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Il Signor di Pursognac

Il Signor di Pursognac, opéra italien en trois actes, musique de M. Louis Jadin, 23 avril 1792.

Théâtre de la rue Feydeau.

Titre :

Signor di Pursognac (Il)

Genre

opéra italien

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

 

Musique :

oui

Date de création :

23 avril 1792

Théâtre :

Théâtre de la rue Feydeau

Auteur(s) des paroles :

 

Compositeur(s) :

M. Louis Jadin

Mercure universel n° 422, du mercredi 25 avril 1792, p. 400 :

[Le compte rendu insiste sur la qualité du travail du musicien, et sur le talent des interprètes. Mais rien n’est dit sur la qualité du livret.]

Théâtre de la rue Feydeau.

Nous avons déjà eu plus d’une fois occasion de parler des talens de M. Louis Jadin pour la composition. Il vient d’en donner une preuve non équivoque. On a représenté lundi dernier pour la première fois avec succès, Il signor di Pursognac, Il étoit difficile de choisir un sujet plus bouffon, et d'y adapter une musique plus agréable que ne l'a fait ce jeune artiste.

Voici les morceaux qui ont été le plus vivement applaudis :

Un trio au second acte, chanté par MM. Viganoni, Broschi, Mme. Morichelli, le public l'a fait répéter.

La finale du second acte, qui mérite des éloges.

Et enfin une ariette chantée avec un goût exquis par M. Mengozzi. On l'a applaudie avec transport , et le parterre l'a fait recommencer.

M. Rafanelli a rendu le rôle de M. de Pourcegnac avec cette vérité et ce comique que tout le monde lui connoît.

L'auteur demandé. M. Jadin est venu recevoir des applaudissemens mérités.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 7 (juillet 1792), p. 322-324 :

[L’opéra de Jadin, d’après Molière a été joué le 23 et non le 25 avril. Le critique n’a pas grand chose à en dire, et il parle surtout d’autre chose : de la pièce de Molière, de son adaptation en italien. Pour l’opéra lui-même, il critique les lacunes de la traduction, et dit beaucoup de bien des interprètes italiens. La musique de Jadin est une réussite dans le genre italien. Finalement, pour un opéra italien fait par un Français, ce n’est pas une mauvaise pièce. Sans plus.]

THÉATRE DE LA RUE FEYDEAU.

On a donné, le lundi 25 avril, la premiere représentation del signor di Pursognac, opéra italien, musique de M. Louis Jadin.

L'auteur de la vie de Moliere, instruit par Baron de tout ce qui regardoit ce grand homme, dit que le Pourceaugnac fut fait à l'occasion d'un gentilhomme Limosin qui, dans une querelle qu'il eut sur le théatre avec quelques comédiens, développa tout le ridicule du plus épais provincial. Le contemplateur Moliere, témoin de la scene, en conçut l'idée de cette ingénieuse farce, qui eut le plus grand succès. Voltaire en fait l'éloge en ces termes : « Pourceaugnac est une farce ; mais il y a, dans toutes les farces de Moliere, des scenes dignes de la haute comédie. » Diderot va plus loin dans un de ses discours sur la. poésie dramatique : « si l'on croit, dit-il, qu'il y ait plus d'hommes capables de faire Pourceaugnac que le Misanthrope, on se trompe. » Peut-être cet éloge est-il trop fort ; mais il est certain que les farces exigent un comique d'esprit & un naturel de caractere que peu de personnes savent réunir.

Pourceaugnac avoit déja été porté, en quelque façon, sur la scene italienne. Le marquis Gorini, un des auteurs modernes de l'Italie, après avoir fait quelque séjour à Paris, retourna dans sa patrie, & y donna le Baron Polonois, qui n'est qu'une copie des Fâcheux & de Pourceaugnac. On vient de traduire entiérement cette derniere piece en italien, sous le titre del signor di Pursognac. Le traducteur a été obligé, pour amener des finales, de tronquer son poème, & d'y ajoutes des scenes qui certainement n'auroient jamais été avouées par Molière, puisqu'elles nuisent à la vérité & au comique de la situation : mais on y retrouve souvent la gaieté de l'origìnal ; & d'ailleurs M. Raffanelli joue le rôle de Pourceaugnac avec un talent si vrai, si naturel, que, seul, il feroit valoir la piece, s'il n'étoit pas secondé très-bien par MM. Brochi, Viganoni, Rovedino, Mengozzi, Scalzi, & Mmes. Morichelli & Raffanelli. La musique est de M. Louis Jadin, qui s'est essayé dans le genre italien, & qui a très-bien réussi. Le public a fait répéter un terzetto plein de chant, & un air charmant, chanté avec un goût fini, par M. Mengozzi. Plusieurs morceaux d'ensemble ont aussi réussi : en un mot, cet ouvrage, qui a eu du succès, n'est pas à coup sûr un des plus foibles parmi les opéras italiens qu'on a vus sur ce théatre.

La base César ne signale qu'une représentation, la première, le 23 avril 1792.

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