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Le Peintre dans son ménage

Le Peintre dans son ménage, comédie en deux actes et en prose, mêlée de vaudevilles, de J. A. Jacquelin et Lafortelle, 29 vendémiaire an 8 [21 octobre 1799].

Théâtre des Jeunes Artistes

Almanach des Muses 1801

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Fages, an VIII :

Le Peintre dans son ménage, comédie en deux actes et en prose, mêlée de vaudevilles. Par J. A. Jacquelin et A. M. Lafortelle. Représentée pour les premières fois, à Paris, sur le théâtre des Jeunes Artistes, les 29 et 30 Vendémiaire, an VIII.

Courrier des spectacles, n° 973 du 30 vendémiaire an 8 [22 octobre 1799], p. 2 :

[Le sujet de la pièce est « joli, mais difficile à traiter » (mais le critique ne dit pas en quoi consiste la difficulté). Il a eu « beaucoup de succès » à sa première représentation. L’intrigue est une histoire de mariage, avec deux rivaux qui tentent d’obtenir la main de la fille d’un peintre soucieux seulement de son art, au point de « néglige[r] ses propres affaires », et qui ne voit dans le duel entre les deux prétendants que l’occasion d’un tableau. Bien sûr, tout s’arrange, dans un dénouement dont l’arbitraire n’est pas signalé par le critique. Il y a dans la pièce ce qu’il faut pour faire un bon vaudevilles, « de la gaîté, de jolis couplets, des détails fort amusans », et les auteurs ont été nommés. Mais on peut regretter la présence de longueurs et un personnage « insignifiant, je dirai même odieux » (mais le critique n’explique pas en quoi il est odieux (il s'agit de la propriétaire de la maison). L’article s’achève sur un couplet dont on appréciera la bonne et saine morale.]

Théâtre des Jeunes-Artistes.

Le Peintre dans son Ménage, joli sujet, mais difficile à traiter, a obtenu hier à ce théâtre beaucoup de succès.

Un peintre, enthousiasmé de son art, néglige ses propres affaires pour ses tableaux. Il a près de lui sa femme Marie et une fille nommée Agathe, promise à un original du Mans, soi-disant peintre, mais liée d’inclination avec le jeune Florval. Blaisot, c’est le nom du provincial, arrive et raisonne si mal de son art que le peintre reprend sa promesse, et ajoute même des injures qui irritent Blaisot au point qu’il met l’épée à la main. Florval, qui s’est introduit dans la maison comme mannequin armé de pied en cap, se présente pour défendre le pere d’Agathe : le peintre est enchanté ; il veut peindre un duel et il a précisément deux modèles sous les yeux. Cependant Marie, qui sait qu’elle est sur le point d’être ruinée, à recours dans son malheur à un amateur fort riche, M. Dolban, qui reconnoît son neveu Florval dans le mannequin, et qui fait conclure son mariage avec Agathe.

De la gaîté, de jolis couplets, des détails fort amusans, voilà ce qui distingue ce vaudeville, qui est des citoyens Jacquelin et Lafortelle. Mais il y a des longueurs et un rôle insignifiant, je dirai même odieux, celui de la propriétaire de la maison.

Voici un couplet que le public a redemandé :

Marie à sa fille.

Retenez bien cette leçon :
Fillette, avant le mariage,
De sa mère et de la raison
Ne doit suivre que le langage.
Ne cherchez point un vain détour
Pour excuser votre foiblesse :
Les premiers soupirs de l’Amour
Sont les derniers de la sagesse.

G.

Dans la base César, la pièce est d'auteur inconnu et a connu 5 représentations au Théâtre des Jeunes Artistes, du 21 octobre au 2 novembre 1799.

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