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Les Royalistes de la Vendée, ou les Epoux républicains

Les Royalistes de la Vendée, ou les Époux républicains, pantomime en trois actes, de Cuvelier, musique arrangée par Hotot, 10 septembre 1794,

Théâtre de la Cité-Variétés.

Titre :

Royalistes de la Vendée (les), ou les Époux républicains

Genre

pantomime

Nombre d'actes :

3

Musique :

oui

Date de création :

14 septembre 1794

Théâtre :

Théâtre de la Cité-Variétés

Auteur(s) des paroles :

Cuvelier

Compositeur(s) :

Hotot

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1794, volume 9 (septembre 1794), p. 266-268 :

[Un drame à grand spectacles, avec force combats et rebondissements, sous forme de pantomime, mais arrangée à la sauce patriotique : les brigands habituels sont des royalistes vendéens (dont un capucin, particulièrement abject), et les victimes de leurs exactions, de bons républicains, plus malins que les royalistes, cela va sans dire, et qui triomphent au dénouement. Le critique ne voit pas malice dans tout cela : son compte rendu résume l’intrigue sans broncher, avant de parler de l’auteur, Cuvelier de Trie, lui-même combattant en Vendée et témoin de « la plupart des tableaux affreux qu'il a tracés, & sans doute il n'est que trop digne de foi ». Tout est réussi dans la pièce : la pantomime « offre beaucoup d'intérêt, des effets dramatiques, du mouvement & du spectacle ». La réalisation a été faite « avec un soin particulier », « la décoration de la fin est très-belle, & le coup de théatre qui termine l’ouvrage est très-bien exécuté ». Quant à l’interprétation, elle a droit à tous les éloges, avec mention spéciale pour deux acteurs. La musique aussi participe à la réussite du spectacle : « les airs sont tous bien choisis, tous parlants, & bien mis en partition ».]

THEATRE DE LA CITÉ-VARIÉTÉS.

Les royalistes de la Vendée.

Léon aime Rose, qui habite une petite commune de la Vendée ; Léon est colonel d'infanterie de la république: à peine est-il devenu l'époux de celle qu'il aime, que les brigands attaquent le détachement que commande Léon : il a le malheur d'être fait prisonnier, ainsi que sa tendre compagne. Un capucin féroce a même blessé son beau-pere, tous les malheurs tombent sur cette famille. Cependant Romain, ami de Léon, & lieutenant de chasseurs, se dévoue pour son ami. Ce généreux républicain se couvre des habits d'un brigand fait prisonnier, & promet d'arracher les deux époux aux royalistes. En effet, il a l'art de se faire mettre de garde à la porte de la grille qui ferme la prison de Rose : Léon, qui a refusé de prendre la cocarde blanche, a .été entraîné dans un autre cachot. Rose vient de résister aux séductions de l’infâme capucin, lorsqu'elle reconnoît, dans la sentinelle, son ami Romain, qui a l'adresse de lui passer un pistolet. Rose s'en sert pour effrayer une vieille religieuse qui la garde, & pour lui prendre les clefs de sa prison. La brave républicaine sort, étend à ses pieds une sentinelle, &. se fauve. Au bruit du coup de pistolet qu'elle a tiré, tous les brigands arrivent, le tocsin sonne, & le capucin, furieux, voue à la mort l'infortuné Léon, qui est resté entre ses mains. Le troisieme acte offre les combats multipliés que les républicains livrent aux brigands, sur une montagne, & près d'un torrent. Léon, entraîné par les royalistes, est placé sur un. bûcher, auquel on met le feu : il va périr ; mais la victoire se déclare pour ses braves compagnons, qui l'arrachent à une mort certaine : Léon combat les ennemis, Rose elle-même attaque leur chef à coups de sabre, & l'immole à ses pieds ; tous les brigands sont taillés en pieces, à l’exception de l'odieux capucin, qui, resté seul, s'est caché sur un arbre, où il se croit en fureté ; mais une branche casse; le scélérat est découvert : on le fusille, & il tombe dans le torrent, où il est englouti.

Tel est le fonds de la pantomime qu'on a donnée sur ce théatre, avec un succès décidé, sous le titre des Royalistes de la Vendée, ou les Epoux républicains, en trois actes. L'auteur de cet ouvrage est Cuvelier, auteur de la pantomime de la Caverne, de plusieurs autres ouvrages, & adjudant-major du deuxieme bataillon de Paris, dans la Vendée. Il a vu la plupart des tableaux affreux qu'il a tracés, & sans doute il n'est que trop digne de foi. Sa pantomime offre beaucoup d'intérêt, des effets dramatiques, du mouvement & du spectacle. Elle est mise aussi avec un soin particulier. La décoration de la fin est très-belle, & le coup de théatre qui termine l’ouvrage est très-bien exécuté. Símonet mérite des éloges pour expression qu'elle a mise-au rôle de Rose. Lafittte joue parfaitement celui du Capucin, & les autres rôles sont fort bien rendus par les artistes de ce théatre. Hotot a très bien arrangé la musique de cette pantomime , qui doit piquer la curiosité : les airs sont tous bien choisis, tous parlants, & bien mis en partition.

( Annonces & avis divers.)

D’après la base César, la pantomime de Cuvelier de Trie a été jouée 25 fois au Palais des Variétés, du 10 septembre 1794 au 4 janvier 1796 (18 fois en 1794, 6 fois en 1795 (jusqu’au 19 février) et 1 fois en 1796.

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