’étendue d’une petite pièce ordinaire, et offre un plan, une petite intrigue et quelques scènes assez bien faites ; peu de couplets saillants, mais cependant plusieurs ont paru bien amenés, et ont été redemandés, Les auteurs sont les cit. Dezaugiers et Jacquelin.

Thérèse a trois amans, Blaise , Bastien, et M. Dusecq. Le choix de la jeune fille n’est pas douteux. Blaise [lire Bastien] n’est pas vieux et laid comme M. Dusecq, et il a plus d’esprit qu’un Blaise. Or, on sait qu’une jeune fille aime assez un garçon jeune, beau et spirituel. La mère de Thérèse n’a pas les mêmes raisons pour se décider. Heureusement elle ne panche pas plus pour l’un que pour les autres ; elle promet la main de sa fille à Blaise, si l’Angleterre fait la première la paix avec la France ; ce sera Bastien qui deviendra l’époux de Thérèse, si l’Autriche signe la première le traité ; quant à M. Dusecq, il fait généreusement dépendre son bonheur de la paix générale. Blaise, en attendant, veut s’assurer du cœur de sa maîtresse ; elle le plaisante, mais un amant bien épris ne veut pas que l’on plaisante avec son rival, et Bastien aime assez Thérèse pour se fâcher de l’accueil qu’elle paroît faire à Blaise.

Scène assez plaisante entre ce dernier et Dusecq, qui s’imagine avoir la préférence.

Enfin, le tambour bat. Est-ce l’annonce de la paix avec l’Angleterre ou avec l’Autriche ? Dusecq croit que c’est la générale. Arrive Bastien, qui, voulant éprouver Thérèse, feint d’être instruit que la paix est faite avec l’Angleterre. Le désespoir de son amante dissipe les craintes qu’il avoit conçues, et la joie renaît bientôt dans le cœur de Thérèse, quand elle apprend que c’est l’Autriche qui la première a signé la paix.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, VIe année, tome cinquième, an IX, 1801, p. 550 :

Théâtre des Troubadours.

La Paix, ou Il était temps.

Il est impossible d'accueillir avec rigueur une pièce qui a pour but de célébrer la paix. On est, d'avance, disposé à l'indulgence ; et, pour peu que quelques couplets prêtent à l'allusion, on applaudit. Celle-ci, jouée le 29 ventose, a fait grand plaisir.

Les auteurs sont les CC. Jacquelin et Desaugier.

Louis-Henry Lecomte, Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 (1900), p. 64-65 :

[Il n'y a pas grand chose à sauver de cette pièce, même pour Louis-Henry Lecomte (qui a visiblement travaillé avec le Courrier des spectacles sous les yeux) : « quelques scènes bien faites et de bons couplets » pour une pièce de circonstances qui n'a pas mérité d'être imprimée. L'intrigue est une fois de plus une histoire de mariage assez alambiquée.]

Théâtre des Troubadours, 29 pluviôse an IX (18 février 1801) : La Paix, ou Il était temps, comédie-vaudeville en 1 acte, par Désaugiers et Jacquelin.

Thérèse a trois amoureux. Blaise, Bastien et Dusecq. Bastien n'est pas vieux et laid comme Dusecq et a plus d'esprit que Biaise, le choix de la jeune fille n'est donc pas douteux. La mère de Thérèse n'a pas les mêmes raisons pour se décider, mais, ne penchant pour aucun des prétendants, elle promet la main de sa fille à Blaise, si l'Angleterre fait la première la paix avec la France ; c'est Bastien qui deviendra l'époux de Thérèse, si l'Autriche traite d'abord; quant à Dusecq, il fait généreusement dépendre son bonheur de la paix générale. Blaise, en attendant, veut s'assurer du cœur de sa maîtresse, elle le plaisante de façon à lui donner des doutes. Enfin, le tambour bat, annonçant la nouvelle attendue. Bastien, voulant éprouver Thérèse, feint d'être instruit que la paix est faite avec l'Angleterre; le désespoir de son amante dissipe les craintes qu'il avait conçues, et la joie renaît dans le coeur de Thérèse quand elle apprend que l'Autriche a. la première, signé la paix.

Donnée suffisante ; quelques scènes bien faites et de bons couplets firent réussir l'ouvrage. (Non imprimé.)

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