Le Sage de l'Indostan

Le Sage de l'Indostan, drame philosophique en un acte et en vers, mêlé de chœurs de musique de Fabre d'Olivet, représenté à l'Institut des aveugles-travailleurs, par les aveugles eux-mêmes, thermidor an 4, et imprimé par eux.

Drame non représenté hors de l'institut des aveugles travailleurs.

Almanach des Muses 1798.

Présentation de la pièce par Léon Cellier, dans Fabre d'Olivet, contribution à l'étude des aspects religieux du romantisme, 1953 (Slatkine Reprints 1998), p. 54 :

V. Haüy eut l'idée de faire jouer la comédie par les aveugles, et il demanda à Fabre d'Olivet de composer une pièce spécialement pour ses élèves. Fabre écrivit aussitôt un drame philosophique, en un acte et en vers mêlés de chœurs et de musiques, le Sage de l'Indostan. Un sage dans une grotte médite et adore l’Éternel. Un vieillard amène un enfant aveugle au Sage pour qu'il le guérisse, mais le sage ne peut aller contre les lois de la nature ; du moins peut-il lui enseigner la sagesse. Comme naguère le Génie de la Nation, le Sage fait apparaître aux yeux du vieillard les aveugles illustres : Bélisaire, Milton, Sanderson, Homère. Ce dernier a été persécuté par ses concitoyens ; le vieillard s'indigne de l'indifférence dont les hommes supérieurs sont victimes. Mais le Sage inspiré prophétise ; il voit dans l'avenir des hommes au grand cœur, l'abbé de l’Épée, Valentin Haüy. Le fond du théâtre s'ouvre, et apparaissent groupés les aveugles travailleurs qui trouvent tous dans la musique une consolation à leur infirmité. L'enfant aveugle demande à aller dans ce séjour merveilleux. La pièce fut jouée au mois de juillet 1796 ; elle eut un succès considérable, et l'on dut donner plusieurs représentations.

Le texte de la pièce a été réimprimé en 1894. On trouve la brochure sur Google books :

Le Sage de l’Indostan Drame philosophique en un acte et en vers mêlés de choeurs de musique par Fabre d’Olivet Représenté à l’Institut national des Aveugles-Travailleurs, par les aveugles eux-même, en thermidor an IV (1796) Précédé d’une lettre-préface par Maurice de la Sizeranne Secrétaire général de l'Association Valentin Haüy, pour le bien des Aveugles et d’une notice sur Fabre d’Olivet (Paris, Dorbon libraire, 1894).

D'après Léon Cellier, la musique accompagnant la pièce est également de Fabre d'Olivet.

 

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