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Le Soleil et les glaces, ou le Vaisseau le Saint Martin

Le Soleil et les glaces, ou le Vaisseau le Saint Martin, tableaux allégoriques et d’inauguration, à grand spectacle, dans le genre de Servandoni, de Hapdé, 1er janvier 1810.

Théâtre de la Salle des Jeux Gymniques.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1810 :

L’Espérance et l’armateur, introduction du Soleil et les glaces, ou le Vaisseau le Saint Martin, Tableaux allégoriques et d’inauguration, à grand spectacle, dans le genre de Servandoni, Représentés, pour la première fois, sur le Théâtre de la Salle des Jeux Gymniques. Porte Saint-Martin, le Lundi 1er janvier 1810. Par M. Augustin ***.

Giovanni Niccolò Servandoni (Jean -Nicolas,1695-1766) est un peintre, décorateur de théâtre et architecte resté célèbre pour ses créations de décors et d’architectures éphémères.

Le Soleil et les glaces est la première pièce jouée à l’occasion de l’inauguration de la Salle des Jeux Gymniques. Dans la brochure, elle est précédée d’une « introduction » qui fait dialoguer l'armateur du navire Saint-Martin avec l’espérance : il se lamente de la perte de son vaisseau, et elle l’encourage à ne pas désespérer. Et dans le Soleil et les glaces, on retrouve l’espérance qui obtient de Minerve de délivrer le vaisseau prisonnier des glaces, grâce aux rayons du soleil. L’allégorie est claire : la salle de la Porte Saint-Martin va reprendre sa navigation...

On a un compte rendu de l’ensemble du spectacle dans le Journal de l’Empire du 4 janvier 1810 : il est reproduit dans la page consacrée à la deuxième pièce du spectacle, les Fêtes d’Eleusis.

Louis Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris: les Jeux gymniques, 1810-1812, le Panorama dramatique, 1821-1823 (Paris, 1908),p. 4-5 :

1er janvier 1810  : Le Soleil et les Glaces, ou le Vaisseau le Saint-Martin, tableaux allégoriques et d'inauguration, précédés de L'Espérance et l'Armateur, intro-duction, par Augustin H*** (Hapdé), musique d'Alexandre Piccini.

L'Armateur

MM.

Laneau.

Le Zèle

 

Révol.

Le Capitaine

 

Chevalier.

Le Pilote

 

Creuseton.

L'Espérance

Mmes

Camus.

La Sagesse

 

Gabrielle

Un armateur s'inquiète de son vaisseau le Saint-Martin dont il n'a point de nouvelles. L'Espérance vient le rassurer en lui disant que le navire a été seulement arrêté par des monceaux de glaces. De plus les matelots ont tous la langue gelée et ne peuvent s'entendre que par l'expression des traits, du regard et des gestes. Mais la Sagesse seule peut sauver les marins et délivrer le bâtiment, et c'est vers elle que l'Espérance conduit l'armateur. Le théâtre change pour représenter une vaste étendue de mer glacée. Un vaisseau marchand, portant le pavillon français, y est arrêté. Le Zèle, qui devait veiller au salut commun, s'est endormi et le capitaine gémit sur sa situation. Les feux allumés sur les rives et sur la glace s'éteignent, et des ours blancs, paraissant, forcent l'équipage à remonter à bord. Survient alors l'Espérance, montée sur un traîneau attelé de deux rennes ; elle réveille le Zèle et réconforte les marins en attendant que la Sagesse, sous les traits de Minerve, arrive à son tour dans un char de nuages. Frappant la terre de sa lance, cette dernière en fait sortir une colonne d'airain sur laquelle est cette inscription : « Enfants, suivez l'avis de la Sagesse, prosternez-vous et invoquez le Soleil ». Dociles, le capitaine et les matelots s'agenouillent en levant les mains vers l'Orient ; Phébus montre aussitôt sa face radieuse, les glaces fondent et le Saint-Martin délivré fait voile pour le Port de l'Indulgence.

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