Le Renard et le corbeau

Le Renard et le corbeau, comédie en un acte et en vers, 15 février 1815.

Théâtre de l’Odéon.

Titre

Renard et le corbeau (le)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

vers

Musique :

non

Date de création :

15 février 1815

Théâtre :

Théâtre de l’Odéon

Auteur(s) des paroles :

 

Journal des dames et des modes (dix-neuvième année), n° 10 (20 février 1815), p. 73 :

Ce 19 Février 1815.

Le jour de la représentation qui a eu lieu à l'Odéon, au bénéfice de madame Molé, le spectacle a commencé par le Renard et le Corbeau, comédie en un acte et en vers ; le petit nombre de personnes qui ont vu cette pièce, s'accordent à donner la préférence à la fable de La Fontaine.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 20e année, 1815, tome I, p. 396-398 :

THÉATRE DE L'ODÉON.
Le Renard et le Corbeau, comédie en un acte et en prose, jouée le 15 Février.

Cette représentation étoit au bénéfice et pour la retraite de Madame Molé. Elle a joué, pour la dernière fois, le rôle de la vieille Tante, dans la pièce de ce nom.

Voici l'analyse de la pièce nouvelle.

Dumarteau, tuteur de Jenny, veut la forcer à l'épouser ; quoique vieux, il est plein de prétention : il peint, il danse, il chante, fait des vers, et se croit un Phénix. Un jeune procureur, Saint-Alard, amant de Jenny, s'introduit dans la maison, et gagne l'affection de Dumarteau en feignant de haïr sa pupille, et en accablant le vieux sot des flatteries les plus outrées, quoiqu'il danse courbé, qu'il barbouille sans art, et que ses vers soient détestables : par ce moyen, il obtient son entière confiance, devient son confident le plus intime, et se charge de réduire la cruelle qui refuse de donner la main à son tuteur. Il a, par son influence, fait placer auprès de Jenny une soubrette qui, par reconnoissance, sert les deux amans. Dumarleau est si bien leur dupe que, malgré les sages avis de son jardinier Thomas, il fait tout ce qu'il faut pour faciliter l'enlèvement de sa pupille, et que, dans l'espoir de la décider à le nommer son époux, espoir dont l'a flatté Saint-Alard, il lui remet le contrat des biens dont il avoit la gestion. Tranquille possesseur de sa conquête, l'adroit procureur laisse pour adieux à Dumarteau un papier qui contient la fable de La Fontaine : le Renard et le Corbeau, fable qui se trouve précisément l'histoire de l'imbécille tuteur.

                                    Honteux et confus,
Il jure, mais trop tard, qu'on ne l'y prendra plus.

Cette bagatelle, est, à ce qu'on assure, l'ouvrage d'un très-jeune auteur ;il est aisé de s'en apercevoir. Quoique son action soit foible, il n'a pas su en rassembler les fils, et les scènes ne tiennent pas l'une à l'autre. Le dialogue rachète quelquefois sa négligence et son incorrection par des vers faciles et plaisans.

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