Les Revers de Fortune, ou Gilblas à la Cour

Les Revers de Fortune, ou Gilblas à la Cour, comédie en trois actes et en prose, 19 novembre 1811.

Odéon. Théâtre de l’Impératrice.

Titre

Revers de Fortune (les), ou Gilblas à la Cour

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

prose

Musique :

non

Date de création :

19 novembre 1811

Théâtre :

Odéon. Théâtre de l’Impératrice

Auteur(s) des paroles :

 

Journal des arts, des sciences et de la littérature, n° 118 (deuxième année), 30 novembre 1811, p. 286 :

[Le compte rendu se contente de constater l’échec cuisant de la pièce, sans esquisser la moindre explication.]

Théâtre de l'Odéon.

La nouvelle comédie en trois actes et en prose, intitulée les Revers de Fortune, ou Gilblas à la Cour, qu'on a essayé de représenter mardi sur le théâtre de l'Odéon, n'a pas été achevée. Le parterre a fait baisser la toile au commencement du troisième acte; et comme pendant les deux premiers il y a eu accompagnement continuel de ris, de huées, de sifflets, il nous a été impossible de retenir un seul mot du dialogue. Les acteurs ont fait preuve de courage, et ce n'est qu'après avoir lutté pendant long-temps contre l'orage qu'ils ont enfin pris le sage parti de se retirer.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 16e année, 1811, tome VI, p. 164-165 :

[La pièce raconte la malheureuse intrusion de Gil Blas dans le monde politique. Elle n’est pas allée à son terme, sans que le compte rendu donne de raison à l’hostilité du public. Mais le dénouement est raconté néanmoins, sans qu’on sache qui a bien pu le révéler... Il affirme une morale tout à fait raisonnable, qui montre les inconvénients de la puissance.]

ODÉON. THÉATRE DE L'IMPÉRATRICE.

Les Revers de Fortune, ou Gilblas à la Cour, comédie en trois actes et en prose, jouée le 19 novembre, au bénéfice de M. Clozel.

Gilblas, secrétaire du Duc de Lerme, est l'objet de la calomnie des pamphlétaires, et de la haine de Caldéron, son confrère. Scipion, le valet-de-chambre, ou plutôt l'ami de Gilblas, craignant l'instabilité de la faveur, voudrait lui faire épouser une riche héritière ; mais Gilblas refuse par amour pour une jeune personne nommée Antonia.

Pour mieux perdre son rival, Caldéron feint de vouloir se réconcilier avec lui. Gilblas le croit sincère ; mais, au moment de sa plus grande sécurité, Antonia paraît et l'engage à se tenir en garde contre ses ennemis. A peine est-elle sortie, que Caldéron, porteur d'un ordre supérieur, fait arrêter Gilblas.

Au troisième-acte, la scène se passe dans la prison où il est détenu; mais le public a fait baisser la toile, sans vouloir connoître le dénouement.

Voici ce qu'on, nous en a dit : Gilblas trouve pour appuis les honnêtes gens qu'il a obligés. Entre autres le baron de Steinbach, qu'il avoit fait nommer à la place de gouverneur de sa prison, et qui lui rend tous les services qui sont en son pouvoir.

Antonia est arrêtée ainsi que Nunez, auteur dramatique. Ce dernier a trouvé un manuscrit, dans lequel on découvre qu'Antonia est la fille du gouverneur ; différens événemens romanesques l'avoient séparée depuis longtemps de son père, et il avoit fait de vaines perquisitions pour la retrouver. La Cour, mieux informée sur le compte de Gilblas, le rend à la liberté, et Caldéron, l'instigateur de la persécution qu'il a éprouvée, est remis à sa discrétion. Gilblas se montre généreux, et lui pardonne ; mais il prend le parti de s'éloigner de la Cour.

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