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Panurge dans l’isle des lanternes

Panurge dans l’isle des lanternes, opéra en 3 actes, de Morel de Chédeville, musique de Grétry.

Reprise au Théâtre des Arts.

Titre :

Panurge dans l’île des lanternes

Genre

opéra

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

 

Musique :

oui

Date de création :

25 janvier 1785, reprise le 4 germinal an 4 (24 mars 1796)

Théâtre :

Théâtre des Arts (pour la reprise)

Auteur(s) des paroles :

Morel de Chédeville en collaboration avec le comte de Provence, futur Louis XVIII.

Compositeur(s) :

Grétry

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1796, volume 1 (janvier-février 1796), p. 254 :

[Le Panurge de Morel de Chédeville et de Grétry n’a plus été joué à Paris depuis le moi de mai 1791, quand il reparait sur le Théâtre des Arts (l’Opéra). Cette reprise est une réussite : tout concourt au succès, costume, décorations, « pompe des fêtes ». La musique est estimée de tous, mais c’est surtout la danse qui est mise à l’honneur : éloge du travail d eGardel, énumération de nombreux danseurs, cas à part d’une jeune interprète sur laquelle on fonde de grands espoirs. On peut promettre un brillant avenir à cette pièce, et au théâtre qui l’abrite. On note tout de même un absent dans cet article : c’est le poëme, le troisième des trois genres que pratique l’Opéra. Le critique n’en dit rien.]

THÉÂTRE DES ARTS.

On a remis à ce théâtre l'opéra de Panurge, avec un soin digne des plus grands éloges : la beauté, la fraîcheur & la variété des costumes, la magie des décorations, la pompe des fêtes, tout offre un spectacle neuf, enchanteur, dans cette pièce, dont la musique jouit de l'estime générale. Les ballets, refaits en entier par le cit. Gardel, sont remplis par les sujets les plus distingués dans ia danse : nommer les cit. Vcstris, Nivelon, Deshayes, les citoyennes Gardel, Perignan, Duchemin, Chevigné, Clotilde, &c. &c., c'est fixer l'attention sur la perfection, la grace & l'expression. La jeune citoyenne Monroy, éleve du cit. Didelot, y fait briller des talens, formés déjà, mais qui donnent encore les plus hautes espérances. Cette artiste, qui, depuis l'absence de son maître, doit beaucoup aux conseils du cit. Vestris, a de la force, de la netteté dans les pas, & une étonnante précision. En un mot, nous pensons que l'opéra de Panurge doit attirer long-temps la foule des amis des arts à ce spectacle, qui sait tous les jours les efforts les plus estimables pour les fixer par perfection de ses trois genres.

(Annonces & avis divers,)

D’après la base César, l’opéra de Morel de Chédeville et de Grétry, créé le 25 janvier 1785, a connu une belle carrière de 1789 à 1791. Il a été repris à ce que César appelle de façon anachronique l’Académie royale de Musique le 24 mars 1796, pour une longue série de représentations : 29 en 1796, 9 en 1797, 14 en 1798, 4 en 1799. Et après ? Le succès ne se dément pas, et le Journal de l'Opéra permet de dresser une liste de représentations fort riche :

13 représentations en 1789 (01/01 – 25/10).

6 représentations en 1790 (10/01 – 17/07).

4 représentations en 1791 (23/01 – 15/05).

30 représentation en 1795 (24/03 – 26/12).

9 représentations en 1797 (10/06 – 29/10).

15 représentations en 1798 (16/02 – 30/12).

5 représentations en 1799 (03/01 – 01/12).

2 représentations en 1800 (02/02 – 04/04).

2 représentations en 1801 (14/02 – 07/06).

1 représentation en 1802 (12/10).

8 représentations en 1804 (18/04 – 04/12).

11 représentations en 1805 (14/07 – 10/11).

12 représentations en 1806 (09/02 – 21/12).

10 représentations en 1807 (30/01 – 05/07).

7 représentations en 1808 (24/01 – 06/12).

5 représentations en 1809 (08/01 – 28/05).

4 représentations en 1810 (07/01 – 09/09).

144 représentations de 1789 à 1810.

Déjà souvent joué sous le règne de Louis XVI (60 fois de 1785 à 1788), la pièce a été fréquemment représentée sous le règne de Louis XVIII : elle a eu 44 représentations de 1817 à 1824. Au total, 248 représentations (selon la Bibliothèque musicale du théâtre de l’Opéra, tome 1, p. 347). L’auteur de la Bibliothèque lie ce succès à la personnalité d’un des deux librettistes. Peut-on lui donner tort ?

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