Les Petits ricochets

Les Petits ricochets, imitation en un acte et en vaudevilles, d’E. Décour [Eugène-Hyacinthe Laffillard] et Joseph Aude neveu, 30 mars 1807.

Théâtre des Jeunes Élèves

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Mme Cavanagh, 1807 :

Les Petits ricochets, imitation en un acte et en vaudevilles, par MM. E. Décour et J. Aude neveu. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Jeunes Élèves, rue Thionville, le 30 mars 1807.

Imitation des Ricochets de Picard.

Courrier des spectacles, n° 3705 du 3 avril 1807, p. 2 :

[La pièce est presque un plagiat assumé, celui la pièce des Ricochets de Picard, jouée au Théâtre de l’Impératrice, simplement transposée dans un autre cadre social. On retrouve la chaîne des rebonds d’un personnage à l’autre, d’abord dans le sens de la dégradation, puis dans celui de l’amélioration de la situation de chacun. A la fin tout s’arrange : les jeunes gens qui s’aiment se marient. Cette imitation (c’est le mot du critique comme de la brochure) « a eu du succès », ses couplets ont plu, et le public a demandé les auteurs, qui sont nommés.]

Théâtre des Elèves.

Les Petits Ricochets.

Ce vaudeville a été composé sur un joli modèle, c’est sa plus grande recommandation. Les auteurs doivent la plus belle portion de leur gloire à Picard, et ils en conviennent franchement. Ils l’ont imité scène par scène ; mais ils ont choisi leurs personnages dans une classe plus modeste que ceux qui figurent au théâtre Louvois. Ils ont placé leur scène à Surêne : là un jeune berger aspire à la main de Lise, fille de M. de la Houpe, perruquier gascon, qui lui-même cherche à se ménager les bonnes grâces de M. Simon, fermier ou vigneron, dont toute l’ambition se borne à devenir greffier du village. Celui qui avoit cette place vient de mourir, et Simon veut l’obtenir par les soins de Colonain, fils du bailli, qui aime Mimi sa nièce. Chacun de ces personnages est presque sûr de réussir dans ses projets, lorsqu’un âne vient tout changer par son trépas imprévu. Mimi pleure son âne et se brouille avec Colonain, qui n’est pas assez ému ; Colonain, désespéré, refuse de servir le père Simon, qui fait échouer les espérances de la Houpe, lequel à son tour chasse l’amant de sa fille ; mais tout change bientôt de face. Celle ci a un coucou, dont la vue console Mimi ; elle se repent d’avoir maltraité Colonain ; Colonain est fâché d’avoir éconduit le père Simon ; la Houpe trouve bientôt le moyen de réaliser ses espérances, et dans sa joie il permet au jeune berger d’épouser Lise.

Cette imitation a eu du succès. Les couplets sont en général bien tournés ; on en a redemandé deux ou trois. Les auteurs sont MM. Décour et Aude.

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