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La Soirée de Chapelle

La Soirée de Chapelle, comédie en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles, de Georges Duval et P.-A. Vieillard, 29 ventôse an 8 [20 mars 1800].

Théâtre des Troubadours.

Titre :

Soirée de Chapelle (la)

Genre

comédie mêlée de vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers ou prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

29 ventôse an 8 [20 mars 1800]

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

Georges Duval et P.-A. Vieillard

Courrier des spectacles, n° 1112 du 30 ventôse an 8 [21 mars 1800], p. 2 :

[Le ton du début est sans équivoque ; le critique pense le plus grand mal d’une « pièce froide, sans intérêt », et dont le succès repose, comme souvent, sur quelques couplets bien tournés et sur le nom du personnage principal, personnage dont l’auteur est accusé de n’avoir pas tiré grand chose : il y avait mieux à faire des anecdotes connues sur la vie de Chapelle, et le mariage d’un valet avec une gouvernante n’est peut-être pas susceptible de fournir un bon dénouement. Les auteurs ont pourtant été demandés, et le critique cite un couplet qui a été répété.]

Théâtre des Troubadours.

Encore une pièce froide, sans intérêt, et qui ne doit son succès qu’à quelques couplets tournés avec grâce et au nom de l’aimable Epicurien qui en est le héros. Il eut été si agréable d’y rencontrer quelque intrigue liée aux anecdotes qui en forment le fonds. Mais Chapelle pleurant la mort de Pindare, tué par les médecins, Chapelle menant Boileau au cabaret, Chapelle enfin, s’enivrant avec le Maréchal de Vivonne, et finissant par se disputer avec lui, tout cela est monotone, et ne forme pas une pièce. N’oublions pas cependant le mariage de son valet avec sa gouvernante, mariage auquel il s’est toujours opposé, et dont il signe le contrat, à l’invitation du Maréchal. Voilà en quatre mots le sujet du vaudeville donné hier, sur ce théâtre, sous le titre d’une Soirée de Chapelle.

Les auteurs ont été demandés, et Mademoiselle Delisle qui s’étoit fait applaudir dans le petit rôle de valet, est venue nommer les cit. Georges -Duval et Vieillard.

Voici un couplet qui a réuni tous les suffrages et qui a été répété.

Charelle [sic].

Air : De tous les Dieux que la Fable :

Il est certaine chapelle
Dont Momus est sacristain,
Le chantre de la Pucelle,
N’en est pas le chapelain.
Mais aux sons de sa cresselle,
Par Despreaux mise en train,
Dans cette sainte chapelle,
Apollon chante au lutrin.

G * **          

L’Esprit des journaux français et étrangers, vingt-neuvième année, tome VI, ventôse an 8 [février-mars 1800], p. 221-222 :

[Le critique a choisi de montrer la faible cohérence de la pièce : des éléments mal reliés entre eux, aboutissant à un « petit dénouement ». Il oppose la faiblesse des moyens, trop connus et mal amalgamés, à « de la gaieté dans le dialogue, & beaucoup d'esprit dans les couplets » (des compliments qu’on rencontre souvent !). Un couplets et le nom des auteurs complètent le compte rendu.

Petit piège : la pièce s’appelle bien la Soirée de Chapelle, et cette critique, parue initialement dans le Journal de Paris, n° 181 du 1er germinal an 8, comporte une seule différence par rapport à l'original : au lieu de « jouée naguère avec beaucoup de succès », on y lit « jouée avant-hier avec beaucoup de succès », soit le 29 ventôse an 8, 20 mars 1800]

THÉATRE DES TROUBADOURS.

Boileau & Chapelle, opéra en un acte.

Boileau & Chapelle s'enivrant, au moment même où ils parlent avec force contre l'intempérance ; Chapelle & le maréchal de Vivonne, formant les projets les plus fous à la suite d'une orgie où chacun d'eux a voulu enivrer son adversaire ; un commissaire de police venant arrêter le maréchal sans le connoître, & se repentant presque aussitôt d'avoir osé faire son devoir ; un petit valet & une jolie petite soubrette, se mariant ensemble, après avoir surmonté de petits obstacles, faits exprès pour amener un petit dénouement ; telles sont les bases d'une petite pièce jouée naguère avec beaucoup de succès, sous le titre de la Soirée de Chapelle. Les divers moyens employés par l'auteur sont foibles, connus, & imparfaitement amalgamés ; mais il y a de la gaieté dans le dialogue, & beaucoup d'esprit dans les couplets. On en peut juger par la citation suivante. Chapelle s'adresse à Boileau :

AIR : De tous les dieux de la Fable.

Il est certaine chapelle
Dont Momus eft sacristain ;
Le chantre de la Pucelle
N'en est pas le chapellain ;
Mais, au son de la crécelle,
Par Despréaux mis en train,
Dans cette sainte-chapelle,
Apollon chante au lutrin.

Les auteurs ont été demandés & nommés ; ce sont les CC. Georges Duval & Vieillard.

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