Les Rêveurs éveillés

Les Rêveurs éveillés, parade magnétique en un acte, mêlée de vaudevilles, de Pain, et *** [P.-A. Vieillard], 30 janvier 1813.

Théâtre du Vaudeville.

L'adjectif « magnétique » renvoie bien sûr aux théories du magnétisme animal telles que Memser les a définies au milieu du 18e siècle, et que la pièce ridiculise.

Titre

Rêveurs éveillé (les)

Genre

parade magnétique mêlée de vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

30 janvier 1813

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

MM. L. Pain et *** |P.-A. Vieillard]

Sur la page de titre de la brochure, à Pris, chez Mlle. Lecouvreur, 1813 :

Les Rêveurs éveillés, parade magnétique en un acte, mêlée de vaudevilles ; Par MM. Jospeh Pain et ***. Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre du Vaudeville, le 30 Janvier 1813.

La Biographie ancienne et moderne (nouvelle édition, tome quarante-troisième), p. 351, nomme le coauteur de la pièce : Pierre-Ange Vieillard.

La pièce est précédée du traditionnel...

COUPLET D’ANNONCE.

Ce soir nous magnétisons ; que dis-je, nous somnambulisons.

Air : Une fille est un oiseau.

Notre art endort à loisir,
Non pas ceux dont l’indulgence
A nos jeux, sans conséquence,
Daigne prendre du plaisir :
Mais certain censeur sévère
Qui, se glissant au parterre,
Blâme toute œuvre légère,
Et nous juge avec humeur...
Montrez-le moi.. qu’il sommeille,
Et tout au plus ne s’éveille
Que pour en demander l’auteur.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 18e année, 1813, tome I, p. 415-416 :

[Après « la fable de la petite pièce nouvelle »; le compte rendu se limite à en valoriser les détails, « gais et spirituels » et « les épigrammes piquantes », mais sans excès : il ne s’agit pas de choquer les bienséances.]

Les Rêveurs éveillés, parade en un acte, jouée le 30 janvier 1813.

Le Vaudeville avoit chansonné jadis le baquet de Mesmer; il s'est réveillé pour le somnambulisme magnétique. Voilà, en peu de mots, la fable de la petite pièce nouvelle.

M. des Simagrées, grand partisan et professeur du magnétisme, doit épouser la fille de Madame Deladorlotterie, lorsqu'il sera parvenu à guérir cette Dame ; mais cette cure est impossible, car Madame Deladorlotterie n'est pas malade ; c'est une grosse Maman de bonne mine et d'une robuste sauté ; elle est furieuse contre sa fille, qui a par distraction emporté la clef du nécessaire qui contient les antispasmodiques ; ce contre-temps l'a empêchée de se trouver mal deux ou trois fois. La jeune personne se soucie d'autant moins du magnétiseur, qu'un magnétisme plus puissant que le sien, l'amour, l'a mise en rapport avec Henri, jeune médecin. Ce dernier arrive, déguisé en grave docteur allemand ; il veut être témoin des prodiges qu'opère M. des Simagrées, grâces à un fripon de somnambule nommé l'Eveillé, que Henri reconnoît pour un valet qu'il a eu jadis à son service; il le met dans ses intérêts; et, après quelques scènes plaisantes, dans lesquelles M. des Simagrées fait tous les frais de sa propre mystification, il est obligé de signer le contrat de mariage de son rival.

Les détails de cette folie sont gais et spirituels, les épigrammes piquantes, sans être trop acérées. Les auteurs sont MM. J. Pain et un Anonyme.

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