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La Petite école des pères

La Petite école des pères, comédie en un acte et en prose, d'Étienne et Gaugiran-Nanteuil. 8 nivose an 11 [29  décembre 1802.

Théâtre Français, rue de Louvois

Titre

Petite école des pères (la)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose

Musique :

non

Date de création :

8 nivôse an 11 [29 décembre 1802]

Théâtre :

Théâtre Français, rue de Louvois

Auteur(s) des paroles :

Étienne et Nanteuil

Almanach des Muses 1804

Dormeuil, père tendre, mais gâté par la morale du jour, pousse la faiblesse jusqu'à fermer les yeux sur la conduite de son fils, dont il partage souvent les débauches. Son train de vie dérange bientôt ses affaires, et il est prêt à se voir saisi par ses créanciers, lorsqu'une main inconnue paie ses dettes, et le sauve du désespoir. Le bienfaiteur, est son second fils, que de mauvais traitemens avaient contraint à fuir la maison paternelle. Il a fait fortune, et son premier soin est de secourir son père. Dormeuil ouvre ses yeux, et reconnaît, que si l'on doit aimer ses enfans, il faut savoir être leur père.

Sujet effleuré. Détails piquans.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Madame Masson, an XI – 1803 :

La Petite École des Pères, comédie en un acte et en prose, Par C.G. Étienne et Gaugiran-Nanteuil, Auteur des Deux Mères et du Pacha de Suresnes. Représentée, pour la première fois, sur le théâtre Louvois, le 8 nivose an 11.

Courrier des spectacles, n° 2125 du 9 nivôse an 11 [30 décembre 1802], p. 2 :

[Deux lignes consacrées à juger la pièce, qui a eu du succès, commençant par être immorale, puis devenant morale, mais qui est constamment drôle, même dans ses passages les plus immoraux. Le résumé de l’intrigue permet de voir en quoi consiste l’immoralité du début (un père et un fils partageant les faveurs de la même coquette), puis la moralité de la fin (le fils qui aide son père qui l’a pourtant fait fuir loin de la maison. On peut aussi relever les « clichés » de cette intrigue (la fortune aux Isles en est un). Le nom des auteurs n’est pas donné, et rien n’est dit non plus de l’interprétation.]

Théâtre Louvois.

Première Représentation de la Petite Ecole des Pères.

Succès, grand succès, trop grand succès. Pièce immorale dans la première partie, morale dans la seconde, amusante jusques dans les passages les plus blâmables.

Dorneuil a deux fils, Saint-Leger et Henry. La préférence qu’il a toujours accordée au premier, a déterminé l’autre à quitter la maison paternelle pour aller dans les Isles. Pendant son absence, le père et le fils ainé sont devenus compagnons de plaisir de tous genres et confidens même d’aventures scandaleuses. Le hasard veut qu’ils poursuivent tous deux la même coquette ; Cidalise est présentée par Saint-Léger à son père, qui reconnoit en elle la maîtresse à laquelle il fait sa cour. Ces scènes édifiantes se passent devant Angélique, nièce de Dorneuil, jeune veuve, qui aime le fugitif Henry, et qui, instruite de son retour, n’en est que plus déterminée à refuser la main de Merville, jeune parasite que son oncle veut lui faire épouser. La négligence du maître de la maison, ses folles dépenses, et celles de son fils, ont bientôt mis ses affaires dans le plus grand désordre. Il se trouve entièrement ruiné, ses biens sont saisis ; il a recours à son fils qu’un héritage assez considérable devroit mettre en état de venir à son secours ; mais Saint-Léger a vendu l’héritage et le produit en a été dissipé. Merville à qui Dorneuil s’adresse, répond par des termes ambigus. Là, au moment où ce père dissipateur en conçoit les plus grandes espérances, il reçoit une lettre qui lui apprend que sss, créanciers sont payés et que ses biens sont libres, mais qu’il ne connoîtra pas l’auteur de cette action. L’aveugle Dorneuil attribue ce bienfait à Merville et lui en témoigne sa reconnaissance devant Henry qui vient enfin d’être reçu dans les bras de son père : enfin le banquier Griffer vient apprendre que cinq cents mille livres, dont partie a servi à acquitter ses dettes, ont été remises par un nommé Henry. Dorneuil ouvre les yeux, reconnoit que c’est à son fils qu’il est redevable : Il comble ses vœux en l’unissant à Angélique.

Parmi quelques traits vraiment plaisans qu’offre cet ouvrage ; on a distingué celui de la coquette Cidalise qui, sortie de chez elle très-parée et en voiture, a été forcée d’en descendre par ses créanciers. « Le Maquignon, dit-elle, a pris mes chevaux, le sellier mon carrosse, le bijoutier mes diamans, enfin les coquins m’ont pris tout ce qui leur appartenoit ». Sur quoi Saint-Léger lui observe qu’il est très-heureux que sa marchande de modes ne se soit pas trouvée là pour lui prendre sa robe.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, VIIIe année, tome IV, an XI-1802, p. 534-535 :

[Petite pièce qui a eu du succès, contrairement à l’Anti-célibataire (qui n’a pas vraiment réussi, parce que ce n’est pas une comédie : pas gaie). Le public veut s’amuser. Mais la nouvelle pièce n’est guère morale : un fils et son père ensemble en débauche, sous les yeux d’une jeune fille. Le compte rendu détaille les turpitudes morales des personnages masculins de la pièce. « Quelle école ! » La morale est en partie sauvée par l’apparition du second fils qui règle tous les problèmes : il «  paye les dettes et épouse sa jeune cousine », ce qui fait un beau dénouement. Mais les deux dévergondés sont-ils guéris ? Ont-ils appris la leçon ? Le critique compare la Petite école des pères à l'École des pères du Théâtre Français, si différente «  de marche, de moyens et de moralité ». Il voit dans cette différence le signe d’une régression dans les comédies de caractère, de la peinture des défauts à celle « des vices les plus bas ». « On voudroit faire de la comédie l’école du vice et du libertinage ». « Intention[...] louable, […] mais moyens d’exécution […] mal choisis » par des auteurs « connus par de très-jolies productions », ce qui aggrave encore leur cas.]

La Petite Ecole des Pères.

Cette petite pièce, jouée le 8 nivose, a obtenu un succès bien différent de l'Anti-Célibataire. Il y a, en effet, une bien grande différence entre ces deux ouvrages. La Petite Ecole des Pères n'offre ni style ni morale, mais elle est gaie, les détails en sont très-piquants ; et le/public, qui veut qu’on s'amuse, se mocque de la morale et des vers heureux d’une pièce qui l'ennuie. On conviendra pourtant qu’il. n’est pas très-édifiant de voir un père et un fils commettre ensemble des extravagances très blâmables, et, qui pis est, partager les aventures les plus scandaleuses : qu’il est moins édifiant encore de voir ces scènes condamnables se passer devant une jeune personne, dont on devrait respecter le sexe. En effet, se ruiner par une mauvaise conduite ne seroit rien , si le père et le fils n'affichoient leurs désordres, et ne se trouroient même eu rivalité pour une espèce de coquette d'un si mauvais ton, ou plutôt d’un si bon ton, que ses créanciers l’arrêtent dans la rue, la font descendre de voiture, lui prennent ses bijoux, et qu’elle s'en seroit retournée en chemise, si elle avoit rencontré sa couturière. Voilà les scènes de la Petite Ecole des Pères. Quelle école ! Heureusement qu'un fils, bon sujet,. revient d’Amérique, paye les dettes et épouse sa jeune cousine : ce qui termine la. pièce. Mais nos deux extravagans sont-ils corrigés parce que leurs dettes sont payées ? Je suis loin de croire que ce dénouement suflise pour justifier le titre d''École des Pères, heureusement qu'on y a joint le titre modeste de Petite. Sil l’on comparait cette piece à l'École des Pères jouée aux François [comédie en cinq actes de Pieyre, créée en 1787], on verroit une bien grande différence de marche, de moyens et de moralité. Autrefois, dans les pièces de caractère, c’étoient les défauts qu’on peignoit pour les corriger : mais aujourd’hui on ne craint pas de dégrader la scène par la peinture des vices les plus bas, qu’on croit pouvoir placer dans les comédies, comme on mettoit il y a deux ans tous les crimes dans les pantomimes et les mélodrames. Ce genre de pièces étoit un réceptacle de brigandages et d’assassinats ; on voudroit faire de la comédie l’école du vice et du libertinage. Voilà où conduit un premier pas fait inconsidérément. Que l’on ne croye pas que je veuille jeter ce soupçon sur les auteurs de la pièce nouvelle, leur intention étoit sans doute très-louable; mais leurs moyens d'exécution étoient mal choisis. Ces auteurs sont connus par de très-jolies productions : ce sont les CC. Etienne et Nanteuil.          T. D19

Julien L. Geoffroy, Cours de littérature dramatique: ou Recueil par ordre de matières ..., tome 4 (1819), p. 425-430 :

[On pouvait craindre de la part de Geoffroy un réquisitoire contre l’immoralité au théâtre, mais il choisit un autre angle dans sa critique : la pièce montre la révolution des mœurs et il analyse l’intention morale qu’il retrouve dans leurs pièces antérieures avant d’analyser l’intrigue de la nouvelle pièce, dans laquelle il voit l'illustration du dévoiement contemporain : un père qui partage les folies de son fils, qui reçoit une coquette qui le ruine. Heureusement, le fils qui a été chassé de la maison rétablit l’ordre dans la maison, en payant les dettes et en épousant la cousine. La critique s’achève sur une série de points positifs : dénouement heureux, dialogue gai et spirituel, fond bon. Une morale en action : « on y trouve de l'instruction et point de sermons ». Geoffroy est satisfait.]

LA PETITE ÉCOLE DES PÈRES (*).

J’ai donc enfin la consolation d’annoncer un succès mérité ; ce n’est ni une farce, ni un traité de morale, ni un roman de bienfaisance ; c’est une petite pièce qui peint les mœurs, et qui instruit en amusant ; on n'y voit point de tuteurs tyrans, point d’amans déguisés, point de méprises, point d’aventures, et s’il y a des folies, ce sont des folies de conduite, telles qu’en commettent souvent ceux qui passent pour sages ; ce sont les personnages qui sont fous, et non pas les auteurs.

Si nous sommes mal élevés, ce n’est pas faute d’écoles ; car, indépendamment des écoles centrales, spéciales, primaires et secondaires, sans compter les lycées, les prytanées, les pensionnats, les cours publics et particuliers, on peut regarder les musées, les athénées, et surtout les théâtres, comme des espèces de colléges pour tous les gens du. monde : c’est là que plusieurs commencent leur éducation littéraire et morale ; et ces écoles dramatiques sont d’autant plus commodes, que pour en profiter il n’est pas même nécessaire de savoir lire.

C’est ici qu’on peut observer la révolution des mœurs, beaucoup plus complète et plus étonnante que celle du gouvernement, qui n’en est que l'effet et la suite naturelle. Un amusement regardé jadis comme frivole, profane et dangereux ; un amusement sévèrement défendu dans les écoles, et qui paraissait alors très-propre à ruiner tous les fruits d’une sage institution, est maintenant la base de l'éducation à la mode. On se réunit au spectacle, comme on se rassemblait au sermon ; les enfans, les jeunes gens des deux sexes vont aujourd’hui s’instruire où l'on croyait autrefois qu’ils ne pouvaient que se corrompre ; et ces mêmes comédiens qu’un préjugé, peut-être injuste, éloignait de la société, en sont devenus les précepteurs et les prédicateurs.

Des usages si différens tiennent à des systèmes diamétralement opposés : on regardait alors comme nuisible à l'ordre social, tout ce qui tend à enflammer l'imagination, à exalter les passions ; on croyait que la volupté, le luxe et les plaisirs ne pouvaient qu’affaiblir les esprits, énerver les âmes;  nous avons réformé tout cela ; à la place de ces anciennes maximes, nous avons mis la morale de l'opéra. Si, par un chemin de fleurs, nous pouvons atteindre au but où nos prédécesseurs n’arrivaient qu’à travers les ronces et les épines, si nous parvenons à résoudre le problème d’une nation florissante et tranquille, sans mœurs et sans principes, tant mieux pour nous ; nous aurons en outre le plaisir de donner un démenti à la docte antiquité ; nous pourrons traiter de radoteurs tous ces graves barbons qui prêchaient l'austérité, la frugalité ; mais il n’est pas encore prouvé que notre philosophie riante soit la meilleure ; c’est un essai que nous faisons, et il ne faut pas triompher avant la victoire.

Revenons à la Petite École : il faut savoir gré aux auteurs de l'intention morale qu’ils mettent dans leurs petits drames ; c’est ce qui établit une grande différence entr’eux et les compositeurs de farces, sans but et sans motif, qu’on peut appeler les bateleurs de l'art dramatique. Dans le Pacha de Surêne, ils ont attaqué l'excessive importance que l'on donne aux arts frivoles dans l'éducation des filles. Les Deux Mères sont une critique fine et agréable de la coupable négligence de certaines femmes, à qui l'amour des plaisirs fait oublier qu’elles sont mères. Nos deux jeunes moralistes, qui ne sont rien moins que pédans, prêchent aujourd'hui ces pères aussi lâches qu’insensés, qui abdiquent l'empire que leur a donné la nature, et se dégradent eux-mêmes jusqu’à devenir les camarades, les compagnons de débauche de leurs fils, sous prétexte qu’un père doit être l'ami de ses enfans. La maxime est bonne et vraie ; mais un père devient le plus grand ennemi de son fils, quand il cesse d’être son mentor et son guide ; on, pour tout dire en un mot, quand il cesse d’être son père. Ce n’est pas en partageant ses plaisirs, c’est en les dirigeant qu’il se montre son véritable ami : j’oserais presque dire que la faiblesse, l'aveugle indulgence des pères, est bien plus funeste à leurs enfans qu’un excès même de sévérité ; et ce que les pères d’aujourd’hui ne croiront pas, c’est que l'austérité, la dureté même, est plus propre à les faire aimer, qu’une molle condescendance, qui les expose au mépris, et ne produit jamais que des fils ingrats et dénaturés.

Dormeuil, sans égard pour la disproportion d'âge, partage tous les exercices, tous les amusemens de son fils ; il veut faire, comme lui, tout ce qu’on fait à vingt ans ; et avec son fils, il boit, il danse, il joue, il aime. Les deux étourdis se tutoient, se raillent, se communiquent leurs projets, et se font part de leurs bonnes fortunes, et le père n’est distingué du fils que par le ridicule. Le hasard fait qu’ils jettent les yeux sur la même maîtresse ; ils apprennent qu’ils sont rivaux, sans cesser d’être amis. Le fils, nommé Saint-Léger, fait de Cydalise un portrait qu’on a fort applaudi, et qui peut donner une idée du style de la pièce : « Elle a les yeux les plus beaux, le boudoir le plus élégant, la main la plus blanche, le carlin le plus petit, le laquais le plus haut, et la voiture la plus basse. » Ce n’est pas là le ton de la bonne comédie ; mais dans une petite pièce en un acte, on juge avec moins de sévérité cette coquetterie du dialogue, surtout dans la peinture d’une coquette.

Cette folle arrive sur la scène, désolée, consternée, dépouillée ; elle se jette sur un fauteuil, prête à s’évanouir ; ses créanciers coalisés lui ont dressé une embuscade sur la route ; ils l'ont forcé de descendre de sa voiture : le maquignon a pris ses chevaux, le sellier son carrosse, le bijoutier ses diamans, la marchande de modes son voile. Saint-Léger observe très-légèrement qu’il est heureux que la couturière ne se soit pas trouvée là pour rendre le dépouillement parfait. La remarque de Cydalise est plus profonde : son avis est que si l'on ne réprime l'insolence de ces coquins de créanciers, le repos des honnêtes gens est compromis. Le fond de cette scène est emprunté du Chevalier à la Mode [comédie en cinq actes de Dancourt, 1687]. On y voit madame Patin entrer sur la scène, tout essouflée, se jeter de même dans un fauteuil, le cœur gros d’une avanie qu’elle vient de recevoir, non de ses créanciers, mais d’une vieille marquise qui a fait reculer son carrosse, et, qui pis est, l'a appelée bourgeoise.

Cydalise endurcie aux affronts, reprend bientôt sa gaieté, et se met à table ; mais le déjeuner est troublé par l'arrivée d’un juif qui apprend à Dormeuil, que ses biens sont saisis et sa maison vendue : Cydalise en conclut que les créanciers se sont donné le mot pour tourmenter les gens comme il faut. Dormeuil n’est pas autrement ému de cette nouvelle, parce qu’il compte sur une terre considérable dont son fils a hérité ; mais Saint-Léger lui déclare qu’il y a long-temps que la terre est vendue, et que le produit en est dissipé : il oppose aux reproches de son père les trois grandes maximes qu’il tient de lui, et qui composent tout son catéchisme: « Il ne faut suivre d’autre guide que sa conscience ; il ne faut jamais rien faire que de juste, et ne point se laisser abattre par l'adversité. » D’après ces trois apophtegmes, la terre est bien vendue, et il faut s’en consoler. Le père ne tarde pas à recevoir une consolation plus solide par une lettre qui contient une somme considérable en billets, et la nouvelle que ses dettes sont payées et ses biens dégagés : il n’a plus que l'embarras de connaître son bienfaiteur, et ses soupçons tombent d’abord sur un aventurier, grand parasite, grand nouvelliste, grand hableur, qui se laisse quelque temps remercier d’une action héroïque dont il est très-incapable ; enfin le père découvre que l'auteur de ce trait sublime est son fils Henri, qu'il avait forcé de quitter la maison paternelle par son injuste prédilection pour Saint-Léger, et qui, après avoir fait fortune en Amérique, venait en faire hommage à son père, et lui demander le plus précieux pour lui de tous les biens, une place dans son cœur. L'aventurier hypocrite qui a reçu les complimens de sa prétendue générosité, se tire d’affaire en disant : « La méchanceté du siècle nous prête tant de mauvaises actions dont nous sommes innocens ! il faut bien qu’on nous attribue aussi quelques bonnes œuvres que nous n’avons pas faites ! » Je n’ai rien dit de l'amour de ce Henri pour une certaine cousine très-honnête et très-vertueuse, mais qui n’est là que pour être épousée à la fin suivant l'usage.

Le dénouement est heureux, le dialogue est gai, plein d’esprit et de mots heureux ; le fond est bon ; il était même susceptible d’être plus étendu ; la morale de la pièce est en action et non pas en sentences ; on y trouve de l'instruction et point de sermons. ( 10 nivose an 11.)

(*)En société avec M. Nanteuil.

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