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Paroles et Musique

Les Paroles et la Musique, comédie en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles, d’Armand Charlemagne, 1er Messidor an 7 [19 juin 1799].

Théâtre des Troubadours

Dans le Courrier des spectacles n° 848 du 1er Messidor an 7 [19 juin 1799], la pièce est présentée comme un opéra-vaudeville en un acte.

Almanach des Muses 1800

L'Almanach des Muses donne le titre sans articles : Paroles et musique.

Damis a fait une romance dont Victor a fait la musique. Adèle, écolière de ce dernier, est tellement enchantée de cette romance, qu'elle en préfère l'auteur à tous ceux qui recherchent sa main. Elle fait cet aveu à Ménalque son oncle, qui en instruit les deux jeunes gens. Ils se croient chacun l'amant préféré : mais Adèle a prononcé en faveur de Damis. Victor, piqué, prouve que les paroles ne sont qu'une imitation de Métastase ; ce qui engage Ménalque à exiger de Damis qu'il lui fasse des vers à sa louange. Damis a fini ; il court chercher Ménalque pour lui lire ses vers, dont il a laissé la copie sur une table. Victor entre, voit la pièce, et la met en musique. Quand Damis veut lire, Victor prétend que c'est l'ouvrage d'un autre, et parvient à le faire croire en chantant les paroles et la musique. Adèle veut que Damis avoue que les vers ne sont pas de lui. Damis consent ; mais comme Adèle n'en est pas moins décidée à l'épouser, Victor déclare que Damis est l'auteur des paroles, et ne lui dispute plus le double prix qu'il voulait lui ravir.

Petite pièce accueillie favorablement.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez le libraire au Théâtre du Vaudeville, an VII :

Les Paroles et la musique, comédie en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles, Par le C. Armand Charlemagne. Représentée, pour la première fois, sur le Théâtre des Troubadours, le premier Messidor, an 7.

Courrier des spectacles, n° 849 du 2 messidor an 7 [20 juin 1799], p. 2 :

[La pièce a failli ne pas échouer, grâce à « plusieurs couplets agréables et des idées assez comiques », mais le public n’a pas demandé l’auteur. Pour rendre compte de la pièce, le critique se limite à résumer l’intrigue, sans commentaire, sans jugement. C’est vrai qu’elle ne brille pas par l’originalité.]

Théâtre des Troubadours, rue Martin.

Plusieurs couplets agréables et des idées assez comiques ont procuré quelque succès au vaudeville joué hier à ce théâtre, et intitulé les Paroles et la musique. Cependant l’auteur n’a point été demandé.

Damis a fait une romance et Victor en a composé la musique. Adele, écoliere de ce dernier, est si enchantée de la romance, que l’auteur est préféré par elle à tous ceux qui recherchent sa main. Elle en fait l’aveu à Menalque, son oncle. Celui-ci fait part aux deux jeunes gens des sentimens que la romance a fait naitre dans le cœur de sa niece. Chacun s’imagine être l’amant préféré. Le musicien se fonde sur ce que la musique seule fait le succès de nos opéra, tandis qu’on fait peu d’attention aux paroles

Adèle, appellée pour décider la querelle y prononce en faveur de Damis. Victor, piqué, s’attache à prouver que, outre que les vers de la romance ne valent rien, elle n’est elle-même qu’une imitation de Métastase. Ménalque qui par cette explication perd beaucoup de l'idée qu’il avoit conçue du talent de Damis exige pour lui donner la main de sa niece, qu’il compose une pièce de vers en son honneur. Damis est dans la chaleur de la composition, Victor qui revenoit pour réparer ses torts vis-à-vis de lui, entre aussi-tôt pour entendre son rival déprécier son talent.

Il veut s'en venger : et pendant que Damis est allé chercher Ménalque pour lui montrer ses vers, Victor qui en trouve la copie, en compose la musique : et quand Damis veut les montrer, il prétend qu’ils ne sont pas de lui, et parvient à le faire accroire en les chantant. Damis a beau protester en être l’auteur, il n’est pas cru, et Adèle lui impose la loi d’avouer que les vers sont d’un autre. L’amour-propre cède à l’amour. Damis préfère la main d’Adèle à la gloire d'auteur, mais Victor lui rend témoignage, et Damis obtient la double couronne.

Dans la base César, la pièce d’Armand Charlemagne est gratifiée de 25 représentations du 19 juin au 1er novembre 1799. Et après ?

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