La Petite revue, ou Quel mari prendra-t-elle ?

La Petite revue, ou Quel mari prendra-t-elle ? comédie-vaudeville en un acte et en prose, de Théophile [Dumersan] et Simonnin, 14 vendémiaire an 11 [6 octobre 1802].

Théâtre de Molière.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Fages, an 11 – 1802 :

La Petite revue, ou Quel mari prendra-t-elle ? comédie-vaudeville en un acte et en prose, des cit. Théophile et Simonnin ; Représentée, pour les premières fois, à Paris, sur le Théâtre de Molière, les 14, 16, 18 et 19 vendémiaire an 11.

Courrier des spectacles, n° 2041 du 16 vendémiaire an 11 [8 octobre 1802], p. 2 :

[Le critique juge que la pièce a eu un succès qu'elle n'aurait pas dû avoir. Les auteurs ont été nommés (mais le nom d'un d'entre eux a été mal compris), mais le succès de leur pièce est attribué au caractère démagogique d'une pièce qui fait « des complimens à tout le monde ». Le public a pu faire des « applications » à n'en plus finir : moyen facile d'obtenir applaudissements et bis. Seuls « un ou deux couplets de facture joliment tournés » trouvent grâce aux yeux du critique (dont l'un paraît rappeler que l'acteur n'est pas un artiste).]

Théâtre des Variétés Nationales et Etrangères, salle de Molière.

La Petite Revue, ou quel Mari prendra-t-elle ?

Succès grand, trop grand. Plusieurs couplets répétés qui ne devoient pas l’être , d’autres qui auroient pu l’être et qui ne l’ont pas été ; auteurs appelés, nommés, ce sont les cit. Théophile et Simonnet.

Madame Dorfeuille, jeune veuve, portoit étant fille le nom de Cécile, et aimoit un jeune homme nommé Forlis, qui s’est éloigné lors de son mariage, et qui, absent depuis trois ans, paroît être oublié, puisque, dans le dessein de trouver un mari à son goût, elle s’est fait mettre dans les Petites Affiches. Ne voulant pas être reconnue, elle a pris le nom de madame de Saint-Ange. Forlis et Folleville son ami lisent les annonces et veulent rire aux dépens de la jeune folle. Le nom de madame de St-Ange empêche Forlis de reconnoître son amante. Folleville et lui se présentent sous divers travestissemens, peintre, poète, musicien, comédien, petit-maitre, sont ceux qu’ils prennent successivement, aucun n’a su plaire à Cécile, mais Forlis qui l’a reconnue dès sa première visite, lui fait remettre une lettre qui annonce son retour. Il paroît lui-même et obtient la main de celle qu’il aime.

Nous le répétons, ce vaudeville a eu plus de succès qu’il n’en méritoit. Les auteurs paroissent avoir cherché dans leurs couplets à faire des complimens à tout le monde. Préville, Picard, Colin-d’Harleville, les auteurs, les acteurs, les journalistes, les femmes, le public, personne n’est oublié. On juge combien d’applications naissent de-là ! que d’applaudissemens ! que de bis ! Quant à nous, nous avons remarqué un ou deux couplets de facture joliment tournés, dont l’un trace au comédien les devoirs qu’il a à remplir. Nous avons aussi remarqué ce trait :

Vous êtes artiste, monsieur, non, je ne suis que comédien.

Le Pan.          

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