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Piron chez Procope

Piron chez Procope, vaudeville en un acte, du jeune Théodore Pélicier et de mademoiselle Minette, 25 juillet 1810.

Théâtre du Vaudeville.

Almanach des Muses 1811.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Madame Masson, 1810 :

Piron chez Procope, vaudeville en un acte, mar M. Th. Pélicier et M.lle Minette ; Représenté, pour la première fois, sur le théâtre du Vaudeville, le 25 Juillet 1810.

La brochure comporte une gravure représentant « St. Léger, Rôle de Piron dans Piron chez Procope », avec une légende empruntée à la scène 6 :

Amis, point de mélencolie
Au plaisir seul livrons nos jours,
Ne vivons que pour la folie
Que pour le vin et les amours.

L'acteur est représenté en costume rouge très 18e siècle, un verre à la main.

Mercure de France, journal littéraire et politique, tome quarante-troisième, 1810, n° CCCCLXXV, du samedi 25 août 1810, p. 498 :

[Encore une pièce nouvelle qui « ressemble à beaucoup d’autres » (pas si nouvelle, donc). Les auteurs reprennent une situation « historique », y mêlent les hommes célèbres du temps, autour du spirituel Piron, et le héros fait ce qu'il sait faire, « il s'amuse à mystifier un sot et à arranger un mariage ». « Si l’intrigue en est usée », les détails sont plus neufs, le dialogue est « franc et naturel », et surtout les couplets, élément essentiel d’un vaudeville, « ont de la gaieté », et sont dignes de « l’ancien vaudeville » (c’est un vrai compliment). L’accueil fait à la pièce est assez exceptionnel, mais le critique ne tarde pas à en donner une explication qui douche un peu l’enthousiasme : les auteurs, hors norme, sont le fils d’une actrice, fort précoce, et une « actrice du vaudeville ». Et l’âge de l’auteur et la qualité de sa coautrice sont mis en italique, pour que les illusions des lecteurs s’envolent.]

Théâtre du Vaudeville. Piron chez Procope, vaudeville en un acte.

Ce vaudeville ressemble à beaucoup d'autres. L'action a lieu le jour de la première représentation de la. Métromanie. Piron en vient attendre le succès au café Procope, où, pour passer le tems, il s'amuse à mystifier un sot et à arranger un mariage. On n'a pas manqué non plus de le mettre aux prises avec son ennemi l'abbé Desfontaines, et de rassembler ensuite auprès de lui ses amis Galet et Collé ; tout se passe, en un mot, selon les règles connues du vaudeville historique. Le succès de celui-ci a été très-brillant. Si l'intrigue en est usée, les détails sont moins communs ; le dialogue est franc, naturel, exempt d'affectation ; les couplets ont de la gaieté et rappellent l'ancien vaudeville, par le choix des airs et des refrains. L'ouvrage, d'ailleurs, a été vivement soutenu par une grande partie des spectateurs qui laissaient rarement passer sans applaudissemens un couplet ou une repartie. Cette extrême bienveillance a paru d'abord un peu singulière, mais on a cessé de s'en étonner, lorsqu'après la chute de la toile, les auteurs ont été nommés. Ce sont M. Théodore Pélicier, âgé de quatorze ans, fils de Mme Pélicier, actrice du théâtre Français, et Mlle Minette, actrice du Vaudeville.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1810, tome IV, (juillet 1810), p. 174-175 :

Piron chez Procope, vaudeville en un acte, joué le 25 juillet.

Le nom des auteurs commandoit l'indulgence. On savoit que ce vaudeville étoit de Mademoiselle Minette, actrice de ce théâtre, et du jeune Pélicier, âgé de 14 ans. Ils ont malheureusement traité un sujet un peu usé ; Piron a déjà paru trois ou quatre fois au Vaudeville. Il a recommencé ses refrains joyeux, aiguisé quelques épigrammes contre l'abbé Desfontaines, contribué à mystifier un M. de Sotenrobe, avocat que l'on fait passer aux yeux d'un Directeur de comédie pour un acteur qui cherche un engagement ; enfin, tout s'est passé gaiement, et l'on a demandé les auteurs qui ont paru.

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