Le Siége de la Gaieté

Le Siège de la Gaieté ou le Passé, le présent et le futur, prologue d’ouverture, avec des couplets en vers, de Hapdé, musique de Darondeau, ballets de Hullin, 3 novembre 1808.

Théâtre de la Gaieté.

Titre :

Siège de la Gaieté (le)

Genre

prologue d’ouverture

Nombre d'actes :

 

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

3 novembre 1808

Théâtre :

Théâtre de la Gaieté

Auteur(s) des paroles :

Augustin [Hapdé]

Compositeur(s) :

Darondeau

Chorégraphe(s) :

Hullin

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1808 :

Le Siège de la Gaîté, ou le Passé, le présent et le futur, pièce d’inauguration et allégorique en un acte, à grand spectacle, Mêlée de Pantomime, de Couplets et de Danses, Paroles et mise en scène de M. Augustin ***, Ballets de M. Hullin, Décors de MM. Allaux. Représenté, pour l’ouverture de la nouvelle Salle de la Gaîté, à Paris, le 3 novembre 1808.

Édouard G. J. Grégoir, Souvenirs artistiques : documents pour servir à l'histoire de la musique, Volume 2 (Paris, 1888), p. 81 :

NOUVELLE SALLE DE THÉATRE A PARIS EN 1808.

Le théâtre de la Gaieté, ci-devant théâtre des jeunes artistes, a changé de salle.

La troupe a fait sa rentrée dans la salle située Boulevard du Temple, le 3 novembre 1808, par le Siège de la Gaietė, pièce d'inauguration, à grand spectacle. Grand succès.

L'inauguration de cette nouvelle salle s'est faite avec beaucoup d'éclat et de solennité.

« Le siège de la Gaieté est un opéra comique fort ingénieux, destiné à réunir sous les yeux du spectateur les divers objets dont s'occupe le théâtre de la Gaieté. » (Journal de l'Empire.)

Journal de Paris, n° 311 (du dimanche 6 novembre 1808, p. 2237

[La nouvelle salle du Théâtre de la Gaieté est présentée de façon positive, un seul point noir étant évoqué, la porte unique sur le boulevard, qui provoque des encombrements. La foule s’y était précipitée, et la pièce d’ouverture a été appréciée, malgré deux défauts, l’un classique, la longueur excessive, l’autre moins clair, le fait qu’elle soit « parfois entraînante ». Le fonds de la pièce est considéré comme « un cadre obligé, mais peu original » destiné à montrer les divers genres que le théâtre montre, vaudeville, pantomime et mélodrame, avec ce qui les accompagne obligatoirement, couplets, ballets, exhibitions militaires.]

THÉATRE DE LA GAIETÉ.

L’inauguration de la salle nouvelle a été une fête brillante.

Dès quatre heures du soir, une foule nombreuse assiégoit les portiques sur le boulevart, comme pour préluder à la représentation qu’annonçoient les affiches, celle du Siége de la Gaieté. Cependant, les bien-avisés s’insinuoient dans l’intérieur par les petites portes de la rue Basse ; & de bonne heure la salle a été complètement remplie. Toutes les loges avoient été louées à l’avance, & se sont trouvées entièrement garnies même avant 7 heures, exactitude trop rare pour ne pas mériter ici une mention particulière ! Quelle tragédie, même la plus prônée, fut jamais l’objet d’un pareil empressement.

Si la façade extérieure de la salle se fait remarquer par une extrême simplicité, on peut dire que celle de l’intérieur y répond parfaitement ; c’est surtout dans les parties de décoration que les vaines élégances du luxe ont été proscrites avec un scrupule qui tient sans doute à une sage économie. L’essentiel étoit dans l’emploi bien entendu de l’espace qu’on sait être très-resserré ; &, à cet égard, les architectes méritent de grands éloges. On diroit qu’ils ont élargi la salle de moitié, tant la coupe demi-circulaire qu’ils lui ont donnée est avantageuse. Il paroît que l’enceinte des spectateurs peut en contenir un tiers de plus qu’autrefois ; ajoutez à cela qu’on voit commodément de toutes les places, condition de première nécessité dans un théâtre à grand spectacle. Enfin, les distributions sont telles, que les couloirs sont plus larges, les dégagemens plus faciles, & plus nombreux ; il n’y a que l’entrée sur les boulevarts, qui n’ayant toujours qu’une porte, offre encore un point inévitable d’embarras & d’engorgement. Cet ancien inconvénient étoit-il donc sans remède ?

La pièce d’ouverture a été bien accueillie, quoiqu’un peu longue & parfois entraînante. Le mélodrame et la pantomime s’unissant d’abord pour envahir le théâtre de la Gaieté, & finissant par s’y établir de bon accord avec elle & sous sa direction, voilà le fonds de la pièce ; c’étoit un cadre obligé, mais peu original, où l’on a fait passer en revue les différens genres, le vaudeville & ses couplets, la pantomime & ses ballets, le mélodrame avec ses évolutions & ses combats. On a demandé les auteurs de la pièce ; ce sont MM. Augustin, pour les paroles ; Darondeau, pour la musique ; Hullin, pour les ballets ; ce dernier a seul paru.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 13e année, 1808, tome VI, p. 189 :

[Rapide compte rendu du prologue joué pour l’inauguration de la nouvelle salle de la Gaieté. C’est plutôt une réussite, pour les couplets, et plus encore pour le ballet où les premières danseuses ont brillé.]

THÉATRE DE LA GAIETÉ.

L'ancien théâtre de Nicolet a enfin été abattu. Cette espèce de grange a fait place à une salle d'une forme agréable et commode, et dont les ornemens sont de bon goût ; elle a été construite par M. Peyre. L'inauguration en a eu lieu le 3 novembre par un prologue d'ouverture, intitulé le Siège de la Gaieté. Cette pauvre Gaieté est assiégée par le chevalier Mélodrame qui réellement n'a pas mal empiété sur son empire. Mais leur mariage arrange tout cela. Le public ira pleurer avec le mari et rire avec la femme. Quelques couplets assez comiques ont été applaudis ; mais ce qui l'a été davantage, c'est une scène de pantomime exécutée avec beaucoup de talent, surtout par les deux premières danseuses. Les auteurs de ce prologue sont MM. Augustin pour les paroles, Darondeau pour la musique, Hullin pour les ballets.

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