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Le Roi Léar

Le Roi Léar, tragédie en cinq actes et en vers, de Jean-François Ducis, 16 janvier 1783.

Création au Château de Versailles, une représentation à l’Odéon le 20 janvier de la même année.

Reprise au Théâtre Français de la rue de Richelieu le 12 mai 1792.

Titre :

Roi Léar (le)

Genre

Tragédie

Nombre d'actes :

5

Vers / prose

en vers

Musique :

non

Date de création :

16 janvier 1783, reprise le 12 mai 1792

Théâtre :

Château de Versailles, reprise au Théâtre Français de la rue de Richelieu

Auteur(s) des paroles :

Jean-François Ducis

Mercure Français, n° 28 du 14 juillet 1792, p. 59-60 :

[La reprise de la tragédie de Ducis a été un vrai succès, Monvel reprenant le rôle de Lear avec beaucoup de talent. Le critique le croit au moins égal à l’acteur créateur du rôle. Plutôt que de revenir sur le sujet, il préfère souligner l’émotion ressentie par le public devant les malheurs de ce roi (songe-t-il à un autre roi ?) que l’ingratitude des siens conduit à la folie. Il a apprécié aussi le jeu de Mlle Desgarcins, et plus généralement la qualité d’ensemble de l’interprétation ainsi que le soin mis à sa réalisation dans tous les détails.]

Ceux qui ont vu, il y a quelques années, le Roi Léar au Théâtre Français, se rappellent sans doute avec attendrissement combien la belle tête de Brizard, combien la sensibilité de son organe & le naturel de sa diction ajoutaient à l’intérêt qu’inspire cette Tragédie si touchante. Il était difficile d’espérer qu’aucun autre Acteur pût le remplacer dans ce rôle, & cependant nous venons de voir, au Théâtre Français de la rue de Richelieu, M. Monvel, privé d’une partie de ces avantages, les faire oublier par la supériorité de son talent, & donner à ce rôle une physionomie nouvelle par des moyens plus estimable sans doute, & peut-être préférables à ces dons extérieurs que la Nature lui a refusés. Nous ne reviendrons pas sur le sujet de cette Tragédie, que son premier succès a suffisamment fait connaître ; nous répéterons seulement que de tous les Ouvrages de M. Ducis, c’est peut-être celui qui a le plus fait couler de larmes, & celui dont le plan a paru le plus sagement conçu. On n’a point vu sans de vives émotions un malheureux Roi qui a cédé son trône & tout ce qu’il possédait à ses enfans, chassé, persécuté par ces mêmes enfans, abandonné m^me par ses sujets, exposé la nuit dans des déserts aux fureurs de la tempête, & moins sensible à cet excès de maux qu’à cette monstrueuse ingratitude qui finit par aliéner sa raison. Mlle. Desgarcins n’a pas excité moins d’intérêt dans le rôle touchant d’Elmonde, & elle a été très-bien secondée par tous les autres Acteurs. En général, exécutée avec un grand ensemble, avec un soin qui s’étend sur toutes les parties accessoires du Spectacle, cette Piece a fourni au moins autant d’effet que lorsqu’elle fut donnée pour la premiere fois.

D’après la base César, la pièce de Ducis a d’abord été jouée dès 1783, à Versailles (16 janvier) et à Paris (20 janvier). Trois représentations sont signalées à la Monnaie de Bruxelles 2 en 1783, 1 en 1791. Puis la pièce est reprise au Théâtre Français de la rue de Richelieu, à partir du 12 mai 1792. Elle y a connu 7 représentations jusqu’au 20 juillet 1792.

D’après la base La Grange de la Comédie Française, la pièce a été jouée par les Comédiens Français 31 fois entre 1783 et 1800.

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