La Soirée orageuse

La Soirée orageuse, comédie en un acte et en prose, mêlée d'ariettes, de Radet, musique de d'Alayrac, 29 mai 1790.

Théâtre italien

Titre :

La Soirée orageuse

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, airs et couplets en vers

Musique :

ariettes, vaudevilles

Date de création :

29 mai 1790

Théâtre :

Théâtre Italien

Auteur(s) des paroles :

Radet

Compositeur(s)

D'Alayrac

Almanach des Muses 1791

Opéra-comique qui a eu du succès. Imbroglio Espagnol, dont le détail excéderoit les bornes d'une notice. Roberti, tuteur de Constance, veut l'épouser, et lui donne une serenade dans la soirée, qui, comme l'annonce le titre, devient fort orageuse, et occasionne des méprises désagréables pour le pauvre tuteur qui est mouillé, battu, traîné chez l'Alcade, et trouve à son retour sa maîtresse mariée au rival qu'il avoit éloigné.

Des situations piquantes. Point de vraisemblance.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez brunet, 1791 :

La Soirée orageuse, comédie En un acte et en prose, mêlée d'Ariettes ; Par M. Radet ; Musique de M. d'Alayrac : Représentée pour la première fois par les Comédiens ordinaires du Roi, le Samedi 29 Mai 1790.

L'Esprit des journaux français et étrangers, dix-neuvième année, tome VII (juillet 1790), p. 377-378 :

[Une telle pièce est de celles « qui, sans un fonds bien intéressant, réussissent par des effets & des tableaux », avec une intrigue ingénieuse et un dénouement heureux. Il s’agit d’une histoire de tuteur voulant épouser sa pupille placée au couvent, qui combine tout pour hâter le mariage et éviter ainsi qu’elle ne succombe aux charmes d’un jeune homme. Hélas pour lui, rien ne se déroule comme prévu, et la jeune fille épouse son amant, et le tuteur n’a plus qu’à approuver ce qu’il voulait empêcher. Riche en incidents, la pièce vaut par les « talens de M. Radet » et la qualité de la musique.]

On a donné avec beaucoup de succès la Soirée orageuse, comédie en un acte en prose, mêlée d'ariettes ; paroles de M. Radet, musique de M. d'Aleirac.

C'est une de ces bleuettes, qui, sans un fonds bien intéressant, réussissent par des effets & des tableaux. L'intrigue en est ingénieuse, & le dénouement très-heureux. Un tuteur a mis sa pupille dans un couvent. Il apprend qu'un certain Georgino, jeune officier, lui rend de fréquentes visites au parloir, & que ces enfans s'aiment. Résolu de la tirer du couvent & de l'épouser, il écrit au frere de sa pupille, marin brusque & vif qui arrive de courir les mers ; il lui écrit qu'un jeune homme, plein de défauts, fait la cour à sa sœur ; mais que lui, tuteur, a un très-bon parti à lui donner. Le frere répond au tuteur en trois mots : vous serez chez vous à cinq heures ; ma sœur & sa camarade arriveront à six ; le futur que vous proposez s'y trouvera à sept : j'arriverai à huit, nous signerons à neuf, & à dix heures je repartirai. Tout cela s'exécute ; mais ce que le vieux tuteur n'a pas prévu, c'est que le jeune Georgino arrive en effet à sept heures. Les jeunes personnes le cachent sur un balcon, où il essuie un orage terrible, puis dans une cheminée où l'on veut allumer du feu ; enfin le tuteur qui veut donner une sérénade à sa maîtresse, est battu avec les musiciens, accusé du tumulte, traduit devant le corrégidor, occupé toute la soirée. Le marin, qui arrive à huit heures, comme il l'a promis, rencontre Georgino auprès de sa sœur, croit que c'est-là le futur dont le tuteur lui a parlé, & marie sur le champ ces jeunes gens : le tuteur, de retour, est forcé de tout approuver.

C'est bien en effet la soirée orageuse ; car, à tout moment, il survient de nouveaux incidens. Cette jolie bagatelle fait honneur aux talens de M. Radet. La musique a paru analogue au sujet. Plusieurs airs fort agréables, ainsi que des couplets du Vaudeville, ont été redemandés.

D'après la base César, la pièce a été jouée au Théâtre Italien (28 fois en 1790, 24 fois en 1791 (+ 3 représentations au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, et 2 au Théâtre de Caen), 12 en 1792 (+ 6 à Bruxelles), 15 fois en 1793, 13 fois en 1794, 13 fois en 1795, 16 fois en 1796 (+ 1 au Théâtre Feydeau), 8 fois en 1797, 5 fois en 1798). Soit 120 représentations au seul Théâtre Italien.

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