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Les Rentes viagères ou la Maison de santé

Les Rentes viagères ou la Maison de santé, comédie en un acte mêlée de vaudevilles, de Martainville, 11 août 1810.

Théâtre des Variétés-Panorama.

Almanach des Muses 1811.

Sur la page de titre de la brochure, seconde édition, Paris, Barba, 1810 :

Les Rentes viagères, ou la maison de santé, comédie en un acte, Par M. Martainville. Représentée, pour la première fois, sur le théâtre des Variétés, le 11 août 1810.

Page 2, une « note de l'auteur » :

L'idée de cette pièce est empruntée de La Tontine, petite comédie de Le Sage, représentée en 1732, avec moins de succès qu'elle ne m'a paru en mériter. J'ai cru que r'habillée au goût du jour et égayée par des couplets, elle pourrait être agréable au public. Il a bien voulu me témoigner que je ne m'étais pas trompé.

Journal de Paris, n° 244, samedi 1er septembre 1810, p. 1727 :

[Compte rendu bref, mais positif de ce qui est présenté comme un « vaudeville nouveau », et qui oublie de signaler qu'il doit beaucoup à Lesage et à sa Tontine. L'auteur avait pourtant avoué dans la brochure...]

On donne avec beaucoup de succès au théâtre des Variétés, un vaudeville nouveau de M. Martainville. Cette pièce, intitulée les Rentes viagères ou la Maison de Santé, est remplie de bouffonneries originales & de couplets piquans. Un des assez bons acteurs de ce théâtre (Pothier, digne émule de Brunet), contribue beaucoup à l'effet de la représentation, par sa plaisante caricature.

Mercure de France, journal littéraire et politique, tome quarante-cinquième, n° CCCCLXXVII (samedi 8 septembre 1810), p. 116 :

[La pièce a réussi, elle a un « fonds […] très-comique », mais elle n'est pas neuve. Et le critique s'amuse à énumérer les quelques éléments originaux de la pièce de Martainville (le nom des personnages, la substitution d'un uniforme d'officier à une tenue de domestique, la réécriture du dialogue), pièce qui aurait pu être attribuée à deux auteurs, Martainville et Lesage, puisque Martainville lui a emprunté « le sujet, les caractères, le plan, et la marche des scènes », ce qui fait beaucoup.]

Théâtre des Variétés. — Nous avons déjà laissé passer tranquillement quelques nouveautés jouées à ce théâtre, et nous serions aussi courtois, ou, si l'on veut, aussi discourtois, pour les Rentes Viagères, si cette pièce, donnée comme nouvelle, était vraiement une nouveauté. Le fonds en est très-comique. Un médecin a placé une somme considérable sur la tête d'un paysan très-vigoureux ; mais esclave de ses préjugés, il prend, pour lui conserver la santé, des moyens qui la détruisent. Le malheureux villageois se lie alors d'intérêt avec l'amant de la fille du médecin que l'on veut marier malgré elle. L'amant se présente en habit d'officier, réclame le paysan comme déserteur, menace de lui faire casser la tête; et le pauvre docteur, dans la crainte de perdre ses fonds, consent à donner sa fille au jeune homme et à laisser vivre le paysan à son gré.

Cette pièce a été très-applaudie et elle le méritait ; l'auteur a été demandé et l'on a nommé M. Martinville. Il est vrai que les noms des personnages sont de lui ; il est encore vrai qu'il a substitué un uniforme de hussard a un habit de livrée, et qu'il s'est donné la peine de refaire le dialogue de cette pièce ; mais le sujet, les caractères, le plan, et la marche des scènes appartenaient à Lesage qui les avait inventés pour sa petite comédie de la Tontine, jouée en 1732. Nous pensons que M. Martinville aurait bien fait de ne pas se nommer seul comme auteur de l'ouvrage. Il y aurait eu de la bonne-foi et de la prudence à reconnaître de lui-même les obligations qu'il a contractées envers l'auteur de Turcaret et de Gilblas, dont quelques personnes d'un goût un peu suranné lisent encore les ouvrages ; et d'ailleurs nous osons croire que, dans cette association du nom de Lesage et de celui de Martinville, l'honneur aurait été au moins égal des deux cotés.

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