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Le Page

Le Page, de Maillot,: 27 Prairial an 7 [15 juin 1799].

Théâtre de l'Ambigu-Comique.

Almanach des Muses 1800

Courrier des spectacles, n° 845 du 28 prairial an 7 [16 juin 1799], p. 3 :

[Intrigue espagnole, si on se fie au nom des personnages. Une histoire sans originalité de page qui aime la jeune fille que convoite son maître, et qui finit par l’obtenir par la ruse. La pièce est en quatre actes, et a eu peu de succès : elle repose sur « une situation déjà connue par plus d’une pantomime » contient invraisemblances et répétitions tant dans le style que dans les scènes. Les interprètes ont bien joué, et l’auteur a été cité.]

Theâtre de l’Ambigu-Comique.

Léonore, fille de Gusman, bûcheron, a vu Angelo, jeune page de dom Alvar, et malgré les offres flatteuses de ce seigneur, elle préfere le page, qui de son côté a conçu de l’amour pour Léonore. Dès-lors plus de repos qu’il n’ait trouvé sa demeure. Enfin, dans une partie de chasse, il la rencontre près de sa chaumière, et entendant l’arrivée des chasseurs et de dom Alvar, il n’a que le tems de se cacher dans la chambre de son amante. Dom Alvar l’y trouve, et le fait emmener , ainsi que Léonore, qu’il fait enfermer dans une prison non loin de son amante, enfermée dans une autre. Angelo trouve le moyen de se sauver, du consentement d’une sentinelle, qni ferme les yeux sur son évasion. Mais dom Alvar le rencontre et le poursuit. Le page se sauve sur une ruine qui s’écroule : dom Alvar veut tuer son page d’un conp de fusil, la sentinelle fait à dessein partir le sien. Le maître du château, le père de dom Alvar, accourt au bruit, et connoissant le crime de son fils, il l’envoie en prison avec sou confident dom Carlos. Angelo et Léonore ont intercédé pour dom Alvar, il est rendu à la liberté, mais c’est pour exécuter, à l’aide de Carlos son complice, un projet qui est déjoué par l’adresse du page. Il a entendu tout le complot, et par forme de confidence il dit à dom Alvar que vers minuit il a avec Léonore un rendez-vous. Ce jeune seigneur s’y rend en effet avec Carlos et plusieurs gens sur lesquels ils comptent. La sentinelle du premier acte a tout entendu : Carlos emmene une femme ; Gusman arrive amené par le factionnaire ; il réclame sa fille, et sa fille n’a pas été enlevée. Et qui donc ? C’est le page. Dom Alvar confus demande pardon de ses étourderies, et Carlos est chassé ignominieusement.

Cette piece en quatre actes n’a eu qu’un médiocre succès. Il y a plus d’une situation déjà connue par plus d’une pantomime, outre les invraisemblances, les répétitions, et dans les scènes, et dans le style. Du reste, elle a été bien jouée par les citoyens Isidor, et les cit. Julie et Sauvigny.

L’auteur demandé a été nommé ; c’est le cit. Maillot.

La base César ne connaît pas le Page de Maillot, mais elle connaît une pièce de ce titre, d'Arnaud Berquin (1747-1791), publiée dans l'Ami des Enfants en juin 1782, imitée d'une pièce allemande, der Edelknabe de J. J. Enge. Elle aurait été jouée à Paris à une date inconnue, avant de connaître trois représentations au Théâtre de l'Ambigu-Comique, les 19 et 22 juin et 4 juillet 1799. Il y a fort à parier que c’est la pièce de Maillot qui a été jouée à ces dates.

 

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