Le Petit sacristain, ou le Départ des novices, comédie en un acte, en vaudevilles, mêlée de prose, de Demautort, musique de Chardin ou Chardiny, 13 mars 1792.
Théâtre du Vaudeville
Almanach des Muses 1793
Action un peu embarrassée : de jolis couplets.
Cette pièce qui étoit en deux actes a été réduite en un, et y a beaucoup gagné.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, Marchands de Nouveautés, 1792.
Le Petit sacristain, comédie en un acte et en vaudeville mêlés de prose ; par M. Demautort. Représenté sur le Théâtre du Vaudeville, le 13 mars 1792.
Pièce contre les monastères de femmes, lieux de corruption, d'oisiveté, d'enfermement...
Chronique de Paris, n° 75 du jeudi 15 mars 1792, p. 298 :
[En lien évident avec le grand mouvement d'hostilité au monachisme, très important dans les années révolutionnaires, cette petite pièce en un acte montre comment un couvent de nonnes se vide quand un jeune homme fait sortir du couvent une novice, avec la complicité d'un « petit sacristain » (un jeune homme dans un couvent de femmes ? De toute façon son rôle est tenu par une jeune actrice). De façon facile, toutes les novices quittent le couvent, seule reste l'abbesse avec le père Antoine, nommé ici Ambroise. Le jugement porté est sévère : « peu d'intérêt dans cette bagatelle » (aucun personnage auquel le spectateur peut s'attacher), et des couplets à la musique bien choisie, mais au texte sans relief. Et les couplets sont ce pour quoi on vient au Théâtre du Vaudeville...]
Le Petit Sacristain, donné mardi à ce théâtre, est un enfant élevé dans un couvent de nones [sic] ; c'est le confident des novices qui brûlent de rentrer dans le monde. Une sur-tout, qui a déjà un engagement, est enlevée par son amant déguisé en moine, & favorisé par le petit sacristain. C'est elle qui doit servir la fuite des autres? Quelques incidens retardent leur délivrance ; mais, comme ces obstacles n'en sont pas, elles prennent toutes la volée, & l'abbesse reste seule avec le père Ambroise. Il y a peu d'intérêt dans cette bagatelle. Les airs sont bien choisis ; mais, en général, les couplets sont peu ingénieux, & insignifians. Il n'en est pas de ces paroles-là comme celles des ariettes ; il y faut de l'esprit, de la grace, de la gaieté, & presque toujours le trait à la fin du couplet, c'est ce qu'on ne trouve pas assez souvent dans cette pièce.
D'après la base César, la pièce, dont l’auteur est Jacques-Benoît Demautort et le compositeur Louis-Claude Armand Chardin ou Chardiny, a été représentée 35 fois en 1792, 29 fois en 1793, 2 fois en 1795, 6 fois en 1797, toutes au théâtre du Vaudeville. Première le 13 mars 1792, dernière représentation connue, le 14 juin 1797.
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